Metroid, boulot, dodo
Par Game A le 23 juin 2011 - Ça dénonce grave.6 minutes
À écouter quelques podcasts sur le sujet (par exemple celui-là), Samus Aran serait une de ces héroïnes virtuelles prouvant que les personnages féminins méritent davantage qu’une place d’honneur dans un monde du jeu vidéo si masculin.
Outre que vouloir transposer des préoccupations de parité dans un monde virtuel manifeste sans doute une incompréhension profonde de la nature d’un personnage de jeu vidéo (je vous rassure, on réservera ça pour une autre fois), le succès de l’héroïne de Metroid demeure étonnant.
D’abord, plutôt que du potentiel et de la place des femmes dans le jeu vidéo, Metroid est surtout significatif de l’importance du plagiat dans cette industrie : pour un jeu si largement inspiré par Alien (1979), c’est un héros masculin qui aurait détonné. Pour autant, l’idée de faire de Samus une femme n’est venue qu’en toute fin de développement* (et en cela les développeurs exprimaient peut-être certains blocages), sans rien modifier d’ailleurs du scénario.
Nintendo n’a même pas la primeur du retournement de situation en fin de jeu : elle revient à Baraduke (Namco), un an avant. (source : hardore gaming)
Dès le deuxième jeu de la série (Metroid II : Return of Samus, sur Game Boy), Nintendo va cependant prendre en considération le sexe de Samus en créant entre elle et un bébé métroïde une relation de mère à enfant.
Source des images : vgmuseum.
Yoshio Sakamoto qui a pris en charge la destinée de la série avec Super Metroid répète souvent s’être inspiré de cette scène et que si « Metroid II: Return of Samus n’avait jamais été créé, ce qui a suivi aurait sûrement été différent. »
Après n’avoir joué au mieux qu’un rôle de supervision durant la parenthèse Metroid Prime, Sakamoto reprend la barre avec Metroid : Other M et poursuit le travail là où il l’avait laissé, quitte à risquer la caricature.
On ne peut pas enlever à Other M d’avoir de l’ambition : c’est en effet le premier épisode à dévoiler les premières années de formation de Samus au sein de la fédération galactique, avant qu’elle ne devienne chasseuse de primes.
Adam Malkovich (déjà mentionné dans Metroid Fusion, qui se déroule chronologiquement après) y tient un rôle primordial, dans les péripéties comme dans la construction “psychologique” de Samus : commandant des forces armées de la fédération galactique, il jouait également le rôle de père de substitution extrêmement patient : on est parfois effaré devant l’attitude puérile de Samus lors des flashbacks, durant lesquels la jeune fille se conduit comme une effrontée à qui l’on passe tous les caprices (“Princesse” est le surnom que lui donne un des soldats).
Sa « rébellion » se limite à dire d’accord pouce vers le bas. Peut mieux faire pour la crise d’ado.
Il est toujours un peu risqué dans une histoire, de confronter le personnage principal à un parent, surtout quand on n’a jamais concédé le moindre défaut à ce héros ; pour rester dans l’univers Nintendo, apprendre que Kyle Hyde (Last Window: The Secret of Cape West sur DS) a une maman qui l’appelle tous les quatre matins brise un peu le personnage indépendant et solitaire qu’on s’était faite dans le génial (scénaristiquement) Hotel Dusk: Room 215.
Les problématiques qui peuvent naître d’une telle rencontre sont nombreuses, et l’auteur doit clairement définir son objectif avant de s’y engager : le héros a-t-il égalé son modèle, l’a-t-il dépassé ? Entretiennent-ils des relations adultes ou bien les rapports de subordination parent-enfant se sont-ils perpétués ?
Il n’est pas évident que les scénaristes du jeu aient totalement maîtrisé les conséquences des retrouvailles entre Aran et Malkovich : d’un personnage aussi puissant et emblématique que Samus Aran, on pouvait espérer qu’elle ait réglé ses complexes, à défaut de ses démons. Ce n’est pas le cas, bien au contraire, ce que son obéissance totale envers Adam manifeste bien.
