C'est trop bien de se déguiser

Depuis le 5 décembre dernier, les japonais possesseurs d'un compte Xbox Live Gold ont accès à une démo de Resident Evil 5. Le week-end du 6, beaucoup d'entre nous ont donc rapidement appris comment créer un compte nippon.
Moins d'une semaine plus tard, la démo n'était plus jouable en ligne pour les apprentis ninjas et leurs faux-papiers. Mais depuis peu, ce sont aussi les données même du jeu dans ma console qui ont été corrompues. Les gars sont donc venus chez mon disque dur pour faire respecter la loi et l'ordre. Et je me sens un peu violé, comme une main inconnue dans mon slip.

Perdu dans la translation

Pourquoi tant de haine ? On peut penser que Capcom, échaudé par la polémique "ayou, on tire sur des africains c'est du racimse", ait décidé de ne pas prendre plus de risques en jetant en pâture des phases de jeu non-scénarisées; peut-être encore plus choquantes. C'est pas juste, mais c'est logique.

Mais le jeu ?

Si je me souviens bien, c'était pas mal du tout. Surtout la prise en main avec la configuration de touches héritées de Gears of War. Par contre, il faut revenir à l'ambiance Resident Evil : pas de déplacements pendant la visée, angle de vue réduit, et munitions rares. On reprend vite plaisir à gérer la foule de lents zombies en enchaînant les position fixes et les tirs précis.
On est en terrain connu, et un peu trop par moments. Les effets sonores comme les mouvements des zombies sont tous hérités de RE4. Et le charme finit de se briser quand on tombe sur les premiers tonneaux.
Oui oui, ces mêmes tonneaux qu'on fracassait en Espagne, dans le château de l'autre nain parasité de l'épisode précédent, pour obtenir plantes, or, ou munitions. Soit on sous-estime la popularité de notre belle invention gauloise (cocoricul !), soit y a des petits japonais paresseux qui bossent sur le jeu.
Quel gâchis.
Alors que quelques amphores auraient fait tellement moderne !