Are you yokai ?
Par Game A le 30 novembre 2025 - Fautographie14 minutes

C’est bien la première fois que je trouve une utilité aux badges de Steam : ceux de The Last Blade 2 (Bakumatsu Rōman: Gekka no Kenshi 2, SNK, novembre 1998) sont ainsi nommés d’après les yōkai (« ce terme est composé de deux sinogrammes au sens extrêmement proche, désignant tous deux ce qui relève du troublant, du mystérieux, voire du suspect ») qui traversent l’écran durant le Hidden Secret Slash d’Akari Ichijō, créatures que je n’avais jamais cherché à identifier au-delà des caméos dans certains autres jeux (SNK vs. Capcom, Gals Fighters ou Neo Geo Coliseum).
Le « 100 Demon Sabbath », son nom en version anglaise*, se compose ainsi de pluieurs ensembles superposés de sprites, deux dans le premier Last Blade sorti en décembre de l’année d’avant,


auquel le deuxième épisode surajoute encore deux groupes (dans cette version, les monstres traversent l’écran des deux côtés, pas seulement du côté d’Akari) :


Ce coup spécial, Gaiki Hyakki Yakō en japonais (« coup interdit : le cortège nocturne des 100 démons »), fait explicitement référence à une croyance remontant au moins au 10e siècle, une procession à mi-chemin entre la parade et l’émeute se déroulant certaines nuits néfastes (particulièrement entre 11h et 1h du matin, « les nuits suivant le premier jour du premier, cinquième, septième, huitième et onzième signe zodiacal »). Une soixantaine de rouleaux illustrés (emaki) bien plus tardifs nous sont parvenus, tous copies d’œuvres perdues (la plus ancienne, conservée au temple Shinju-an à Kyōto, date du 16e siècle).

Mais revenons aux badges Steam, dont le premier niveau, « Sodehiki kozō », s’avère nommé d’après ce yōkai inoffensif qui, disait-on, tirait les pans de votre kimono.

Maintenant qu’on en a plusieurs, autant faire tous les autres n’est-ce pas ? (Rassurez-vous, le « 100 » dans l’expression Hyakki Yakō est à prendre au figuré.)
TONKO, illustratrice sur la série, citant Shigeru Mizuki parmi ses auteurs préférés, relire Yôkai : l’encyclopédie des monstres japonais du mangaka m’a paru un bon point de départ, même si la dessinatrice ne s’occupait pas du pixel art des jeux. Et tout juste, Sodehiki Kozō s’y trouve bien mais ne ressemble pas du tout à « son » badge :

Et pour cause, il correspondait à la créature suivante du cortège :

Le monstre du badge se trouve lui aussi chez Mizuki : il s’agissait en fait d’Abura sumashi (le « presseur d’huile », à gauche sur l’illustration ci-dessous, dans NonNonBâ p. 330).

Il aura fallu boucler mes recherches pour découvrir qu’un guide (Gamest Extra n°210, 1998) avait déjà mâché en grande partie le travail (l’article en question, via le blog it’s fantastic). L’auteur, Fukuda Sakutarou, avait ainsi identifié, en partant de la gauche :

Amikiri, Kijimunā, Abura sumashi et Sodehiki kozō donc, Akaname, Chōchinbi (le feu follet au-dessus), Nuppefuhofu et Arai-Azuki (bizarrement, il jette des haricots de soja en passant, alors qu’il n’est censé que les laver - arau - ; celui qui les jette, c’est plutôt Azuki hakari — ce sont les deux autres personnages sur l’illustration de NonNonBâ au dessus),

Shirobōzu, Kyōkotsu, Wanyudō, Nurarihyon, Hataonryō et Hitotsume kozō.
Tous se retrouvent dans le travail de Shigeru Mizuki quasi à l’identique (une pointe de crane plus prononcée, une corne ou un nez en moins…). À noter toutefois que le Kijimunaa ressemble assez peu à son modèle et pourrait tout autant être un Kurabokko, autre yōkai mizukien.
Permettez une parenthèse : il est probable que ce même article du Gamest extra soit la source de l’erreur de Code Mystics, le développeur chargé de porter Last Blade 2 sur les plateformes modernes (et de nommer les badges sur Steam) ; remarquez comme la flèche de l’encadré pointe Abura sumashi mais présente en fait Abura sumashi et Sodehiki kozō :