Si le procédé qui consiste à limiter les capacités du personnage principal en début d’aventure puis à les augmenter progressivement est systématique dans presque tous les jeux, la manière dont il est justifié dans Other M est particulièrement horripilante (elle a exaspéré en conséquence un nombre considérable de joueurs) : Samus Aran se met docilement sous l’autorité de Malkovich qui lui autorise toujours un peu tard et au coup par coup d’utiliser ses armes. Elle ne retrouvera pas sa liberté totale d’action avant qu’Adam ne quitte son poste de contrôle, en toute fin de jeu (ce qu’elle soulignera d’un moqueur « pas d’objections, Adam ? »). Samus nous avait habitués à davantage d’assurance lors des précédentes aventures.
La fillette n’est heureusement pas la seule facette de la personnalité de Samus dans le jeu. « Other M », le sous-titre du jeu (l’anagramme est transparent), en souligne un autre, qui la définit donc largement depuis Metroid II, l’instinct maternel**. Le souvenir du sacrifice du bébé métroïde qui l’a sauvée de Mother (allons bon) Brain à la fin de Super Metroid est d’ailleurs récurrent tout au long du jeu.
Il n’est sans doute pas anodin non plus que l’appel de détresse qui amène Samus sur le Bottle Ship (génial mot-valise) soit “pleurs de bébé” - ou qu’un boss ennemi ait un visage de poupon monstrueux.
La maternité est évidemment une part importante de la vie d’une femme. Peut-être même qu’elle l’est même davantage que la paternité pour un homme, pour des raisons biologiques et sociales, mais peut-on réduire les femmes adultes à leur statut de mère ? C’est pourtant la caricature que développe le scénario, écartelant Samus entre la fillette rebelle mais apeurée et la maternité dans toutes ses déclinaisons, de la filiation au clonage, jusqu’à la fusion (Metroid… Fusion, 2002). Entre les deux, rien. La vraisemblance du personnage n’en ressort pas renforcée.
Dès lors, peut-on encore la prendre comme un exemple de personnage féminin réussi ? Sans doute plus maintenant qu’elle a été cuculisée : on pensait diriger un personnage résolu, courageux et fort comme une armée, on apprend que « Samus est une femme qui a du mal à gérer les problèmes de la vie » (Ryuzi Kitaura, responsable des cinématiques). Une station spatiale infestée de monstres mutants (comme quoi une vie difficile peut toujours empirer) n’était peut-être pas le lieu le plus adéquat pour les résoudre.
Mieux vaut prendre la série comme la manifestation des complexes non réglés de ses créateurs, on se tromperait moins.
Metroid: Other M est sorti sur Wii en septembre 2010. Le soin apporté au jeu est immense, ses qualités (notamment de jouabilité) sont nombreuses ; on peut cependant lui reprocher son scénario, peu satisfaisant, et l’absence de scènes vraiment inoubliables.
* Sakamoto en parle notamment ici. À propos, on vient d’apprendre d’où provenait le nom du jeu (“We attached “android” to the “metro subway” and that’s how we got “Metroid” - 1986 est aussi l’année de sortie d’Arkanoid, android était dans l’air du temps) et du personnage
: “Aran” est inspiré d’un homme, Edison Arantes Nascimento (Pelé), et c’est encore une indice que l’équipe ne pensait pas mettre une femme dans le scaphandre dès le départ.
Par une extraordinaire coïncidence, les développeurs japonais n’ayant sans doute pas de connaissances solides en grec, métro, apocope de métropolitain, signifie la mère (meter).
