Source : Gopal Aggarwal.

Arkanoid et le commentaire de Game B m’y font repenser depuis hier : mes meilleurs souvenirs de jeux sont toujours accompagnés du souvenir des endroits où j’y ai joué.

C’est même souvent le souvenir de ces lieux qui prend le pas sur le jeu lui-même. Collégien, Final Fight et Vendetta, par exemple, m’ont surtout marqué pour le bar où j’y jouais, qui me semblait l’exact reflet des milieux interlopes des deux jeux.

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Non, pas ce milieu interlope là. Celui des petits frappes. Ce que vous avez mauvais esprit.


Même chose pour Power Drift et Out Run : la première fois que je les ai vus, dans une salle d’arcade installée en bordure de mer, le soleil se couchait, il faisait bon et une petite brise remuait les palmiers plantés partout. Ces jeux auraient-ils été aussi mémorables dans un autre cadre ?


Pour tout vous dire, j’ai toujours assimilé ce niveau de Real Bout Fatal Fury à l’ambiance qu’il y avait autour des bornes de Power Drift et d’Out Run, la première fois. (Principale raison qui me fait préférer ce Fatal Fury à tous les autres.)

Insert coin

En fait, le lieu a tellement d’importance que mes souvenirs les plus agréables viennent parfois de jeux auxquelles je n’ai même pas joué.


Je me souviens ainsi de Shadow Dancer ; d’avoir béatement regardé la démo de longues minutes, sans une pièce. Je me souviens aussi que c’était après une fatigante errance dans la nature, avec mon père (on s’était perdus) ; finalement, on était tombés sur un bar au milieu de nulle part, et moi sur Shadow Dancer au milieu de ce bar.

À y repenser, parmi mes souvenirs les plus agréables, il y a toutes ces minutes à admirer, hypnotisé, la ronde des high-scores, des écrans-titres et des démos, sans un sou dans la poche :

Joe and Mac, Raiden, Power Instinct. Mortal Kombat - et vous serez d’accord que jouer à Mortal Kombat n’apporte pas plus de plaisir que se borner à le regarder. C’est même sans doute l’inverse.

Finalement, c’est un peu triste, parce que si le jeu et le lieu sont liés à ce point, c’est le principe même de l’émulation qui apparaît vain. On peut reproduire le jeu, mais pas du tout les conditions dans lesquelles on y jouait ; ce qui me manquerait ainsi dans Arkanoid DS serait l’appartement de mon ancien ami et l’ordinateur soi-disant intouchable de son père. Voilà pour la sinistrose.

Et vous sinon, quels sont vos meilleurs souvenirs associés à un jeu ?