Mes souvenirs dépassent les bornes
Par Game A le 16 janvier 2008 - La Vie vs les jeux vidéo(s).2 minutes
Source : Gopal Aggarwal.
Arkanoid et le commentaire de Game B m’y font repenser depuis hier : mes meilleurs souvenirs de jeux sont toujours accompagnés du souvenir des endroits où j’y ai joué.
C’est même souvent le souvenir de ces lieux qui prend le pas sur le jeu lui-même. Collégien, Final Fight et Vendetta, par exemple, m’ont surtout marqué pour le bar où j’y jouais, qui me semblait l’exact reflet des milieux interlopes des deux jeux.
Non, pas ce milieu interlope là. Celui des petits frappes. Ce que vous avez mauvais esprit.
Même chose pour Power Drift et Out Run : la première fois que je les ai vus, dans une salle d’arcade installée en bordure de mer, le soleil se couchait, il faisait bon et une petite brise remuait les palmiers plantés partout. Ces jeux auraient-ils été aussi mémorables dans un autre cadre ?
Pour tout vous dire, j’ai toujours assimilé ce niveau de Real Bout Fatal Fury à l’ambiance qu’il y avait autour des bornes de Power Drift et d’Out Run, la première fois. (Principale raison qui me fait préférer ce Fatal Fury à tous les autres.)
Insert coin
En fait, le lieu a tellement d’importance que mes souvenirs les plus agréables viennent parfois de jeux auxquelles je n’ai même pas joué.
Je me souviens ainsi de Shadow Dancer ; d’avoir béatement regardé la démo de longues minutes, sans une pièce. Je me souviens aussi que c’était après une fatigante errance dans la nature, avec mon père (on s’était perdus) ; finalement, on était tombés sur un bar au milieu de nulle part, et moi sur Shadow Dancer au milieu de ce bar.
À y repenser, parmi mes souvenirs les plus agréables, il y a toutes ces minutes à admirer, hypnotisé, la ronde des high-scores, des écrans-titres et des démos, sans un sou dans la poche :
Joe and Mac, Raiden, Power Instinct. Mortal Kombat - et vous serez d’accord que jouer à Mortal Kombat n’apporte pas plus de plaisir que se borner à le regarder. C’est même sans doute l’inverse.
Finalement, c’est un peu triste, parce que si le jeu et le lieu sont liés à ce point, c’est le principe même de l’émulation qui apparaît vain. On peut reproduire le jeu, mais pas du tout les conditions dans lesquelles on y jouait ; ce qui me manquerait ainsi dans Arkanoid DS serait l’appartement de mon ancien ami et l’ordinateur soi-disant intouchable de son père. Voilà pour la sinistrose.
Et vous sinon, quels sont vos meilleurs souvenirs associés à un jeu ?
Commentaires
Le picotement du tabac soufflé dans mes yeux par les lycéens pour faire décamper les petits collégiens qu'on était des bars et des bornes d'arcade... A chaque fois que j'aspire la fumée par les mauvais trous, je repense à Double Dragon, POW, Football Champ. Cette odeur mélangée à celle du pastis me fera même remonter jusqu'à Kung Fu Master et Radical Ninja.
Par contre j'étais malade comme un chien le soir de Noel où j'ai reçu Wonder Boy in Monster Land sur Master System. La moindre de ses musiques me file un haut le coeur encore aujourd'hui. Il y a aussi l'odeur du riz cantonais au chorizo qui me rappele la rarissime console Yeno d'un copain viet. Mais je ne sens plus souvent cette odeur, Dieu merci.
Pour ma part, c'est un soir d'été, dans une salle d'arcade pas loin du bord de mer ; 24°C, une super soirée et quelques heures à blâtrer du méchant sur Double Dragon, à deux avec un pote. On l'a même fini ce soir-là ! Du coup, à chaque fois que je revois Double Dragon, je suis transporté plusieurs années en arrière, dans cette petite salle d'arcade où bornes et flippers se côtoyaient...
Batman returns sur Lynx avec sa boite en carton de lynx, son petit autocollant holographique "official batman game" , son pin's atari à l'intérieur...
un jeu auquel j'ai joué de trèèèèèès nombreuses heures. sans jamais voir la fin.
