La violence insoutenable des jeux vidéos.

Le midi, il est possible de tomber sur l'émission de Canal Plus "l'édition spéciale" pr0nant l'infotainment : on y parle d'actualité avec un maximum de cent mots de vocabulaire et avec des rires toutes les trentes secondes. La polémique du jour, une semaine après, concernait GTA4. On a eu droit à tous les mépris et clichés, au point que Julien Tellouck, le gamer à Rolex le plus beauf du paf, devenait mon héros.

Sur le plateau le l'émission il y a le présentateur Samuel Etienne, un mec aux yeux toujours grands ouverts comme s'il parlait à un enfant de quatre ans. Il dit "la" Wii Fit d'ailleurs. Il relaie les propos de Nadine, notre ministre de la famille, tout à fait choquée par des putes polygonales qui baisent dans des voitures aliasées avant de se faire écraser.
Pour rentrer chez moi je basse par un boulevard de travelos sur lequel s'arrêtent moult monospaces. Je trouve ces pères de famille étalant leur stupre dans la voiture familiale bien plus néfastes pour l'idée de la famille, mais bon. Pour répondre à ce genre d'argument Nadine nous explique que, malgré l'avis apaisant des études d'éminents psychologues, elle a recueilli des témoignages de gendarmes de banlieue qui eux aussi pensent que les jewidéo c'est très grave...
Une grande cause politique donc qui, comme le soulignait Nicolas Domenacq, permettra juste de cacher la forêt de vrais problèmes. Nicolas qui, tout hilare avec son copain Ariel Super Gay (sa définition du casuel : un gamer avec une fille sur les genoux), a mis notre Julien au défi de prouver que le jeu vidéo était un bien culturel.
Gant que le présentateur du JT de Game One releva haut la main en expliquant que la production impliquait le travail de scénaristes, graphistes, et musiciens; claquant ainsi le clapet des rois de la blague.

Cerné d'abrutis manipulateurs d'idées reçues qui parlent sans savoir, me voilà à défendre GTA4 et Julien deviens mon Héros...