** On la retrouve jusque dans la manière dont Yoshio Sakamoto parle de son rôle dans le jeu : « Quand on me décrit comme « celui qui a donné naissance à Metroid », je ne suis pas tout à fait d’accord. Je me considère plutôt comme « celui qui a élevé Samus ». »
Commentaires
Je suis en train de me faire Galactica, et la ressemblance avec le lieutenant “Starbuck” (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kara_T…) est assez frappante et prouve qu’on peut pleurnicher sur ses unresolved issues dans le bureau du commandant-papa et poutrer de l’alien dans l’espace, pour paraphraser la phrase culte de Suck My Geek.
Sans chercher spécialement à le promouvoir, nous avons nous aussi abordé la façon dont les développeurs ont approfondi le personnage de Samus .
Mais de façon générale, malgré effectivement certains aspects difficilement justifiables, il nous a semblé au contraire que tout l’intérêt d’Other M est justement d’introduire l’imperfection dans son histoire.
Combien de personnages féminins, et même personnages tout court, sont présentés comme forts, irréprochables, héroïques et inébranlables? Quasiment tous… et trop rares sont les histoires qui permettent au joueur d’incarner un personnage qui laisse paraitre sa sensibilité et ses fissures.
Le côté “Mère” de Samus est-il trop présent? Peut être, mais il est ce qui la caractérise. L’ignorer serait amputer l’âme de Metroid non? Là encore, tu écris qu’il est facile de combien de ramener un personnages féminin à la maternité… Pas vraiment dans la mesure où cet aspect est quasi systématiquement ignoré dans le jeu vidéo. Je trouve justement trop facile de déplorer vouloir donner des traits plus humains à un personnage de jeu alors qu’ils sont bien trop souvent déshumanisés.
Le fait même que le scénario d’Other M et l’histoire de Samus aient autant fait polémique montrent toute l’audace des scénaristes. En faisant cela, ils risquent potentiellement de frustrer une partie des fans de Samus qui s’identifiait plus facilement au personnage quand on l’incarnait fort et plus “lisse”. Le retour à la 3e personne dans Other M souligne la prise de distance par rapport au personnage qu’on voit évoluer plus qu’on ne l’incarne…
Le fait même que le scénario d’Other M et l’histoire de Samus aient autant fait polémique montrent toute l’audace des scénaristes.
@Alphajet : Désolé, mais quel pavé de phrases toutes faites, d’arguments énoncés ecomme des question pédagogiques, et orbitant autour de l’unique idée reçue que les personnages des jeux sont tous désincarnés et déshumanisés, sans pourtant en donner le moindre exemple.
Qui est ce “on” en début de message ? Est-ce que tu es Torment l’auteur de cet article sur MoM ?
Il faut lire un peu le contenu et le ton d’un site, et au moins se présenter, avant d’y prendre la parole de manière aussi obséquieuse. Surtout qu’un lien vers ton/votre/leur article aurait suffit. Pour ce genre de propos, tu trouveras plus d’interlocuteurs sur Gameblog ou Nolife. Ici, je vais te casser les pieds à chaque phrase consensuelle.
Vous entrez chez les gens comme ça vous ? Pas bonjour, pas merci, vous filez tout droit au frigo, vous prenez la dernière bière…
Purée.
“Vous entrez chez les gens comme ça vous ? Pas bonjour, pas merci, vous filez tout droit au frigo, vous prenez la dernière bière…”
Ouai. Mais on est quand même super reconnaissants que tu nous ai laissé la dernière bière, on n’est pas des bêtes.
Faux débat sur Samus: j’ai passé au moins dix ans en pensant que c’était un mec. Et ça m’a pas empêché de grandement apprécié la série. Sinon, faire de son héroïne une mère, si c’est ça la rendre polémique, je vais postuler dans la foulée pour bosser sur les scénar’ de Nintendo.
