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On parle régulièrement dans les médias des files d’attente japonaises. Elles peuvent mesurer plusieurs centaines de mètres et faire le tour de plusieurs pâtés de maison à l’occasion de la sortie d’un jeu populaire ou d’une nouvelle console.
Mais les japonais font aussi sagement la queue dans les mondes virtuels des jeux de rôle en ligne. Certains monstres rares ou certaines quêtes ne sont disponibles qu’en un endroit unique et mettent du temps à réapparaître. Alors dans un jeu comme Final Fantasy 11, les joueurs de l’archipel attendent posément leur tour.

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Devant un tel spectacle, l’occidental pédant louera la docilité nippone avec des métaphores de fourmilière. Certains japonais traditionalistes y verront l’intérêt de la société avant celui de l’individu; arguant que chacun sera ainsi servi plus rapidement.
Mais on en trouve parmi les joueurs les plus jeunes de l’archipel qui fustigent leurs compatriotes qui, traumatisés par une société oppressante, n’ont pas le courage d’intégrer un groupe pour faire ces quêtes à plusieurs. Alors que les gains seraient identiques pour une peine bien moindre.

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Et d’autres de leur répondre enfin qu’ils apprécient simplement le fait de faire la queue. Il est vrai que parmi tous les simulateurs fantasques qui existent au Japon (promenade de chien, conduite de métro, renversement de table), il manquait bien celui-là.

Lu sur Sankaku