Connu des plus vieux joueurs (coucou), le parpaing marron n’avait rien à voir avec la Nintendo 64. Car ce n’était pas 64 bits qu’indiquait le chiffre, mais plutôt 64 kilo octets.
Une quantité maintenant invisible à l’œil nu mais qui était assez incroyable à l’époque pour être mise en avant.
Peu connu en France, car vite submergé par L’Amstrad et la sortie de la NES, c’était pourtant ma première plateforme de jeu du haut de mes huit ans. Plusieurs jeux m’ont marqués, qui se lançaient à l’aide d’une cassette audio qui devait charger un bonne demi-heure.

Bourre (chargement…) pif !

Déjà fan de la bagarre à la manette, mes jeux préférés étaient:



Kung Fu Master, qui était bien en-dessous de ce que sera plus tard Kung Fu sur NES et à des années lumières de l’arcade. Mais ça nous changeait des Game & Watch et du yoyo. Latence des commandes, sauts pourris, et premières manettes cassées…



Avec Bruce Lee, le petit Dragon avait droit à un jeu peu banal où il mesurait quelques pixels de haut. Les stages découpés en écrans se traversaient avec des mini coups de pieds sautés, et pouvaient même se parcourir à deux.
Le comparse étant alors un sumo (vert) qui ne voyait pas non plus le rapport avec les films, mais qui était tout aussi efficace que la légende du Jeet Kun Do.



Le top absolu pour moi à l’époque c’était International Karate Plus. Jouable jusqu’à trois en mode chacun pour soi, le nombre de coups et leur excellent rendu nous y faisait passer des heures. L’évolution du score changeait la couleur de la ceinture et des stages bonus étayaient la progression.



Commodore, comment dire….

Malheureusement, aucune de ces perles n’est inclue dans la version réduite présentée aujourd’hui par Retro Games Ltd. et distribué par Koch Media.
Devant le nombre de titres sortis à l’époque cela pourrait être compréhensible. Pourtant peu d’acheteurs potentiels de ma génération ne semblent retrouver leur souvenirs dans la liste des jeux proposés. Le pire étant la version anachronique d’un SpeedBall adapté de la version Amiga/Atari ST…

S’ajoute à cela une qualité de fabrication douteuse où le clavier n’est qu’un bloc en plastique moulé non-fonctionnel.
Le charme est donc absent et le contenu risible, ce qui fait un peu mal au cœur et aux souvenirs qu’on aurait mieux fait de laisser tranquilles.



Les excellents .gif sont piqués au site Craigsgames.