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Si le monde des jeux vidéo était une petite ville, il y aurait deux gangs tout le temps en train de se friter pour avoir le droit de racketter les joueurs : Electronic Arts et Activision. Ces deux-là adorent nous jouer la comédie du bon flic/ mauvais flic, mais sont aussi pourris l’un que l’autre.
Pourquoi ?
Prenons les prochains contenus téléchargeables de leurs titres, par exemple…

Masse les fesses, ça passera mieux

Le piratage est au jeu vidéo ce qu’est la pédophilie à l’internet : une excuse imparable permettant tous les abus de pouvoir.
Sous prétexte de palier au piratage et au marché de l’occasion, EA a mis en place le projet “ten dollars”. Chaque jeu neuf de l’éditeur contient un code, qui une fois entré dans la console donne accès à du contenu exclusif. Contenu qui est dans le même temps disponible en téléchargement sur le réseau pour un prix assez douloureux (dix dollars deviennent facilement quinze euros chez nous), permettant à l’éditeur de profiter en partie de la revente ou de la copie.
Ça parait de bonne guerre. D’autant plus que, dans le cas de Mass Effect 2, il a été promis du contenu téléchargeable régulier et gratuit une fois le réseau Cerberus dévérouillé. Jusqu’ici, ce contenu s’est composé d’une arme pourrie et d’une armure moche. On a bien un “nouveau perso” et “une nouvelle mission”. Sauf que ces deux-ci ont surtout été coupés du jeu d’origine, pour ensuite prendre 500 Mo sur votre disque dur Microsoft hors de prix.
Et maintenant Electronic Arts annonce fièrement que le prochain contenu du jeu de Bioware sera payant pour une quête d’une heure trente. Le réseau Cerberus ne masquait donc qu’un pack à 1200 points à la générosité plus que discutable.

Montague et Crapulets

De l’autre coté de la ville, Activision fait moins d’efforts pour tromper les foules et utilise, comme à son habitude, la force de vente brute. Non content d’avoir établi des records d’indécence en termes de profits pour son récent Modern Warfare 2, et d’avoir foutu à la porte la poule aux oeufs d’or, Boby a décidé qu’il fallait en remettre un grand coup.
Un grand coup dans le fondement des joueurs, avec un contenu téléchargeable hors de prix. Ecoutez voir : quinze euros pour cinq cartes multijoueur. Et ce ne sont que des remakes des cartes de Modern Warfare premier du nom. Alors ça, si c’est pas rentable…

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Quelle que soit la technique utilisée pour vendre du contenu téléchargeable, on sent bien que la relation entre joueurs et grands éditeurs ressemble au pot de terre qui se fait péter la rondelle par le pot de fer. Tant qu’il y en a pour raquer, l’affaire est rentable. Parce que l’avantage des téléchargements, c’est qu’il n’y a pas de gestion de stocks, peu d’intermédiaires, et que c’est le joueur qui paie la connexion internet et l’espace de stockage. Il n’y donc aucune raison de continuer à tirer sur la corde. Au contraire, tant que tu gagnes, il faut continuer !
Comme dirait l’autre de droite “les joueurs votent avec leur portefeuille”. Malheureusement dans le marché des jeux vidéo comme en politique, l’abstention ne compte pas pour opinion.

Illustrations sans aucun rapport.