J'aï love ma XboîX. Sa vie ne tient qu'à un fil et quelques soudures, mais que c'est bon de surfer en haut de la vague de temps en temps. Parce que le rétro-gaming et la DS c'est bien cinq minutes quand t'as pas de sous, mais gouter le présent du futur des jeux vidéos, ça rend un peu plus vivant.
Combien de temps a passé depuis Resident Evil 4 ? C'était la dernière fois que je faisais clairement "Wow, pétard ! C'est bieng fé ça, ho !" (j'aime po la finesse). J'avais oublié que je pouvais être encore impressionnable jusqu'à ce que le jour de l'émergence arrive...

En survolant rapidement le blog de ma Trisixti de copine, on capte vite qu'elle fait tourner le jeu quotidiennement depuis deux mois. Il serait peut-être temps d'en parler. Dussè-je y sacrifier ma partie du jour.

TPS, l'autre FPS
Que les choses soient claires, les FPS c'est pas mon truc. Headshoté à mort lors de ma première partie de CounterStrike dans une cave sombre et payante, je n'ai plus voulu en entendre parler depuis. Pour se démarquer du genre roi sur la console, le jeu d'Epic (Unreal Tournament) a choisi un parti pris bien vu : la vue à l'épaule, comme derrière Léon.
Et on y voit mieux. Le personnage n'est pas au milieu de l'écran comme une certaine exploratrice à grosses loches, et on passe en mode visée en pressant une gâchette. Je trouve ça mieux adapté au pad des consoles, plutôt qu'un simple portage de jeu à base de guerres historiques.



Ambiance
Qui a maté Starship Trooper 2 sur M6 l'autre soir ? Une catastrophe. L'original de Verhoeven est une perle par contre (des douches mixtes, bon sang !). Tous ces aliens insectoïdes surgissant des collines, éclairés par les Budabudas de la mitraille tentant d'opposer une faible résistance à la boucherie.
On reste dans le même futur technologique et barabare avec gearZ. Ici, c'est une civilisation en pleine apogée culturelle, balafrée par l'invasion venue d'en-dessous. La bonne idée a été de confier les décors à John Wallin Liberto, et de reprendre fidélement ses jeux de couleurs et de contrastes. Ca pète et ça fouette.



...et le premier qui me parle philosophie, j'le tronçonne en deux !
Ensuite tout devient bourrin. Les douilles s'envolent, les corps explosent, les headshots font voler les cervelles, on écrase les crânes du talon, il y a du sang sur l'écran, et les personnages disent des gros mots ayouu. Un jeu +18, ça fait bizarre après toutes ces princesses. J'avoue que la boucherie m'a un peu filé mal au coeur au début. Coupable de plaisir, je me demandais ce qui pourrait m'empêcher d'égorger un nourrisson après tout ça.
Réponse : le XboîX Live



Moulooooon !
Comme pour Metroid DS, j'ai abordé le multijoueur en ligne à reculons. On a beau s'entrainer tout seul pour pas finir les premières partie à poil sur la place publique, un bot ne sera jamais aussi vicieux et méchant qu'un être humain. On y retrouve les racines de la société des hommes : subir la douleur pour apprendre à la distribuer. Le plaisir de feinter un autre joueur, aucune IA ne vous le donnera. Pas plus que la volée d'insultes et le camion de mauvaise foi qui suivent.



Imposer le jeu au joueur
Mais tout n'est pas que coup de fusil dans les coins sombres. Plusieurs mois après la sortie du jeu, un patch amène un nouveau mode de jeu en Live : l'annexion. Une version évoluée de la capture du drapeau, où celui-ci change régulièrement de place et où chaque seconde de défense de la zone fait monter le score. Simple, mais efficace pour obliger les équipes à s'organiser et les pires loups solitaires à se couvrir mutuellement pour la victoire.
L'autre caractéristique de GoW (après le TPS et le gore), c'est la planque et la course à couvert. En situation de duel ou d'attaque/défense de zone, la différence se fera souvent sur l'utilisation du terrain pour se protéger des tirs.
J'aime bien la vie aussi (pas la vraie hein). Contrairement à un FPS générique, elle n'est pas symbolisée par des chiffres et ne se récupère pas en suçant des pastilles. Instant scénario : La combinaison -le gear- régénère son utilisateur en quelques secondes. Quelques balles suffisant à donner la mort, et un peu de temps à couvert permettant de se refaire une santé, on reste dans un rythme planque/attaque soutenu.
Quelques règles simples qui permettent de mener un troupeau de gros boeufs vers des parties variées et pleines de rebondissements.
Notons aussi les parties en coopération en ligne, bien sympa pour tirer et papoter.



Xbox Everywhere Tout Partout
Etendard de la console, Gears of War en titille allégrement les limites. Ca faisait encore plus longtemps que j'avais pas vu un tel défilé de bugs. Je vous passe les petits malins qui courent assis et s'envolent dans les murs; on appelle ça des glitches d'ailleurs. Mais régulièrement on réapparait avec un personnage qui ne peut plus prendre d'arme ou qui se retrouve avec la visée des grenades pour mitrailler.
Autre symbole de la boîX : la durée de vie sans le online est risible. L'IA fait pâle figure. On exploite pas beaucoup les armes secondaires. Et l'histoire ressemble à un film RTL9 qui s'arréterait à la pub. Même pas de fin potable.
Et enfin le scandale : pour le prix de la console, du jeu, de l'abonnement Xbox Live ce sont les joueurs qui doivent faire office de serveurs ! Ca déséquilibre souvent les parties (l'hôte est avantagé en cas de lag), et plante allègrement les connections. Interrompant trop souvent le coït, si vous voulez mon avis.