Oh, Batman returns sur Lynx... J'ai jamais dépassé le niveau 2...
Je constate que la plupart de mes meilleurs souvenirs de jeux sont bizarrement associés à des jeux de tennis, comme une après midi entière à jouer à Virtua Tennis 2 avec copain Denis dans la salle de jeux en face du centre Pompidou, ou les multiples parties de Pete Sempras Tennis en famille grâce à sa cartouche Multitap sur Megadrive.
J'y associe un sentiment paradoxal de liberté, de plaisir et d'impression de temps infini (cheat codes would pimp my life).
Moi je me souviens de mon premier voyage au états unis (échange de classe primaire) et alors que la SNES faisait un carton que le film avec le powerglowe était sorti. On va dans un magazin lors de la sortie de SMB 3 mais aussi de la gameboy.... C'était la même sensation que j'ai eu plutard lors de cette rave ou 50 vierges lesbiennes nue m'ont arraché.... euh.... Donc je veux dire j'étais comme un poission mes yeux étaient tiraillé d'un coté avec SMB3 et les petits qui trouvait la flute et de l'autre la gameboy et tetris... ça sentait le neuf et ça déchirait ça race :D
J'irai plus loin, l'émulation ça massacre les beaux souvenirs. Je pense à Waku Waku 7, que j'avais découvert dans une salle d'arcade de bord de mer avec un pote. On y avait claqué tout le fric qui nous restait après quelques tours d'un jeu dont le nom m'échappe (une borne où le player 1 avait un volant et un uzi, et le le player 2 deux uzis, ma gratitude éternelle à qui me donnera le nom de ce jeu), en rigolant comme des crétins. Eh bien quand je l'ai choppé sur NeoRage quelques années plus tard, c'était la déception horrible, il était laid et pas maniable, en fait, les coups spéciaux étaient clairement trop puissants, et le plaisir de se foutre sur la gueule en contrôlant une gros Totoro violet avait passé.
Bonjour Spinoza,
Tu penses peut-être à Lucky & Wild de Namco ? Le jeu est plutôt rare, je ne suis jamais tombé dessus.
http://www.klov.com/game_detail.php?game_id=8462
J'espère avoir pu t'aider.
Concernant le post j'allais toujours dans les mêmes endroits donc j'ai beaucoup de souvenir d'arcade mais qui évoluent au fil des saisons. Je me souviens quand même d'un bar à Dinar où j'ai croisé pour la première fois Legend of Hero Tonma, qui m'avait fait forte impression et que j'aime toujours autant. J'ai plutôt des souvenirs musicaux liés aux disques que j'écoutais pendant que je jouais.
Ah oui ! Très juste pour les disques qu'on écoutait en jouant (je dirais pas ce que j'écoutais, j'ai trop honte).
Pétard, t'es un vrai Googgle des jeux vidéos toi. Tu trouves tout à partir de descriptions assez floues. impressionnant !
J'ai un peu toujours joué aux mêmes endroits et les vacances familiales c'était camping sauvage en montagne plutôt que palavas-les-flots donc je n'ai pas de souvenirs de lieux particulièrement marqué jeux.
Par contre des odeurs et des disques que j'écoutais à l'époque oui, genre Columns sur Master System qui reste très lié à l'odeur d'essence (c'était l'époque ou je tentais de bidouiller ma 103) ou bien Landstalker qui me renvoie l'odeur de la maison du copain chez qui j'y jouait...
Côté musique, j'ai fait Fatal Fury (megadrive) sur le live On the night de Dire Straits, Super Mario World sur le Greatest Hits II de Queen...
Mes premiers souvenirs d'arcade remontent à la fin des années 80, quand sur le chemin pour rentrer de l'école on passait devant une petite salle de jeux toute sombre et enfumée dans laquelle il y avait 4 ou 5 bornes, 2 babs et quelques flippers. Le patron avait bien joué son coup, y'avait 2 écoles, 1 collège et 1 lycée à proximité. Nos parents nous interdisaient expressément d'y rentrer, c'était paraît-il mal famé, et puis on puait la cigarette quand on en revenait.
