Power Drift

Cette semaine, j’ai finalement essayé Advance Guardian Heroes et Gunstar Future Heroes, achetés depuis une bonne année. Une demi-heure et une trentaine de game over plus tard, ils sont repartis dans leur bocal, tandis que je restais dubitatif : les jeux difficiles ne sont vraiment pas une façon de traiter un joueur.

J’avais pourtant choisi le niveau « normal » (proposé par défaut). Forcément même : qui se dénigrerait sciemment en prenant le niveau « facile » ? Ils renommeraient ce niveau « pauvre tâche » que ce ne serait pas plus clair. Il faudrait d’ailleurs une bonne fois pour toutes corriger cette nomenclature banale dans les jeux, notamment en plaçant la norme au niveau « facile ».

De toute façon, j’ai passé l’âge de croire qu’un exploit sur console a une quelconque importance ; dans la vie, j’en suis plutôt à apprivoiser gentiment ma médiocrité. C’est assez difficile comme cela, j’apprécierais autant ne pas être humilié par un jeu vidéo que j’ai acheté. Je ressens même un vrai besoin de gratifications et d’éloges.

D’autant que le niveau de difficulté est un moyen si malhonnête de rallonger un jeu : ces passages que l’on recommence 10 fois multiplient artificiellement la durée du jeu. Sans mentionner qu’il est loin d’être évident que la difficulté pimente le jeu ; au contraire, quand elle est excessive, le succès ne repose bien souvent que sur la conjonction d’une solide routine et d’un sacré coup de bol.

Le seul type de jeu où la difficulté me semble justifiée seraient les manic shooters, ces jeux tout entiers basés sur l’outrance des armes et des ennemis. Et encore est-ce compensé par les « continue » infinis et un masque de collision souvent très étroit.
Pour les autres, notamment Guardian Heroes et Gunstar, la difficulté n’est sans doute qu’un cache-misère. En tout cas elle aura été rédhibitoire.