Je regardais une émission sur youtube consacrée à la musique de Streets of Rage 2 qui m’a sacrément interpellé :

It was the first time I’d ever heard of this game or heard any of the music from it and, while not being nearly as popular as other games of its time like Mario and some of the stuff on the Nintendo system, this game on the Sega Genesis became a cult classic and is hugely popular amongst people who love retro gaming

Je me suis dit : comment peut-on dire aimer la musique de jeu et les jeux sans connaître la série Streets of Rage. Et puis évidemment, il a fallu que je constate l’évidence : je suis devenu vieux, et ma culture du jeu vidéo aussi ; on ne peut plus attendre de quiconque qu’il connaisse un jeu sorti il y a 31 ans.

Je ne doutais pas, depuis une dizaine d’années que je n’ai plus de « console de dernière génération » (il ne me reste qu’une 3DS, et pas la mienne au demeurant) que la vie du média continuait, mais je n’avais pas perçu qu’un gouffre s’était creusé entre ce qui représentait le jeu vidéo pour moi et ce qui le définissait pour des joueurs actuels.

J’aurai dû m’en rendre compte avant : mes achats ne concernaient depuis des années que des Mini en tout genre (hésiter, les acheter, les vendre, les racheter, les revendre…), sans parler de mes quelques sujets d’articles. Mes références, mes goûts restent bornés entre ceux d’un collégien feuilletant le Tilt ou le Console + d’un autre et de l’étudiant se prenant des roustes contre un certain joueur privilégiant les top tier à Kof 98. Depuis, je suis toujours cet adolescent bavant devant l’illustration des soldats en armure le long d’un couloir de Silent Debuggers, ce souvenir demeurant la seule chose qui n’a pas vieilli.