Identifions maintenant les yōkai ajoutés dans The Last Blade 2 pour lesquels Mizuki a pu servir de base, même si la copie semble parfois moins directe : traversent désormais aussi l’écran, toujours de gauche à droite,


Futakuchi onna (« la femme aux deux bouches »), Ohagurobettari (« rien que des dents noircies »), un Ittan Momen plus sympathique que l’original (« coton volant » dans Kitarō), un kappa, un ogre cyclopéen (Yagyō-san ?) qui pourrait tout aussi bien être unijambiste, un namahage3 avec son couteau de boucher et enfin, le tissu à la chevelure enflammée nommé Hitorima.
Voilà pour ceux que l’on retrouve chez Shigeru Mizuki, notamment dans ses différents Dictionnaires des monstres. Je dis Mizuki mais celui-ci s’étant « contenté » de recopier les illustrations de Toriyama Sekien ou de recueils comme le Ehon Hyaku Monogatari (vers 1841), l’apparence de la plupart de ces yōkai était fixée dès l’époque d’Edo.
Double page d’un catalogue d’exposition**, comparant emprunts à Seiken et dessins de Mizuki.Néanmoins, des créatures comme Hitorima ou de Sodehiki Kozō (encore et toujours) permettent de s’assurer qu’un de ses bouquins traînait sur une table de SNK : ceux là sont bien nés de l’imagination visuelle de Mizuki, à partir de ses recherches ou de descriptions de folkloristes.
Il nous en manque quand même un petit nombre, signe qu’une autre source a été employée pour compléter cette parade, d’autant plus que le mangaka ne semble jamais avoir dessiné lui-même de japandemonium**.


Dans le désordre :

un ogre rouge anonyme qui, dans les rouleaux, porte un étendard au bout de son bâton,

un ogre parfois assimilé à un.e nue, une chimère « habituellement représentée avec une tête de singe, un corps de tanuki, une queue de serpent et des pattes de tigre » à en croire Shigeru Oikawa***.

et un troisième portant un couvercle sur la tête. Avec lui on traverse la frontière parfois floue entre l’oni et un autre type de monstres, les tsukumogami, ces objets abandonnés prenant vie et réclamant vengeance***. Contrairement à beaucoup des créatures précédentes, bien plus anciennes, ce sont des inventions médiévales, reflet d’un monde qui entre progressivement dans la production industrielle.

Encore un tsukumogami, celui-ci porte un bol bouddhiste sur la tête (du moins à l’origine). Bizarrement il en tient un deuxième dans la main, ustensile surnuméraire que je n’ai retrouvé dans aucune version des cortèges démoniaques, ce qui témoignerait à la fois d’une certaine volonté d’appropriation par le·a graphiste (les deux jeux créditent un·e « Pinkey ») mais également d’une certaine incompréhension de la nature du couvre-chef du monstre : il s’agissait déjà d’un bol à chanter, d’où le bâton dans la main droite.

Le tsukumogami de chaussure unique pourrait fournir une piste pour identifier le rouleau utilisé : selon les emaki, il tient davantage du blaireau, du hérisson, du rat voire du porc. À titre d’exemples :
Emaki détenu par le musée des Beaux-arts d’Ōsaka, rouleau non identifié et interprétation de Kyōsai Watanabe.Même chose pour le nue, dont le graphisme évolue sensiblement selon les styles et les versions (voire qui n’est pas présent, ou pas au même endroit).
Rouleau du Shinju-an avec l’oni à l’étendard, celui d’Ōsaka et nue d’un « bakemono emaki », un genre proche dont les hyakki yagyō étaient peut-être à l’origine un sous-genre.Bon, à vrai dire, les considérations stylistiques permettent seulement d’écarter les rouleaux qui s’éloignent du Shinju-an, qui sont de toute façon les plus rares. Je m’en voudrais cependant de ne pas préciser que le musée des Beaux-arts d’Ōsaka, qui en possède une version proche, se trouve à 6 stations de métro d’Esaka, le quartier historique de SNK. Si vous voyez où je veux en venir.
Les mêmes raisons stylistiques me font écarter Pompoko d’Isao Takahata, où ces cinq monstres sont présents — où ils sont par ailleurs si peu mis en valeur qu’on aurait du mal à justifier leur sélection dans le supermove d’Akari.