Et il vaut le coup other M ou pas ? il a vraiment l’air d’être le mal aimé/marketté de la série…
Pis, mon dernier metroid remonte au zéro mission sur GBA (que j’aime de tout mon cœur très fort (et je merde les haineux “nitaindo remake à papa gamin caca etc.”)
les versions NGC m’ont laissé une grande impression de “c’est vachement bien mais j’suis vraiment trop vieux pour ces conneries”
ça vaux le coup ou pas ? se lancer dans otherM me donnerais l’impression de jouer complètement seul à un jeu auquel personne au monde ne joue …
Pour parfaire ta culture, mais je doute fortement que tu n’en n’ai pas déjà connaissance, la “petite” rétrospective de chez GT :
Sympa l’article, gamea forever.
Ne connaissant que le prime sur Game Cube qui m’avait bien amusé 8 heures (ce qui n’est déjà pas mal, je le conçois) et bien ennuyé le reste du temps, je ne me lancerai pas dans un quelconque jugement de valeur.
J’ai un peu de mal à concevoir cependant ce que le background d’un personnage peut apporter à ce genre de jeu.
Et un petit lien pour illustrer l’article.
@Alphajet : rendre le personnage de Samus perfectible donc plus vraisemblable est en effet tout à l’honneur des scénaristes. Le jeu est, de toute façon globalement, tout au crédit de Nintendo.
Je ne voulais pas critiquer l’omniprésence du thème de la maternité, au contraire : je suis bien d’accord, il « caractérise » (dans son sens plein) le personnage et la série.
Le seul reproche que je leur fais est qu’en essayant de nuancer la psychologie du personnage (en dévoilant ses blessures, ses traumatismes), ils n’ont fait que la schématiser et l’appauvrir.
La démarche était intéressante et audacieuse, je suis là encore d’accord ; elle ne s’avère pas moins loupée (d’après moi) - et totalement incohérente avec les précédents jeux (quand Aran psychote face à un type d’ennemi qu’elle a combattu plusieurs fois par le passé).
Si j’avais vu avant le dessin posté par @Ouaicestpasfaux (merci !), je me serais contenté de faire un lien, parce que c’est exactement ce que j’ai essayé de dire :
]
Non seulement la succession de ces deux aspects psychologiques (orpheline traumatisée en crise d’adolescence > chasseuse de primes solitaire et mère adoptive des monstres qu’elle pourchasse) ne tient pas, il manque quelque chose pour faire le liant, mais surtout ils ne peuvent aller ensemble simultanément (or c’est exactement ce qui est au coeur de son attitude face à Adam ou au “type de monstre” que j’ai évoqué). Ils ont essayé d’innover mais ça ne marche pas (toujours d’après moi hein), et on peut quand même leur reprocher de ne pas s’en être rendu compte avant.
Pour résumer, quand tu dis que le jeu introduit de l’imperfection, je suis d’accord, mais il le fait maladroitement (maladresse que l’on retrouve d’ailleurs au niveau du scénario du jeu lui-aussi assez ambitieux : compliqué à défaut d’être complexe, il laisse perplexe et rejette un peu facilement à de prochaines suites l’identité de certains personnages - pourtant pas essentiels dans l’absolu).
@Jem : ton ip semble ne pas plaire à un filtre du site, désolé pour le délai de mise en ligne.
@Game B :
Nan, c’est un blog à deux, un concept qui a fait ses preuves. :)
@toutlemonde : apportez vos bières nom de dieu !^^
@Game B : Sincèrement désolé si j’ai pu paraitre impoli en répondant du tac au tac, c’est en effet la première fois que je commente ici. Donc bonjour à tous et je vous laisse la bière bien volontiers;)
Encore une fois, mon objectif n’était pas du tout de paraitre obséquieux vis à vis de ton article ; l’avis de Torment (co-bloggeur avec moi et auteur du post sur Other M) que je partage dans l’ensemble ne vaut pas plus que le tien. Il exprime simplement un autre point de vue qui peut se justifier, en aucun cas plus vrai ou plus faux.
