Je lisais il y a quelques jours la liste les “jeux édités par Nintendo” pour trois générations de consoles portables, sur ce très très bien Blog à Glop…
C’est assez étonnant : de 12 jeux publiés entre 1989 et 1991 (tiens, Chick n’a pas compté Revenge of the ‘Gator), on passe à 35, entre 2004 et 2006.
Évidemment, beaucoup de variables manquent, ne serait-ce que l’expansion économique du secteur et le nombre total de jeux sortis les deux premières années pour chaque console, histoire de pondérer l’effort réalisé par Nintendo (je retire ce que j’ai dit, Revenge of the ‘Gator a été publié par Hal laboratory, tout seul comme un grand), mais ça m’oblige à tempérer mes griefs contre Nintendo pour son (manque de) soutien à la DS. Cela aurait pu être bien pire, finalement.

Mais si cela ne vient pas du nombre de jeux, d’où provient cette impression persistante chez moi, que sur DS, circulez y’a rien à voir ?

Mario post-moderne

Si le problème ne vient pas de la quantité des jeux, peut-être provient-il de leur qualité.
Nintendo a en effet manifestement changé de stratégie commerciale ces dernières années (je retrouve plus le lien u__u), passant d’un modèle où il ne proposait que très peu de jeux mais de grande qualité à un autre, où quelques “grands” jeux, moins fréquents, sont accompagnés de jeux moins ambitieux mais plus nombreux (bien sûr, sur Game Boy, la distinction grands/petits jeux est peut-être moins pertinente, c’est plus parlant pour les consoles de salon).

Ce changement de stratégie s’accompagne évidemment d’un changement de cible : Nintendo, un peu désespérément*, consacre ainsi l’essentiel de ses moyens à draguer les non-joueurs, en mettant en avant ces mêmes “petits” jeux, à l’abord sans doute plus simple, mais bien moins riche : à presque 10 mois après sa sortie, des pubs sont toujours diffusées pour Wii sports ; Zelda TP n’a pas bénéficié d’égards si nombreux.

Une publicité excellente pour la Wii, prenant une nouvelle fois Wii Sports comme support. Source : Go Nintendo.

Or, entre les “grands” et les “petits”, il y a tout de même une différence d’investissement, d’ambition, de soin, bref une différence de valeur.

Lorsque Nintendo fait de Wii Fit le clou du spectacle de l’E3, alors que c’est nul et que ce n’est même pas tout à fait un jeu (faire des squats avec une wiimote sur WarioWare: Smooth Moves, c’est du jeu, il s’agit de faire comme si ; faire des pompes pour faire des pompes, ce sont juste des pompes), il semble réfuter cette différence de valeur.
Résultat : sur DS comme sur Wii, des jeux ordinaires omniprésents (Brain Training, Wii play), et des jeux exceptionnels devenus très rares et peu mis en avant (à part les Mario bien sûr ; encore qu’il sera intéressant de voir la place marketing laissée à Mario Galaxy dans les mois qui suivent sa sortie par rapport aux Wii sports et autre Wii Fit).

* Drague désespérée, parce que Nintendo n’y parviendrait que modérément selon Michael Goodman : “The reality is that the Wii is not expanding the market as much as Nintendo wants us to believe. According to a publisher I have spoken to, less than 10 percent of Wii buyers did not previously own a console. So basically, Wii growth is coming at the expense of other console manufacturers—mainly Sony— not by expanding the market. It is only once a Wii enters a household that others start using it. Wii Fit will require those ‘non-gamers’ to go out and buy the board and software, which I’m skeptical of.” Source : Gamespot.

Mario, foutu cynique

Ce faux-cul pénible de Shigeru n’ose pas le dire, le groupe continuant d’écouler des milliers d’exemplaires de ses différents modèles de GBA, mais Nintendo a stoppé tout développement de jeu pour la console.
Cela ne devrait pas aller de pair, de nombreux bons jeux n’étant toujours pas sortis ici, mais Nintendo Europe n’annonce plus aucune sortie non plus. Wario Ware Twisted, censé être sorti depuis l’an dernier ? Vous pouvez vous gratter.

Par contre, Disney, Midway, EA et autres Majesco annoncent quelques jeux. Super.

Cooking Mama : Virtual Boy farci

Vlatipas que je suis tombé sur ces conseils de réparation de Virtual Boy il y a quelques jours. Hop, je ressors in extremis la console de la poubelle, démonte démonte, retire retire, enfourne enfourne !

Les deux nappes, au four ! Source de l’image : www.virtual-boy.org.

Et ça marche !
10 minutes.
Et puis rebelote. Au sixième enfournement à 100 degrés, entre 2 et 4 minutes (5 une fois, mais j’étais énervé), j’ai eu très peur, rien ne s’est allumé. Et puis finalement si, mais toujours quelques minutes seulement. Assez pour me rendre compte que Vertical Force est bien sans plus, et Mario Tennis très décevant, j’en reparlerai sans doute.
Depuis, c’est l’autre oeil qui fait des siennes ; bon aussi, je n’aurais pas dû laisser la console ouverte au soleil toute la journée, c’est sûr…
Prochain épisode, le fer à repasser.