Un sens viking de l'appropriation
Par Game A le 4 décembre 2007 - Ça dénonce grave.2 minutes
La dernière fois, je feuilletais des bouquins à une FNAC (j’y vais pour des raisons comparables à celles de kwyxz). Une couverture ici (jolie), une quatrième de couv’ plus loin (bof bof), la première page de La Zone d’inconfort de Jonathan Franzen. J’en lis une phrase,
J’avais un sens viking de l’appropriation : tout ce que je pouvais piller me revenait de droit
et tac je pense “Action-RPG”, et au dernier Zelda. C’est marrant le coq à l’âne.
C’est évident, Link a un sens viking de l’appropriation !
Ça ne vous avait jamais choqué, vous, ce nabot qui passe son temps entre petits larcins (et que je fais des trous dans tous les champs cultivés, et que je rase les fleurs dans les jardins) et rapines innombrables (et que je fouine dans tous les coffres du petit vieux qui vient pourtant de me donner une jolie épée) ?
Et puis c’est tellement invraisemblable que les dits-gens laissent faire sans un mot…
Alors vous allez me dire Link’s awakening sur Game Boy, parce qu’à vous on ne la fait pas et que vous détectez de suite quand un article n’est pas assez solide.
“Hey! What are ya doin’ in my chest?! Where’d you learn ta do such a thing?!”
Bon, c’est pas faux que le polisson est recadré à la première occasion par l’espèce de Mario qui l’a recueilli.
Mais remarquez que ça n’empêche pas de vérifier les armoires des autres habitants ni de faire une razzia sur tous les pots qu’ils stockent.
En fait, le seul jeu que je connaisse qui ait pris la peine de justifier cette impassibilité (c’est bien la seule chose à mettre à son crédit), est le simili-pokémon Robopon (oui le jeu qui bipe quatre fois par jour et qui a un récepteur infrarouge).
(Game B m’a dit que j’étais bien mignon avec mes captures d’écran illisibles, alors en voilà deux, pour la coquetterie.)
On y justifiait le maraudage par une espèce d’utopie communiste où la propriété n’existait pas[1]. Mais bien sûr… Enfin, l’attention est tout de même louable.
Et vous, vous en connaissez un autre de jeu qui justifie le pillage de toutes les maisons sans qu’aucun propriétaire ne se plaigne ?
Notes
[1] Une fille, dans le village de Tail Castle : “Feel free to look around while you’re visiting! You can even go into someone’s house without permission and take things! Here we have a law called what’s mine is yours! I really don’t have an opinion on the law, but it’s strange! The only thing you cannot take are Robopon.[Ah, c’était trop beau.] That’s considered kidnapping!”
Commentaires
Y'a aussi TWW, où un mec fait payer les potiches cassées dans sa maison. Mais sinon j'ai toujours trouvé ça assez immoral le jeu vidéo, dans l'ensemble. Pas étonnant que nos jeunes pillent tiens >:(
Dans les final fantasy on peut prendre n'importe quoi chez les gens et ils disent rien en general. Secret of Mana aussi. Apres pour la justification faut voir...
> MrWolf. Ah c'est marrant comme idée ça, ils auraient dû la garder !
J'allais donner le nom de tas de RPG à l'occidentale (donc basés sur une forme de réalisme plus ou moins poussé et sur la libertée) où c'est l'inverse : si tu te fais voir en trian de choper un objet chez quelqu'un, tu es considéré comme voleur immédiatement. Généralement tu as toute la police du monde qui te tombe dessus. Parfois c'est plus intelligent, mais ça reste rare.
Non mais si les gens savaient ranger leurs affaires aussi, on en arriverait pas là. Mais non, les mecs ils planquent leurs lanternes dans des coffres pourris qui ferment même pas, et qu'ils laissent trainer comme ça en plein milieu du salon.
Et puis bon, je sais que y'a pas de banque à Hyrule, mais quand même ils ont une façon bizarre de gérer leur argent : -Chéri, je vais faire les courses ! -Si t'as besoin de liquide, y'en a dans le pot de fleurs.
Pourtant si, yen a des banques, dans majora's mask. Avec des banquiers pervers, même. http://fr.youtube.com/watch?v=i7_8vbWIdfY
C'est sans doute connu de tous, mais je précise au cas où (et pour les plus jeunes) : Dans Link's Awakening pour acheter un objet dans le magasin il faut l'attraper et l'amener au comptoir. Il est aussi possible de se barrer du magasin avec l'objet, mais on est aussitôt rebaptisé VOYOU (en VF) par tous les persos du jeu. Je sais qu'on pouvait faire ca avec la pelle au début du jeu, mais je ne sais plus si c'était possible avec d'autres item... et je ne crois pas non plus qu'il y avait d'autres conséquences que le renommage.
moi depuis le coup du procès dans chrono trigger, je refuse systématiquement de péter un vase ou de fouiller une etagere dans un jeu de role.
du coup je les revends.