Mais reprenons (courage, on arrive à la queue du cortège).


Je n’ai pas trouvé la trace de la sorte de bouilloire en yukata (il a bien celui-là dans les défilés, mais il serait alors incroyablement modifié au regard des autres personnages souvent recopiés sans vergogne), ni du mortier, qui pourraient être des créations originales — des mortiers avec leur pilon il y en a plein mais ils ne lui ressemblent pas :
Sources : base de données des yōkai, ici et là. Petite curiosité, le dernier dessin (peut-être de Kobayashi Eitaku, si j’en crois une petite annonce du bon coin) provient d’un livre de 1885 traduit par un diplomate français, commercialisé en Europe par un éditeur japonais.Encore un détail :

remarquez la drôle de forme derrière le mortier. S’agit-il d’un Keukegen ? d’une amorce de tsukumogami de sandale laissée par erreur ?

Le chat à double queue (nekomata) n’apparait pas non plus systématiquement dans les rouleaux, tout en étant un yōkai célèbre qui aura beaucoup occupé le kabuki dans le premier 19e, lors de la vogue des pièces horrifiques initiée par Tōkaidō Yotsuya Kaidan. Il provient à coup sûr d’une estampe d’Utagawa Kuniyoshi (1847) :

D’autres estampes ont par ailleurs été employées pour les étapes d’animation de la même Akari, que ce soit Oiwa san d’Hokusai ou le coup invoquant Dorotabō (via Mizuki qui reprend l’apparence fixée par Toriyama Sekien) mais qui, par sa taille et sa manière d’apparaître sur les bords de l’écran, rappelle aussi le fantôme de Kohada Koheiji d’Hokusai ou le célèbre squelette fantôme d’Utagawa Kuniyoshi (rebaptisé Gashadokuro, « crâne clac-clac » chez Mizuki).

Le yōkai féminin pourrait être une création originale inspirée par un ou plusieurs monstres, selon que Pinkey se base sur un rouleau de procession ou sur des créatures repérées dans un guide (ou d’un mélange des deux).

Dans le premier cas, il serait dérivé de ce monstre grimé en femme aux dents noircies (en général une patte dévoile sa vraie nature), dans l’autre, toutes présentes chez Mizuki, de cette géante qui rit de vous, Nebutori, Taka onna. voire Yama onna (représentée seins nues). Dans les deux cas, le sex appeal aura gommé l’inquiétante étrangeté des monstres d’origine.

Concernant l’ornithorynque en fundoshi, je lui trouve un air de famille avec un monstre de Kyōsai Watanabe dans sa Procession des cent démons (1889) :