Mais va interdire à des gosses qui rêvaient devant les NES et Master System d'aller regarder des jeux d'arcade, tellement plus impressionnants à l'époque. On fantasmait déjà sur les versions Atari et Amiga de jeux comme Power Drift, mais l'arcade, c'était autre chose encore... Alors on a bravé les interdits, et tous les soirs on s'arrètait à la salle, de plus en plus longtemps. Et on a commencé à y mettre tout notre argent de poche. Ça a commencé avec Shinobi, Out Run, puis Golden Axe, et un jour est arrivé Final Fight c'était le graal, on avait déjà vu Double Dragon mais là ça dépassait tout ce qu'on connaissait. Les sprites étaient énormes, l'ambiance sonore fabuleuse, les graphismes superbes pour l'époque. On a claqué une belle collection de pièces de 10F dedans, jusqu'à le finir. Idem pour Snow Bros (celui-là, avec les petits sons stridents caractéristiques quand on tire, il nous a marqués à vie) puis Shadow Dancer (déjà cité), Rolling Thunder...
Été 1991, je découvre Street Fighter II et mon univers est bouleversé. J'y joue pendant un bon mois, tous les jours, jusqu'à le finir en un crédit avec Ken. Et quand des rumeurs parlent d'un Street Fighter II' dans lequel on pourrait jouer les boss, c'est tellement extraordinaire qu'on peine à y croire, jusqu'à voir la borne dans la salle, notre salle, notre QG.
Depuis elle a fermé. La dernière fois que je suis passé devant, l'entrée avait été murée.
Quand je rejoue à ces vieux jeux j'y prends pourtant toujours autant de plaisir. Le charme agit toujours, je me retrouve transporté à cette époque, l'odeur de clope en moins. Ça coûte pas cher de voyager dans le temps. (Bordel, le pavé que je viens de pondre...)
Bizarrement, j'ai toujours fait abstraction du lieu. Enfin, pas tout à fait. Disons que les jeux qui m'ont le plus marqué sont ceux auxquels j'ai joué dans le noir, seul. Comme une sorte de communion, pour faire mystique. Flashback, FFVII, Zelda III, j'étais jeune, et dans le noir. Et je les ai fait et refait dans le noir. Maintenant, non seulement je n'arrive plus à prendre autant de plaisir dans un jeu, mais je n'arrive plus non plus à jouer dans le noir, seul. Et impossible de rejouer à ces jeux qui m'ont marqué, je les connaîs trop et je m'emmerde.
Dans l'ordre chronologique : Kung-Fu master, Double Dragon, Black Tiger, Spy Hunter, Shinobi (certainement le jeu d'arcade le plus abouti) POW, Cabal.
Voilà pour l'essentiel
Au sujet de l'émulation : j'ai découvert Mame très récemment, et même si j'ai pris un certain panard à redécouvrir toutes ces perles, rien ne remplacera le souvenir des lieux où j'ai péniblement mis de la thune difficilement extorquée dans des grosses boites invisiblement recouvertes par des années de fumage et d'haleine houblonnées.
Arf la cuisine bien sur ! J'avais 4 ans, et quelques jours avant Noel je spot une NES, cachee sur l'armoire dans la chambre de mes parents (interdite d'entree, cela va de soi).
Apres bien des reflexions, j'attaque maman pendant que papa etait en deplacement, afin de "tester si la console elle marche sinon quand je vais l'avoir a Noel ca serait dommage qu'elle marche pas". Petite larmouillette en coin, evidemment.
Le stratageme marche, et me voila en train d'ouvrir la console et de la brancher sur la TV... de la cuisine, interdiction d'essayer sur la "grande TV".
Resultat, le test dura une semaine, et le temps passe dans ma cuisine a tabasser les manettes sur Track and Field est incalculable, sur des chaises tressees de paille...
Phoenix Wright, premier du nom sur Ds, joué dans la résidence universitaire de Montréal, les soirs de l'hiver dernier. Le second, joué dans mon petit appartement d'Arashiyama, seul, à mon arrivée là-bas.
C'est un jeu que je ressors avec plaisir, quand je suis en manque d'expatriation.
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