Si tu prends Lara Croft par exemple, je trouve qu’on a eu droit à un personnage creux comme un bol pendant une chiée d’épisodes. Si le premier avait le mérite de planter le décor, on s’est retrouvé pendant au moins les 4 épisodes suivants à suivre une fille qui est apparue de moins en moins intéressante de façon inversement proportionnelle à son tour de poitrine… L’annonce du nouveau Tomb Raider à l’E3 m’a donc réjoui puisque le jeu semble développer un peu plus l’histoire de Lara qui devient plus fragile, plus crédible aussi.
C’est cet aspect que je souhaitais souligner, malgré les maladresses du scénario (improbables prétextes de non utilisation des armes) dans Other M.
@Game A : Merci pour ta réponse détaillée :)
J’abonde dans ton sens quand tu dis qu’il manque du liant : les faiblesses dans le scénario ont en effet tendance à décrédibiliser un peu le personnage, et c’est tout à fait compréhensible de pester un peu contre ce “patch” scénaristique.
Si Torment passe par ici, il aura peut être d’autres ingrédients à mettre dans la sauce ;)
@Alphajet :
Ce n’est pas un problème de politesse : c’est un problème d’idées.
Tes deux premiers messages développent un argumentaire qui se résume à un florilège de poncifs intellectualisants et de facilités rhétoriques qui ne donnent pas vraiment le sentiment d’être servis avec recul. Ça donne l’impression de lire Rahan ou JulienC de Gameblog.
Je ne dis pas ça pour être méchant : tu as l’air d’un gars honnête et franc du collier.
Mais enlève ton serre-tête et rapproche-toi du radiateur. Tu verras, on y pète et on y rit. Et parfois, on y oublie d’analyser les choses exclusivement sous l’angle qui nous fera bien voir de la maîtresse ;)
@↑↑↓↓←→←→BA : ton image est quand même un peu dure.^^;
Juste un petit ajout qui n’apparaît qu’en incise dans la “notule” du haut : je comprends les contre-arguments d’Alphajet parce qu’Other M est un jeu qui mérite que les gens le défendent: il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, Other M est vraiment bon, peut-être pas aussi efficace que certains épisodes, mais bluffant de technique et d’ambition.
La maniabilité est très originale (mélange de run & gun et de FPS) et pour le coup c’est une totale réussite (on ne peste presque jamais contre la wiimote, c’est incroyable -à part pour ces boutons + et -, quelle mort de l’ergonomie ces deux-là), les combats sont dynamiques, les environnements variés (trop clichés cependant, et exploitant trop peu le fait qu’il s’agit quand même d’une station dans l’espace - on doit voir les étoiles deux fois dans tout le jeu).
Bref, c’est un jeu dont Mario n’a absolument pas à rougir (je ne suis pas persuadé qu’il leur arrive de rougir en même temps, même si parfois…) et dans lequel on peut prendre beaucoup de plaisir.
Enfin, quand je dis pas à rougir, sauf au niveau des chiffres de vente, Stephan Bole parlait sur gamekult de 20 000 ventes en février 2011.
Je me suis toujours demandé s’il s’agissait d’une faute de frappe, en tout cas elle n’est toujours pas corrigée (quand bien même, 200 000 ventes, ça ne doit même pas rembourser la campagne télé et magazines féminins - c’est important d’avoir la science du cœur de cible…).
@Alphajet : Pas de souci. Désolé de t’avoir sauté sur le râble, et merci de continuer une conversation très intéressante. Surtout pour ceux qui, comme moi, sont curieux des partis-pris de cet épisode de Metroid mais n’iront pas jusqu’à lui sacrifier une dizaine d’heures.
@gg : J’ai refait le Zero Misson il y a quelques mois aussi (sur la GBMicro <3) ! C’est génial de retrouver l’ambiance du premier sans s’en retaper la jouabilité. Les décors sont très réussis et les améliorations du système de jeu s’intègrent parfaitement au reste.
Et l’épilogue est un ajout succulent avec une Samus sans armure qui doit se la jouer infiltration 2D.
@↑↑↓↓←→←→BA : Tu vois le mal que nous font Gameblog, Nolife, et consorts avec leur aseptisation du rédactionnel consacré au jeux vidéo ? Maintenant, dès qu’on voit quelqu’un utiliser le même vocabulaire consensuel, on sort les fourches.
