Dans Mario Kart Wii on ne peut se parler entre amis qu'à l'aide d'une trentaine de messages prédéfinis. Une manière de contrôler les écarts de langage certes, mais à limiter les mots on limite la pensée. Et ça marche : l'ambiance en ligne est toujours bon enfant. Les Mii sourient, les peluches font gouzi-gouzi, et on est félicité même quand on arrive dernier. Finalement, les seules personnes avec qui on se fâche sont les amis en ligne qui ne rejoignent pas notre partie. Ils ont une bonne raison, mais l'impossibilité de communiquer est aussi source de quiproquos malheureux.
Mais en fait je voulais parler du Wii Wheel...

Happy Facism

La première phrase de l'image n'est pas une retouche pour faire une blague potache. Que le joueur puisse préciser lui-même qu'il va jouer avec le volant en plastoc me fait dire que même Nintendo, à l'inverse de ses fanboz, considère l'outil comme un handicap. A tel point que ceux qui jouent en ligne avec l'objet sont différencié par une petite icône.
Parce qu'on voit fleurir ici et là des odes à la roue qui rapprocherait dans son lit gamers et casuals. Comme quoi la jouabilité serait la même et qu'aucun mode n'a de désavantage. C'est bien évidement faux. En effet le courageux qui prendra le bidule n'a pas de bouton pour voir derrière lui. Anecdotique, soit. Mais il ne pourra pas non plus maintenir appuyé son bouton de tir d'objets, de manière à protéger ses arrières. C'est une technique bien connue et bien utile que de garder bananes ou carapaces à l'arrière train, pour se protéger des lâches tirs des suiveurs. Les vétérans des pétrolettes à quatre roues et moustaches conviendront du désavantage évident résultant de la perte de cette possibilité.

Pour ce qui est de la maniabilité elle-même, c'est vrai que ça tient la route. Du moins tant que les chicanes ne s'enchainent pas. Car il faudra souvent avoir trois boutons (dérapage, objet, accélérateur) à presser au même moment pour gèrer le circuit et les adversaires. La croix de la Wiimoche servant pour les objets, il m'arrive souvent de continuer à l'utiliser après avoir balancé une carapute pour donner la suite des directions au véhicule. Ce qui m'envoie direct dans le mur.
Un problème qui serait mineur si on pouvait changer les configurations des boutons chez Nintendo. Je mettrais bien les tirs sur mon index gauche et les dérapages sur la croix de direction; je trouve ça plus logique. Mais Mario il a dit que tu vas pas commencer à tripatouiller SON jeu, parce que la liberté c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres.

Donc en fait le volant est un outil qui servira à amener Papa-maman-copine devant la console, plutôt que de râler pour voir les infos-Starac-Grey's Anatomy. Réglez leurs dérapages en automatique et laissez-les s'exciter pendant que vous calculez vos trajectoires. Un bel outil de gestion de joueur occasionnel, pour qu'il arrête avec ses phrases prédéfinies "ouais, mais c'est ton jeu!" "toi, tu y joues tout le temps!", ou encore "c'est la faute à la manette!" (pub).