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FIFA 10 chaussera ses crampons et sortira le 2 octobre, alors que PES 2010 devra attendre le 22 octobre pour fouler la pelouse.
Et je m’en tape, mais d’une force, c’est juste incroyable…

Voici un petit coup de gueule aux médias de Le jeu vidéo, qui croient que le gamer, en majorité mâle et influençable, est souvent triplé d’un joueur de PES et d’un fan de footballs.
Basé là-dessus, on a droit aux résultats de la ligue 1 dans je JT de l’information numérique de Game One. Le sémillant Julien, avec sa grosse montre lâche au poignet, ira même jusqu’à nous informer des derniers transferts du mercato mercantilo-sportif.
Un autre Julien, en t-shirt tout aussi moulant, - chantre de l’Aart et de la Passsion dans les jeux - déviera lui volontiers le sujet des podcasts à succès de Gameblog pour étaler sa connaissance et ses pronostics à propos du ballon rond.
Ajoutons à ça le quiz football du 1 contre 100 sur Xbox Live, et la coupe est pleine.

Footbeauf

Pour ma part, j’aime bien taper du ballon avec des amis, et regarder la Coupe du Monde et son tournoi à la Street Fighter. Je me démerdais pas mal en arrière au babyfoot qui était près du lycée. Dans les jeux vidéo, j’ai souffert avec Kick Off, jusqu’à l’arrivée du merveilleux Football Champ de Taito dans le bar du village. A l’occasion, je joue à PES chez des amis. J’y suis incapable de faire des feintes et autres mouvements travaillés, mais j’arrive à piquer des balles et à participer à un phase de jeu menant le ballon dans les filets.
Parmi ces amis, il y en a dont PES est le seul jeu de leur Playstation (avec l’Eye Toy reçu à Noël 2005 et Gran Turismo qui ne sort jamais). Je les définirais moins comme des joueurs passionnés de jeu vidéo et de football, que comme des passionnés de football qui peuvent jouer à PES jusqu’à 4 heures du matin pour faire évoluer leur statistiques.
D’autres de mes connaissances regardent volontiers les matchs importants dans des bars de supporters, mais n’ont pourtant jamais éprouvé le moindre intérêt pour leur pendants vidéo-ludiques. Leur bibliothèque de jeu est conséquente et leurs dépenses mensuelles en font clairement des gameurs; mais non ils n’aiment pas PES (ou FIFA).
Pour finir j’en connais aussi qui ont PES, et qui y jouent à l’occasion. Ni plus ni moins qu’un autre jeu.

Harry Soccer

Quand j’étais au collège, je me souviens de mes camarades et de notre quête d’une identité vestimentaire pour être pareillement différent des autres. L’hiver venu dans le Sud rappellait un peu Poudlard, en moins mignon : la plupart des écharpes étaient ainsi faites du bleu et du blanc de l’équipe de Marseille. Comme personne ne peut dire du mal du foot (sport national, révolution de 1998 qui sauva le monde, etc), encore moins de l’OM, c’était donc un parti-pris qui permettaient aux jeunes de se souder contre un adversaire portant d’autres couleurs.
Si t’aimais pas le foot, tu passais pour un ringard, pire : un geek qui joue à la console.
Et je comprenais que par mon manque de culture footbalistique, je gonflais les rangs de l’ennemi de ces abrutis. La plupart de ces jeunes nouveaux supporters l’étaient en effet moins par intérêt sportif - je le sais pour avoir grandi avec eux - que pour s’intégrer socialement. Car ce sujet permettait de remplir les discussions de la récré avec les phrases de Thierry Roland, et d’obtenir toujours la même conclusion : “On va les baiser ces enculés de Parisiengs.”
Ou quand la lâcheté et le manque de confiance en soi rejoignent le replis communautaire et les émotions primaires.

Me voir maintenant automatiquement associé à cette culture populiste du fait de mon genre et de ma manette me gène un petit peu au niveau du rectum. Sans compter que niveau supporters écervelés, ont a ce qu’il faut en fanboys aux couleurs de Sony, Nintendo, ou Microsoft. On ne peut pas gérer toute la connerie du monde, non plus…