L’information a plus de six mois, mais comme elle semble avoir peu diffusé (du moins B n’était pas au courant), il n’est peut-être pas inutile de la relayer.

Le 8 février 2018 sortait pour les 20 ans de la série une version « Plug and Play » de Densha de Go! Final (PlayStation 2, 2004), dernier épisode majeur avant un hiatus de plusieurs années.

Reprenant la forme des célèbres « mascon » des adaptations PC et console, Densha de GO! Plug & Play se branche directement sur la prise HDMI de la télé (câble non fourni, comme celui d’alimentation en mini-USB), le tout dans une résolution plus élevée qu’à l’époque, et en 16:9.

Mascon type 1 pour Playstation 1 à gauche et version Plug & Play à droite.

Porté par ces jolies promesses, j’imaginais déjà braver la douane française quand, au lendemain de la sortie, Taito s’est fendu d’un communiqué avouant un bug critique. Pas un petit machin lové dans un recoin du jeu non, juste un écran noir définitif en repartant de la station Ebisu pour Shibuya, 3e gare la plus fréquentée de la Yamanote Line à Tokyo.

Le mois suivant, Taito listait d’autres bugs dont divers problèmes de ralentissements et d’affichage (mon préféré, le soleil qui apparaît en pleine nuit), et a lancé une campagne de rappel géante (la procédure de retour ne s’adresse qu’au territoire japonais, voilà pour ceux qui avaient déjà acheté un exemplaire depuis l’étranger mais Taito a tout de même pris en charge les exemplaires d’acheteurs étrangers, merci Goban pour la correction !).

L’écran titre, une fois le logiciel mis à jour, affichera une version « 1.13 » en bas à gauche (capture d’Aleph no Olaf) - et un autocollant sous la manette, à vérifier en cas d’achat d’occasion.

Ce faisant, Taito a renoué avec une petite tradition du retour produit puisque deux déclinaisons de la série sur PS2, Shinkansen Sanyō Shinkansen-hen et Professional 2 (lequel est parfois considéré comme le kusoge ultime) avaient déjà connu pareille mésaventure.

Tout en laissant songeur sur la durée du test QA, cet accident industriel soulève également le problème des consoles en modèle réduit qui fleurissent depuis la Famicom Mini** sans possibilité simple de mise à jour du logiciel d’exploitation. Et quand on pense aux petites choses qui manquent à celui de la NeoGeo Mini par exemple (essentiellement un cran intermédiaire de volume du son), on aurait aimé que ce beau loupé fasse réfléchir le secteur.

 

* Il est précisé dans cette interview entre Michiyuki Kamei (retraité de Taito) et Kozo Isowaki (Union Electronics Industry, qui se charge de fabriquer les Mascon depuis le début), qu’elle est basée sur le deuxième type de moule développé pour la Playstation 2 et Densha de GO! 3, avec diode et alimentation par USB.
** On apprend à la fin du même entretien que c’est le succès de la Famicom Mini qui a inspiré l’idée de Densha de GO! Plug & Play à Kozo Isowaki. Il est d’ailleurs construit sur une architecture similaire, notamment la puce Allwinner R16.
Densha de GO! Plug & Play, 14 800 yens. La mise à jour règle une bonne partie des problèmes, mais a priori pas les bugs très rares de la version originale. Les fans continuent de lui reprocher l’omission des jingles originaux et propres à chaque gare, nerf de la guerre de ce type de simulations japonaises. Les images ont été empruntées et .