Même chose pour les mauvaises campagnes de sensibilisation.

Lors d’un entretien récent, Jean-Claude Larue, délégué général du SELL, justifie ainsi le changement de signalétique de la norme PEGI :

On a parlé à des associations de consommateurs et on a eu deux critiques : 1) un fond noir, uniforme, c’est pas très bon, 2) il y avait un “plus” très confusant [sic] pour les familles : certaines pensaient que c’était la note du jeu.

L’objectif louable de la nouvelle signalétique « PEGI 2.0 » est donc de s’adresser aussi à ces dernières familles. Pour cela, il y aura désormais

des descripteurs avec le sens du mot en français ; il n’y a plus seulement une seringue pour indiquer “drogue” il y a marqué drogue. [et il y aura] maintenant des couleurs : 3 7, c’est vert, 12 16 c’est orange et 18 c’est rouge.

Face à des parents qui confondent recommandation et note, ou qui saisissent mal le sens des pictogrammes, redoubler une information par un code couleur ou enlever un “plus” me paraissent cependant bien insuffisant .

Au lieu de dépenser tant d’énergie à adapter une signalétique jusqu’ici relativement inefficace (puisqu’il a fallu la modifier), le SELL ferait mieux de militer pour la réglementation de la vente des jeux réservés aux plus de 12 ans. L’opinion publique n’y serait pas rétive, certains élus n’attendent que ça… C’est à se demander pourquoi ce n’est pas déjà fait.