Mais c’est une violence bien légitime, tant on ne s’entend quelque fois plus penser dans la cacophonie de ces haut-parleurs à conneries.
@Game A : Les autres ne s’aiment pas autant que nous :3
Moi j’aurais titré « Metroid, Bouloid, Dodoid ».
Mais s’il faut je peux remettre la bière au frigo.
@alucardo : tu apportes déjà la boisson, je vais pas en plus te prendre tes idées. Mais c’était mieux oui :/
@Game B : c’est vrai ^3^
@Game B : laisse moi savourer l’instant … c’est peut-être juste la première fois que tu es d’accord avec moi, qui plus est concernant un produit nintendo pure souche (dont j’affectionne particulièrement les “partis pris”), certes Samus a le bon gout de ne pas se laissez aller et de raser d’éventuelle trace de moustache disgracieuse mais tout de même … j’suis ému la, j’en tremble.
@Game A : ton test flash donne vraiment envie mais j’ai la même sensation que gameb à son sujet, pas le courage de prendre le taureau par les cornes …
Si tu connais bien l’intégralité de la saga, ou se situe otherM ?? c’est un super metroid 2.5d ou plus proche d’un contra/probotector ?
@↑↑↓↓←→←→BA : “Mais enlève ton serre-tête et rapproche-toi du radiateur. Tu verras, on y pète et on y rit.”
;;0;; )) hu hu hu !
La prochaine fois qu’on vient vous voir, ce sera en hiver alors ^^ !
@gg : ça reste un vrai Metroid, même s’il est plus linéaire et que l’exploration est moins prononcée (en même temps, un labyrinthe en 3D c’est super compliqué à intégrer et se représenter dans la tête, donc c’est très malin).
Bonjour, je me présente : whiteZORA, joueur depuis toujours, aime particulièrement les productions nintendo, mais n’est pas fan boy pour autant ( dans les sens où je n’adule pas un jeu et/ou oubli les defaults de celui-ci ).
Metroid est une de mes séries favorite, et j’ai accueilli Other M les bras ouvert pour son gameplay original et ses explications sur Adam, mais ce n’était qu’un stratagème du jeu pour m’approcher au plus près et me torturer au mieux.
C’est ce que fut Other M, une torture, du moins par son scénario, son manque d’originalité et les centaines de clichés qu’il contient.
Mais le pire dans ce jeu, c’est le gachie de l’apparition d’Adam, son histoire, ainsi que la destruction de l’image de Samus : Jusqu’ici Samus était une chasseuse de prime solitaire qui cherchait n’importe quoi lié aux Chozos, metroids et pirates de l’espace, une jolie jeune femme qui a vécu de sacrées aventures qui l’ont transformées : La destructions de K2-L ( planète natale de Samus ), son lien avec les Chozos, son lien sentimental avec un metroid ( le coté mère comme vous dites ) et une super combinaison, c’est comme ça que l’on pouvait résumer Samus jusqu’ici …
Dans Other M, Samus lors de son adolescence, est présentée comme une ado rebelle pourrie gatée, un comportement qui me semble étrange pour quelqu’un qui a été élevé parmit les Chozos, ces êtres qui sont la sagesse incarnée … Mais bon, admettons.
Le plus dérengeant pour moi et bien d’autres, c’est la Samus adulte que l’on incarne au cours du jeu : soumise, figée dans le passé, faible tant physiquement que mentalement :
mentalement : lors de la rencontre avec Ridley ( entre autre ), elle est tout simplement paralisée par la ” peur ” issue du souvenir de Ridley ravageant K2-L, sauf qu’elle l’a déja combattu et tué au moins 5 fois et sans avoir ce problème,
Physiquement : elle se prend un tir givrant de la part d’Adam ( sans raison ) ce qui la met K.O et lui retire son armure …c’est juste .. la chose la plus incohérente que j’ai jamais vu.
