Et bien très bien. Entendons que la diégétique de Ninja Gaiden Ragebound dépasse le quatrième mur.



Je peux alors croire que je suis un ninja qui perçoit le monde au-dessus du mien. J’utilise donc le rouleau ancestral du Start pour une expérience hors du corps. Et je manipule la manette céleste pour accéder au menu intangible de l’accessibilité et aller au-delà de mes capacités.



Mes ennemis n’avaient pas prévu cela, et je vais leur rouler dessus. Du moment que j’évite de tomber dans les trous… Seuls la gravité et ses précipices peuvent me ralentir. : c’est de bonne guerre.



Time loc’

Il faut préciser que même l’accès au jeu était une feinte de ma part. Il s’avère qu’à travers le groupe familial d’un abonnement au Nintendo Switch Online, deux membres peuvent se prêter un jeu durant quinze jours. Un système d’essai de jeux dont on parle peu, mais plutôt pratique.



Un système de bouche à oreille qui nécessite la proximité physique des deux consoles. Mais c’est un échange en Pair à Pair pas si désagréable. Pendant que le PS+ et le GamePass atteignent des prix démesurés pour des bibliothèques temporaires aux choix discutables; qu’on finit par utiliser comme des carrousels de démos.



Mais attention, pas le temps de babounaï : le compte à rebours est déjà lancé. Tous les moyens sont bons pour sauver le monde de Ninja Gaiden de ses démons de pixels.

P’tit bonhomme, c’est Pazuzu.

Le paysage défile, et le travail sur les décors et les sprites est une vraie réussite. Beaucoup de biomes variés et soignés, remplis d’ennemis différents à l’animation efficace et généreuse.
Au point que quand l’on recroise à la fin du jeu un petit sprite du premier stage, c’est presque nostalgique.











Le scénario est également honorable. Même si je ne suis pas grand fan de la version française : tous les protagonistes ont le même ton et le même vocabulaire ; parfois suranné, parfois vulgaire. Il y a des enjeux et des retournements : on a envie de dérouler l’histoire.







Si toutes les armes et pouvoirs ne sont pas des jeu-changeurs, le système de notation pour les débloquer est clair. Au final, on sait le pourquoi des défis qu’on s’impose.



Le jeu m’a pris cinq heures en tout droit et quelques chutes; ça fait du chemin. Même invincible, la créativité et la variété des stages est très plaisante. Au final il n’est pas impossible qu’un jour je l’achète pour le refaire en jouant le jeu.
Bravo au studio espagnol Game Kitchen qui a bien bûché.



POUF disparition ninja, trop feinté.