Nous voilà au bout de la trentaine de créatures. Il s’avère globalement que le·a graphiste ne s’est pas toujours foulé·e, même si on note quand même plusieurs sources, dont au moins un rouleau, voire deux, si effectivement Kyōsai l’a inspiré·e pour une créature (les autres yōkai sont dessinés dans un style très éloigné des sprites du cortège). SNK a réalisé en particulier ce que leur source principale, Shigeru Mizuki, n’avait pas fait lui-même, ce qui n’est pas rien (et mériterait d’être interrogé : pourquoi diable ne s’est-il jamais collé au sujet des parades nocturnes**** ?).
Il est enfin intéressant de remarquer que ces yōkai, tels qu’ils sont employés, contribuent à la dimension humoristique (et kawaii) d’Akari ichijō, dans un jeu qui se veut très sombre dans sa tonalité. Ce parti-pris n’allait pourtant pas de soi : il n’est pas évident, au moment où le jeu est censé se dérouler (« le bakumatsu » du titre, 1863 et 1864), que ces monstres soient déjà devenus unanimement un sujet de plaisanterie (on ne sait d’ailleurs pas plus, faute de textes les accompagnant, à quel point les élites, religieuses ou aristocrates, qui commandaient ces rouleaux y croyaient — durant la période d’Heian, il semble par contre qu’on en était absolument terrifié. Évidemment que, en achetant sa place au kabuki ou une estampe, on s’amuse à se faire peur, mais cela ne signifie pas que l’on n’y croit pas un peu, c’est l’inverse.
Il a probablement fallu attendre plusieurs dizaines d’années, période durant laquelle même le le surnaturel semble occidentaliser (je pense à la vogue du kokkuri-san au début du 20e, pas loin des occupations des vieux bourgeois genre Victor Hugo) pour que ces croyances résiduelles apparaissent, auprès d’une certaine élite, comme des superstitions à éradiquer, ralentissant de leur point de vue l’entrée de plain-pied dans un Japon moderne et rationnel (c’était le sens du travail des premiers folkloristes sur ce thème — la généralisation du mot yōkai vient d’ailleurs d’eux, le terme était peu usité avant). Le baiser de la mort est sans doute venue avec Kunio Yanagita, fondateur de l’ethnologie du folklore au Japon (et notable connard), qui, par l’action même de documenter pour préserver, achève d’en faire des reliques d’un autre temps (selon M. D. Foster***).
Les yōkai allègent ainsi paradoxalement l’atmosphère des deux jeux, l’étrangeté de ce monde liminal ancestral faisant contrepoids à l’irruption d’un autre enfer, occidental et contemporain, que le jeu semble annoncer. Dans la mesure où les recherches ethnologiques sur les yōkai avaient également comme objectif de fixer et de renforcer l’identité nationale, ce n’est peut-être pas un hasard.
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*. Traduit en 100 Demon Sabbath dans une façon un peu désespérée de rabattre la japonéité de cette manifestation en quelque chose de plus familier pour des occidentaux chrétiens.
**. Japandemonium, selon le bon mot de Hiroko Yoda et Matt Alt. Mizuki disais-je, n’aurait jamais dessiné de hyakki yagyō (le mot se prononce indifféremment yakyō ou yagyō) alors même que la procession a donné son nom à une exposition a priori magnifique pour les 100 ans de l’année de naissance de l’auteur en 2022 (ainsi qu’à un artbook tout juste sorti en langue anglaise — déjà paru chez nous par Cornelius, au moins en partie).

Il faudrait évidemment vérifier les nombreuses séries (certes pas très longues) publiées depuis les années 60, toutes les versions animées, l’intégralité des art books et des différentes éditions de guides sur les yōkai sous son nom, ce que je n’ai pu matériellement faire. Le dessin qui illustre l’entrée hyakki yagyō dans le dictionnaire des monstres japonais n’a en tout cas pas grand rapport.