Est-ce la Samus que nous avons connus ? Cette épisode fait par la Team ninja ne suit pas la personnalité de Samus des autres épisodes, et nous impose des classiques de la ” Japonieserie “, lorsque je parle de metroid, jamais cet épisode ne me vient à l’esprit, à vrai dire je l’avait complètement oublié jusqu’à cet article, ce jeu n’est pour moi pas un metroid, juste un jeu parmit d’autres ( médiocre qui plus est ).
Voyons les choses sous un autre angle : metroid est une série qui marche plutot bien au USA et en Europe, mais qui n’est pas très appréciée des joueurs Japonais, la team ninja a certainement voulu y remédier en y important des éléments classiques au genre des jeux plus prisés par les Japonais, ce jeu n’est qu’un essai pour accrocher ce marché de joueurs qui échapait ( et échape encore ? ) à la saga.
Salut whiteZORA :)
Tu as eu raison d’évoquer le tir givrant, c’est le truc le plus nul que j’aie jamais vu, juste pour créer un cliffhanger trop nul pendant 20 secondes, le temps qu’il soit (ridiculement) justifié. :D
Ils ont cherché à créer une histoire palpitante, avec plein de péripéties, de psychologie mais finalement rien ne tient debout.
Je me suis permis de rajouter des balises spoiler sur ton commentaire, pour ceux qui voudraient quand même faire le jeu ; pour les autres, suffit de surligner le passage..
Salut, avez-vous lu ce point de vue?
http://moonbase.rydia.net/mental/bl…
Je ne saurais le critiquer (je n’ai jamais joué au jeu) mais je l’ai trouvé très intéressant dans son argumentation.
@jarreboum : merci pour le lien. Je le conseille à tout le monde, il s’avère beaucoup plus complet que ce que j’ai essayé de dire (mais que les commentaires ont largement complété). Il analyse notamment la relation Adam/Samus de plus près - comme l’article de Casual Hardcore Gaming d’ailleurs, qui développait la notion d’une Samus “dysfonctionnellement indépendante”.
Attention, pour ceux qui voudraient jouer au jeu, le papier sur moonbase n’évite aucun spoiler.
@Fabien : pas vraiment, en fait la simple analogie avec Ripley/Alien est résolument plus crédible que Nintendo proposant de la cuisse sur ces consoles.
@Fabien : De nombreuses personnes prêtent de bonnes intentions à Nintendo et à leur équipes de développement.
Mais pas moi, promis.
@Fabien : moi j’ai pas de problème à prêter de bonnes intentions à Nintendo, mais généralement c’est pour signaler qu’ils se sont plantés malgré elles.
Comme dit gg, Alien de Ridley Scott est une source assumée par les développeurs (outre les ressemblances de thème et d’univers, l’ennemi du jeu s’appelle Ridley par exemple).
Ça n’empêche pas que tu aies raison à propos de la culotte, c’est exactement dans cette optique que les gars ont fait de Samus une fille, pour récompenser les joueurs ; c’est d’ailleurs ça que je pointais quand je parlais de blocage : ils s’inspirent d’un film où le personnage principal est une femme, ils en siphonnent à peu près tout consciemment sauf le sexe du personnage, qui revient à la toute fin comme si c’était une idée géniale et jamais vue. Je crois qu’on appelle ça le retour du refoulé non ?
@WhiteZORA : Ah ben, j’ai pas fait Other M -de toutes façons je suis incapable de finir un Metroïd- mais c’est ce dont j’avais peur : un changement d’ambiance radical dû au scénario où on tente de placer des relations humaines… Alors que Metroïd est pour moi le jeu où on est seul et paumé, où on n’est pas censé attendre de soutien extérieur etc. Un jeu d’ambiance quoi.
alors du coup j’ai fait l’expérience de quelques heures sur other M … “et soudain, c’est le drame”
tout pourris, affreux.
beurk.