Il m’est parvenu aux oreilles que dans le jeu Bard’s tale, à force de casser moults barriques et tonneaux en tout genre, THE proprietaire de toutes les barriques du jeu apparait et fait signer un contrat au joueur, une sorte de police d’assurance.. mais ce n’est qu’un ouïe-dire qui demande vérification… Sinon je crois que vous vous trompez sur le bien fondé de cette entreprise de pillage dans les rpgs: les gens ne disent rien car ils savent que nous sommes les héros et que d’après le décret du roi ou de l’autorité bien pensante du coin, les gens du cru se doivent de nous donner tout l’équipement nécessaire à la réussite de notre sauvetage du monde! Et oui qui irait garder une potion de soin ++ si de toute manière le monde n’existe plus… Dans ce cas, seuls ceux qui nous traitent de voleur seraient, en fait, des agents du mal ou des gens qui n’ont pas lu le fameux décret du fameux roi et qui mérite encore plus d’être pillé. J’ai une seconde théorie si celle-ci ne vous plais pas: Celle de la pitié. En effet, la plupart du temps, le héros orphelin, ignorant des lois en vigueur, illuminé par la sainte croisade qu’il pense accomplir contre les forces du mal, le fait paraitre aux yeux de la population comme un gentil doux-dingue. Et là paf! le concept de pitié que l’on ne pouvait jusqu’à présent que suspecter dans les jeux de rôles déchire l’écran: “allez vas-y prends la cette [épée de feu+12] si ca peut te faire plaisir mon enfant, oui, c’est ça va t’amuser dehors et taille mon jardin pendant que tu y es…” “pauvre chérinou, tiens prends cette potion de sérum de chauve-souris, mais sache que ca ne fera pas revenir tes parents…” etc etc Conclusion: allons-y gaiement, nous sommes les Robins-des-Bois vidéoludiques
Dans Little Big Adventure, si je me souviens bien on se faisait pourrir si on entrait chez les gens et qu'on commençait à fouiller leurs placards pour leur piquer leurs trucs, comme Zelda et les films nous ont appris à le faire - merde on est des héros en train de sauver le monde, file ta moto / tes rubis / ton coffre.
Et sinon, dans Phantom Hourglass, j'ai fini par me demander comment Linebeck voyait la situation : il reste tranquille à côté de son bateau pendant des heures, peut-être qu'il pêche ou qu'il va boire des coups. Ca doit le reposer, et puis soudain le petit bonhomme vert qui a de lourds problèmes de communication revient en faisant des roulades et en agitant son épée. Et là il se dit qu'il était plus tranquille tout seul, quand même. Je veux dire vous vous imaginez coincé sur un petit bateau, à la merci d'un nabot ultra-violent, semi-autiste, et armé ? C'est triste comme situation.
"d'après le décret du roi ou de l'autorité bien pensante du coin, les gens du cru se doivent de nous donner tout l'équipement nécessaire à la réussite de notre sauvetage du monde!"
C'est le Patriot Act, ça ! C'est génial ! "on fout le bordel dans ton jardin, on rentre chez toi et on viole ta femme parce qu'il faut bien ça pour sauver le monde". J'adore.
A noter que dans link's awakening sur gb, on pouvait voler les marchandises du magasin du village, en détournant subtilement l'attention du vendeur. Si on remettait ensuite les pieds dans la boutique, ledit larbin nous tuait aussi sec, et l'ensemble du village nous appellait du gentil sobriquet de "voyou". L'économie de 980 pièces pour avoir sifflé sans vergogne l'arc hors de prix était bien balancée par la honte infinie qui collait aux basques du joueur, MEME A LA FIN DU JEU: "Voyou, tu as sauvé coconut, merci infiniment..." ; ça le faisait moyen...
980 pièces... des rubis bien sûr! A noter aussi la cultissime leçon de pépé dans TWW: "Un rubis, ct'un rubis! Celui qui méprise les rubis ne profite pas bien de la vie." J'adore.
ben ouais on fait pas n'importe quoi dans les zelda ,même molester ,une poule était un acte puni par la mort . en tout ca les dévs de chez nitendo ne manquait pas d'humour . sinon dans le genre tu fais pas n'importe quoi sinon tu te fais pourrir ,GTA est bien sympa .même si tu passes ton temps a violer toutes les règles établies par la société , y as quand même une réflexion intteressante sur la notion de bien ou pas bien ,puisque chaque acte subsersif entraine une juste punition(ou retribution a coup de millions de dollars)
Tant qu'on est dans les Zelda, il y a un dôjin sympa de Wind Waker qui circule sur BitTorrent sous le nom de "Zelda ~Wind Waker - Links Logbook~" (4 chapitres traduits à ce jour). Ca reste gentillet et c'est très fidèle au jeu, n'espérez pas de scènes yuri Tetra X Ariel.
On aura beau dire que Morrowind et Oblivion, c'est de la merde, chourrer dans les caisses qui trainent/voler à l'étalage vous met les gardes au cul directement.
Bon okay, il fait toujours jour par les fenêtres des maisons même la nuit. Mais personne n'est parfait.
ups, doublon de mon message précédent avec celui de jem... Voler des posts, c'est puni par la manette?
Non, le sens viking de l'appropriation des posts n'est pas puni.
En plus, j'avais oublié cette histoire. Alors deux fois, comme ça ça rentrera. Merci, VOYOU.
Mais sinon, dans Awakening, ça servait à quelque chose de fouiller toutes les commodes ? J'ai pas souvenir d'avoir jamais trouvé quoi que ce soit.