L'émission réfugiée politiquement sur internet Arrêt sur Image de cette semaine est consacrée à l'incompétence journalistique appliquée au jeu vidéo. (extraits) Les bouches sans cerveau qui nous servent l'information sont en effet particulièrement paumées dès qu'il s'agit de manettes.
Un émission sans Maya (larme), avec un gars du gameblog.fr (les réfugiés de Joypad) et un gars d'un blog du Monde, tournée dans une salle d'archive sans fenêtres. Ambiance WaterGate.

On peut malheureusement réduire l'émission à une simple explication du principe de jeu scénarisé mais libre de GTA. Pas de David Abiker et ses amis pour multiplier les regards, et c'est bien dommage parce qu'on tourne vite en rond.
On y apprend que WoW est la superskunk de l'addiction au jeux vidéo, de par son univers persistant sans scénario rendant le joueur dépendant de sa guilde. Oui, mais bon...
Et on a une jolie définition du gamer : celui pour qui le jeu vidéo est en tête dans les dépenses de loisir, devant les DVD et autres soupes de musique sur galette plastique.

Une émission peu utile pour nous donc, si ce n'est de s'énerver une millième fois devant les vieilles peaux blondasses super-connasses de TF1 et France2, qui lancent leur sujets comme un bébé avec l'eau du bain. Et pour le Grand Journal, c'est toujours la même grande famille d'abrutis bobos de chez Canal+ qui rigolent bien entre eux, dont on a parlé la semaine dernière.

La première réflexion que l'émission m'inspire, c'est l'inévitable mauvaise foi contre les nouvelles habitudes sociales d'un système perdant son monopole du temps de cerveau disponible. Comme les majors fascistes du disques bataillent contre le MP3, la vieille boîte à diffuser du Julie Lescaut se tape un bon flip des familles pour les traites de sa troisième piscine.
Le deuxième point, c'est que je continue de penser que le spectacle inactif d'un journal télé fustigeant les bandes de jeunes manipule cent fois plus les esprit que le plus racoleur des jeux vidéo. Pourquoi le fait d'avoir un contrôle sur ce qui se passe à l'écran est plus inquiétant que la soumission totale (horaire + pub) à une histoire mielleuse importée d'Hollywood ?