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Voilà ce qui arrive quand on fricote avec des extra-terrestres. On m’avait prévenu de ce genre de désagréments, mais j’ai quand même contracté le virus de l’espace…

Transmission Sexuelle

C’était bien ce Mass Effect. Après des années à courir après les jeunes filles autistes aux grands yeux en plastique, j’ai enfin pu avoir une romance crédible dans un jeu. Oui, faire ça en meuf lesbienne avec une extra-terrestre est plus convaincant que d’errer intangible sur une plage, et d’offrir des maillots en fil dentaire valant des millions de dollars à des filles courtes sur pattes s’exprimant exclusivement par des rires d’enfant débile.
Pas la peine de s’étendre sur les qualités d’un jeu vieux de deux ans (soit un demi-siècle en temps internet). Pour en profiter pleinement, il vaut quand même mieux avoir un goût pour les longues scènes de dialogues et leur variations. Et apprécier que ces choix changent plus ou moins l’histoire, mais influent surtout le point de vue du joueur sur les personnages; joués ou non.
Comme dans d’autres bon jeux, on a envie de le recommencer dès qu’il est fini. Et comme dans d’autres jeux plus rares, un deuxième tour de piste est nécessaire pour explorer toutes les améliorations de l’équipement. Mais ici, c’est aussi l’histoire qui se redécouvre. C’est un événement rare que de compléter une première expérience par la répétition d’icelle. Au cinéma, c’est ce qu’on peut avoir avec un film comme Fight Club ou le Sixième Sens.
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Turien à voir

Sur Novéria par exemple, une des planètes de la trame principale du jeu, j’étais passé en coup de vent la première fois. Exploitant la confiance crédule d’un marchand Hanari d’une part, et dézinguant les autorités locales bloquant des locaux en quarantaine de l’autre.
L’histoire dévoilée, mon second passage en dilettante se fit plus diplomatique et permit de mettre à jour des détournements de fonds, et d’aider à la conception d’un remède. Une deuxième fois très riche quand on veut approfondir la découverte de l’univers du jeu, surtout si le premier avait pour but de juger viteuf la qualité de l’aventure principale sans se soucier des quêtes annexes.
Au même endroit, j’ai pu par ailleurs “maxer” mes statistiques de conciliation et de pragmatisme grâce au dialogue buggé d’un Turien.

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Allergie à la Quarienne

Les bugs, les glitches, et les collisions problématiques ne sont pas des races officielles de ce vaste espace, mais y prolifèrent pourtant joyeusement. Je me suis retrouvée ainsi à moitié chauve, bloquée dans la passerelle de commandement ou au fond d’un trou avec le Mako, ou encore embarquée dans un ascenseur de chargement perpétuel. Il y a aussi d’occasionnels soucis pendant les dialogues, lors desquels les regards ne sont pas toujours raccords avec les interlocuteurs.
Je me souviens d’une discussion avec Helena Blake, durant laquelle je continuais à la suivre des yeux malgré son abdomen soudain de trois mètres de haut. Si je précise que Helena est une humaine, vous comprendrez mieux la gêne occasionnée.

Vogue le Gallarien

Les cinquante heures de jeu pour cet aller-retour sont passées à la vitesse de la lumière. Et la chance du retardataire est de pouvoir, tel un bond dans l’espace temps, poursuivre sans attendre la suite de l’aventure dans un deuxième volet aux angles adoucis et aux fines améliorations.
Les bugs sont toujours là, d’ailleurs. J’ai déjà eu la tête tournée à 180° et mes cicatrices, qui ont changé de place, brillent dans la nuit.