Little Cing's Story
Par Game A le 7 mars 2010 - La Vie vs les jeux vidéo(s).1 minute
Rebecca Mayes chantait hier les louanges d’Hotel Dusk, ce « roman policier interactif » dans lequel un ex-policier new-yorkais poursuivait son ancien équipier corrompu.
Cette semaine, un nouveau cadavre a été découvert. Le développeur du jeu lui-même, Cing. L’assassin est bien connu des services de police, et déjà activement recherché pour de nombreux crimes : le marché.
Fondée en 1999, Cing employait une trentaine de personnes. La société aurait fait ce premier mars une déclaration de cessation de paiement. On s’attend à une dette de l’ordre de 256 millions de yens (deux millions d’euros).
En une dizaine d’années Cing avait développé quelques perles, notamment les deux Another Code (l’un sur DS, l’autre sur Wii) et Little King’s Story - en collaboration avec Town Factory.
Cette faillite bloquera-t-elle la sortie occidentale de leurs derniers jeux, Again et Last Window ? Si Again (co-développé avec Tecmo) devrait sortir comme prévu à la fin du mois aux Etats-Unis, son adaptation pour l’Europe (prévue mais sans date) parait en effet compromise.
Quant à la suite d’Hotel Dusk, Last Window : Midnight Promise, un premier trailer occidental venait d’être dévoilé.
Editée par Nintendo (qui possède a priori les droits de la série), l’adaptation de Last Window devrait donc continuer son bout de chemin jusqu’à nos consoles (on parle d’une sortie en Europe cet été).
Il ne reste plus qu’à espérer que ce jeu-testament soit à la hauteur de leurs précédentes productions et que les 29 employés trouvent rapidement une nouvelle entreprise.
Via Boulette et NeoGaf. Une interview des développeuses de Last Window est disponible sur Nintendo Online Magazine.
Commentaires
Comme on dit, c’est toujours les meilleurs qui partent en premier…
J’aimais bien leurs jeux :’(
Vraiment dommage :(
J’ai adoré Little King’s Story l’année dernière et ses créateurs voulaient faire une suite !
(Bien trouvé le titre du post !^^)
Moui, c’est clair. le scénario d’Hotel Dusk m’avait déjà démoralisé, là c’est la cerise.
Au contraire, pour éponger la dette, il sera surement dans l’intérêt de Cing de pousser à la sortie internationale de ses titres. Enfin, s’ils peuvent les finir.
@Haru : je ne sais pas trop comment ça fonctionne au Japon. En France, selon la situation, le juge qui reçoit cette déclaration peut laisser la société continuer ses activités, sous certaines conditions. Comme on touche ici à de la propriété intellectuelle, ce doit être encore plus délicat.
En tout cas le site officiel du développeur (qui n’a jamais beaucoup été mis à jour de toute façon) n’est plus qu’une page vide.
Bouh, c’est triste :(
Malheureusement, ils s’étaient spécialisés dans le créneau où le rapport quantité de travail/durée du jeu est le plus défavorable aux développeurs.
Les joueurs se tâteront toujours à débourser 40 euros pour un jeu qu’ils finiront en six-sept heures. Du coup, Another Code et Hotel Dusk ont sans doute fait l’essentiel de leurs ventes dans le bac à soldes, ce qui ne contribue guère à nourrir le développeur.
L’explication est sans doute à chercher quelque part de ce côté. Ça, et l’absence assez inexplicable de produits dérivés (romans/mangas) dans des séries qui s’y prêtaient pourtant assez.
Moui. Pourtant Hotel Dusk s’est très bien vendu parait-il (pour les autres titres, LKS à part, je suis de ton avis).
Juste un mot à propos d’une correction que je viens de faire : les DsiWare Kubos et Boxlife n’ont semble-t-il pas été développés par Cing (malgré ce que dit ce listing de Nintendo) mais comme la plupart des autres par Skip (comme on voit sur ces autres pages de Nintendo : Boxlife et Kubos).
Plus de 600 000 exemplaires vendus pour Hotel Dusk dans lemonde (avec toutefois un prix de lancement à 30$ aux US). Tu as raison, c’est pas mal du tout vu la concurrence. Je me souvenais pas d’une telle performance.
170 000 ventes mondiales pour LKS par contre :/ (dont seulement 20 000 au Japon… Ouch.)