Compte-tenu de l’intense taux de recyclage de tout ce qu’il a produit dans le domaine, il serait cependant très improbable qu’on ne le retrouve ni dans une édition récente de son travail ni dans les bas-fonds de google image. Son travail dans le domaine semble à propos avoir été très circonscrit dans le temps, l’essentiel remontant aux années 70 (Brigitte Kodama-Richard, dans Yôkai: fantastique art japonais, indique une publication dans le Shônen en 1968 pour plusieurs illustrations bien connues).
***. Sur le sujet des tsukumogami, vous pouvez écouter l’épisode que la bibliothèque yokai leur a consacré — puis tous les autres. J’en profite pour poser là les sources utilisées : Delphine Mulard, De la crainte à la fascination, l’iconographie de la Procession nocturne des cent démons et sa réception, 2021 ; Michael Dylan Foster, Pandemonium and Parade Japanese Monsters and the Culture of Yõkai, 2009 ; Matthias Hayek, Les rouleaux illustrés de la Procession nocturne des cent démons, 2018 ; Shigeru Oikawa, La Procession des cent démons de KYÔSAI Kawanabe, Picquier, 2023, dans une magnifique édition « à découvrir sur la nuit blanche d’une unique page, avant qu’elle s’évanouisse au soleil de la raison » ; Elizabeth Lillehoj, Transfiguration: Man-Made Objects as Demons in Japanese Scrolls, 1995 ; Hiroko Yoda et Matt Alt, Japandemonium Illustrated: The Yokai Encyclopedias of Toriyama Sekien, 2017 ; Kazuhiko Komatsu, An Introduction to Yōkai Culture: Monsters, Ghosts, and Outsiders in Japanese History, 2017 ; Yōkai : Dictionnaire des monstres japonais, d’où viennent la plupart des traductions des noms de Yōkai, 2008 pour la vieille édition moche en deux tomes (celle que j’ai :/) et 2015 pour l’intégrale ; en Italie et au Japon existent des versions en couleurs, plus complètes et mettant davantage en valeur les dessins. La base de données des yōkai de l’International Research Center for Japanese Studies à Kyōto a enfin été essentielle (foutu tsukumogami à la chaussure unique).
****. En fait si, j’ai peut-être une idée : les parades nocturnes étaient urbaines (du moins elles pouvaient l’être, d’où l’interdiction de sortir de chez soi), or Shigeru Mizuki a souvent dit que le surnaturel ne pouvait plus s’exprimer dans le monde urbanisé et dense d’aujourd’hui (du moins il ne s’exprimait pas selon les mêmes modalités, modalités qu’il n’arrivait pas à ressentir). Or, pour quelqu’un qui a si intimement ressenti la réalité de ces manifestations, il y aurait eu un certain manque d’authenticité à dessiner quelque chose que lui-même ne pouvait expérimenter (« pour moi, la question de leur existence réelle était essentielle, et je ne me satisfaisais pas de l’attitude de l’ethnologue qui considérait les yôkai comme un « produit des croyances populaires », préface du Dictionnaire des monstres japonais, tome 1). (Et d’un seul point de vue technique, dans la mesure où l’essentiel de sa contribution tenait souvent aux décors « photographiques », quel intérêt pour lui à reproduire des scènes nocturnes ?). J’ai aussi envie de mettre sur le compte de sa sincérité, et de son désir de les faire connaître (voire de les faire prendre en considération), son travail de recopie des monstres fixés par Sekien, Hokusai, Kuniyoshi ou Kyōsai : il aurait été improductif de changer une apparence fixée dans l’imaginaire collectif depuis des siècles, apparence que lui-même avait intégrée dès son enfance, sans savoir qu’elle venait de si loin) - lire cette interview à ce sujet.
Désolé pour l’abomination en-tête de l’article, il me fallait un Terry Bogard pour éclairer mon triste jeu de mots. Déso aussi pour les détourages/redécoupages de sprites à l’arrache (qui auront pour autant pris beaucoup de temps), les récupérer sur un fond noir n’était pas une idée sensationnelle. Concernant The Last Blade entre autres, je me permets de vous renvoyer vers ce vieil article qui attend toujours sa suite et, sur les emaki en général, celui-là.

Et puisque vous êtes encore là, même s’il ne participe pas à la procession, « Nabemichan » qui accompagne Akari sur certaines illustrations (au-dessus à côté d’un mukade, autre monstre célèbre — et dont les torsions m’évoquent le fantôme du manoir aux assiettes d’Hokusai) est probablement une version mignonne d’un tsukumogami de marmite (nabe, 鍋) à plusieurs manches (comme ici ou sur le rouleau détenu par la BNF ci-dessous).

Commentaires
Je crois qu’il y’a un yokai qui a mangé plusieurs bouts de texte !
Oups merci, j’ai dû le mettre en ligne par erreur hier ! Désolé par contre que tu aies assisté au bordel d’un brouillon, j’espère que tu auras la possibilité de lire la version finalisée, même si c’est un grand mot.
Je les trouve très jolis tous ces yōkai !! Merci pour ce bel article si érudit (même si tu diras que non, j’insiste !) et tous ces liens à explorer !
J’allais dire que ce post vivait vraiment sa vie, à se mettre en ligne tout seul avant la date programmée pour la deuxième fois mais en fait c’est juste que le 30 c’était pas demain. :/
(Presque déçu que les yokai n’y soient pour rien.)
Désolé en tout cas pour ces mises en ligne d’un texte pas abouti, et merci Moro pour le compliment (et tu as raison j’aurais dit non). :)