J’avais 18 ans pour la sortie du premier King of Fighters. Les jeux KOF ont ensuite marqué chaque année jusqu’à 1998.
En 1994, je découvrais la version cartouche chez un ami.
En 1995, je ponçais le jeu en arcade avec une équipe faite de Iori et Kyo, après la sortie ciné du samedi.
En 1996, je vivais avec ma console dans un entre-sol à Bruxelles et m’émerveillait bien seul du nouveau coup de pied de Joe et de l’arrivée de Leona.
En 1997, les stages étaient nuls mais on s’est rencontré et on a joué ensemble à faire tous les coups spéciaux sans jamais vraiment se battre.
Et en 1998, je faisais des pauses pif-paf pendant que je dessinais des fanzines et des héros qui s’habillaient et tapaient comme dans le jeu.


Mon vieux poster Gamest a bien vécu et beaucoup voyagé.

Ce sont les années dont les souvenirs sont les mieux rangés. C’est très facile pour moi de les dater par rapport à l’épisode qui tournait dans ma Neo Geo CDZ. J’ai un palais mental de quatre ans, et il est super stylé.



Mais en 1999, K’ est arrivé et les jeux ont pris un style visuel qui ne me plaisait plus. C’était l’époque FF7 et Matrix des héros torturés en cuir et lanières.
En 2000, ce fut la pire erreur de ma vie. J’ai tout vendu, pour être “adulte” et m’installer en couple (durée : 2 mois). S’en suivi des années d’errance en émulation…

Puis commença la vraie torture avec la catastrophique Neo Geo X, et l’à peine mieux Neo Geo Mini. Quelque chose manquait systématiquement : les pistes audio en qualité CD. Un millier d’années passa, et en 2024 j’ai pu récupérer à prix raisonnable une Neo Geo CDZ.
Un petit Upscaler HDMI plus tard, et le bonheur est intense. Il dure bien plus longtemps que les artifices d’émulation : le toucher des grosses manettes, le son du CD quand il se lance, la musique du Stage de Franco Bash de Fatal Fury 3 dans les oreilles.



Par contre, l’image reste un peu floue quand je n’essuie pas l’eau qui me sort des yeux…