Si vous voulez en savoir plus (mais vraiment hein) sur “Nintendo et la protection de l’environnement”, cette url de 71 caractères (!) vous est destinée.
Les autres auront passé leur chemin - ce qui était sans doute l’objectif de Mario (notez aussi l’infinitif “aller”, et non l’impératif “allez” que l’on aurait pu attendre, trop incitatif à coup sûr).

- Trouvé dans le livret promotionnel, gratuit, classe et rose “La Nintendo DS au quotidien”.

Les quelques curieux qui auront eu le courage de taper cette adresse en seront assez peu récompensés. Cette profession de foi (non mise à jour depuis 2006) ne vous apprendra rien sinon que Nintendo est en conformité avec nombre de directives de l’UE relatives à la protection de l’environnement, ainsi qu’à la santé et à la sécurité du consommateur, à l’égard de la fabrication, de la fourniture et de l’utilisation des produits Nintendo.

La précision et la rigueur de l’expression nombre de sont délicieuses.

Et depuis 2006 ? Rien n’a changé. Dans son rapport sur les résultats financiers du troisième trimestre du 30 janvier 2009, Iwata déclare encore :

Comme l’Europe semble avoir la législation la plus stricte en matière d’environnement, si nous satisfaisons à ces normes, nous devrions également satisfaire aux normes de la plupart des autres pays.

Super. Une raison supplémentaire de voter pour les Européennes en juin, de leurs décisions dépendant la politique environnementale de Nintendo.

Pour rappel, en novembre 2008, Nintendo a été sanctionné d’un misérable 0,8/10 pour sa communication et sa politique environnementale par Greenpeace. Ne rigolez pas, c’est leur meilleure note depuis décembre 2007 :

L’entreprise a [en effet] banni les phthalates, limite l’emploi de l’antimoine et du  beryllium et projette d’éliminer l’utilisation du PVC, bien qu’aucun calendrier n’ait été établie. Nintendo communique sur ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) et s’engage à réduire ses émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre de 2% chaque année. Toutefois Nintendo reconnaît que l’expansion de son activité a conduit à leur augmentation de 6% en 2006.

Beaucoup de déclarations d’intention donc, d’autant moins sérieuses quand on écoute Iwata :

Une simple [console] est l’assemblage de plus d’un millier de pièces et de composants, et nous sommes livrés par de nombreuses entreprises. Les pièces et les composants sont constamment mis à jour ; nos fournisseurs affirment que la version révisée est équivalente à la précédente mais lors des inspections nous découvrons qu’elles contiennent des produits chimiques [“ingredients”] différents, malgré le contrôle de nos fournisseurs.

Pour ce qui est de la traçabilité du coltan présent dans leurs consoles et dont le commerce illégal ensanglante la RDC, on peut donc toujours rêver.

Mais ce n’est la faute à Nintendo n’est-ce pas, c’est la faute de l’Europe. Comment ça vous n’êtes pas convaincus non plus ?