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Le mois dernier Rising Star publiait Deathsmiles Deluxe Edition. Le jeu disponible autour de 30 euros est un des rares shoot’em-up à arriver officiellement jusqu’à notre territoire zoné, et le premier du fameux éditeur CAVE.
Rising Star, qui nous avait pourtant habitué à pire avec la version censurée de No More Heroes et l’infâme pochette de River King DS, propose cette fois un mode d’emploi des plus utiles et soigné; à l’heure ou Ubisoft et Electronic Arts parlent de remplacer ces fascicules par des équivalents numériques.

Littérature de voiture

Quel passionné de manettes n’a pas de souvenir associé aux petits livrets d’instructions ? C’est vrai qu’on les lit rarement pour comprendre le jeu lui-même. On préfère se jeter à l’eau et ne s’intéresser aux maître-nageur qu’en cas de noyade. Mais qui n’a pas compulsé impatiemment l’ouvrage sur le chemin du retour du magasin ? Et en dehors des sessions de jeu, on l’ouvre encore par manque (la télé est prise) ou pour en apprendre plus sur l’univers du jeu (fanboy).
Ou tout simplement pour le petit mot de remerciement, de plus en plus rare, de la part de l’éditeur pour notre sacrifice financier.

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Manifesto

De nos jours, on en oublierait presque l’utilité tellement les jeux sont plein de didacticiels. On va déjà suivre et obéir à un PNJ ou à une voix off qui nous prennent pour de doux débiles pendant de longues minutes, pas besoin de précéder ça par l’équivalent sur papier glacé.
J’avais déjà abordé la redécouverte des jeux de tir grâce à l’émission Superplay diffusée sur Nolife. Mais face à des commentaires sur Deathsmiles lui reprochant sa courte durée de vie, du genre : “c nul je lé fini en 30 min avec les continues infinis”, un peu de pédagogie ne ferait pas de mal. Et quel endroit plus naturel que le livret fournit avec le jeu ?

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Celui de de Deathsmiles est bilingue français-anglais et, chose de plus en plus rare, tout en couleur. Il présente dans une excellente rédaction tous les paramètres du jeu et fournit deux pleines pages d’astuces. Les règles jusque là théoriques sont ici mise en pratique pour expliquer au joueur son but (faire le score maximal en un seul crédit) et les différentes mécaniques, axées sur un rapport risque/gain, qui sont à sa disposition.

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C’est ce genre de main tendue dont j’aurais apprécié l’aide pour un titre comme Bayonetta; au lieu d’une collection de statuettes en crotte représentant mon niveau ainsi que ma compréhension du jeu. C’est aussi un moyen d’agrandir la communauté et la culture des joueurs. Ainsi que d’améliorer l’accessibilité à un jeu sans en brider le gameplay pour séduire un public qui s’en désintéresse.

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Deathsmiles est quant à lui un excellent jeu de tir. On appréciera particulièrement l’écran de jeu original en 4/3. La plupart des autres jeu de tirs, comme ceux de CAVE, sont dans un format vertical beaucoup moins adapté à nos écrans de salon.
Les classements donnent accès, comme dans Super Street Fighter 4, à des replays pour s’inspirer des tactiques des meilleurs joueurs. Et enfin le jeu est jouable à deux en local ou en ligne.
Un mode Xbox360 permet de jouer avec les deux sticks de la manette, et propose un système de jeu très spectaculaire. Mais le mode original avec un stick arcade est le plus jouissif, tellement il est axé sur le rythme des tirs (il faut bourriner le bouton ou le garder appuyé selon le type d’ennemis, avec les boutons de tirs droit ou gauche) et la justesse des déplacements.

L’édition Deluxe comprend également la bande originale. L’autre CD contient des fonds d’écrans et des icônes pour votre ordinateur. Elle est pour l’instant disponible pour vingt euros ici.