Nous les salauds d'Européens qui piratons cet enfoiré de Mario, on s'estime dans notre bon droit puisqu'il nous zone les consoles, nous impose un planning "derniers servis", et nous censure le peu de jeux potables. Mais on aime quand même bien se faire peur des fois. Et Nintendo pense à nous en imaginant régulièrement de nouvelles protections sur ses jeux (ou "ROMs" en version dématérialisée).
Cette fois-ci c'est pour le jeu Rings of Fate de Square. Faut dire qu'avec les pourrissimes Heroes of Mana et Revenant Wings, il faut au moins mettre une arme sur la tempe des joueurs pour les arnaquer une troisième fois avec Final Fantasy...

La nouvelle protection drôle stoppe le jeu piraté au bout de vingt minutes maximum, et laisse la console en plan avec un aimable "thank you for playing". Transformant ainsi le jeu en démo, et encourageant sans le dire le joueur à rentrer dans le droit chemin.



Dans les mers de la Piraterie on s'est un peu affolé cinq bonnes minutes. Genre "Oh non, j'ai trop peur. On est revenu à l'époque où on paie des jeux nuls à prix d'or en se basant sur les campagnes de pub. Brr, j'en frissonne Charles-Henry, c'est tellement eighties." Puis une version arrangée par de serviables craqueurs est sortie, et la vie a pu reprendre son cours normal.
C'est intéressant de voir que, comme pour le MP3, après avoir condamné le format les industries victimes veulent en faire leur nouvelle arme[1]. Car Nintendo cherche comme les autres à développer un modèle économique autour du téléchargement, et teste ainsi ses futurs moyens de contrôle. Les ennemis d'hier sont les amis de demain.
Retenons bien ça pour le prochain constructeur qui viendra chouiner se prétendant désœuvré par le progrès technologique.

Notes

[1] Ce qui nous rappelle aussi la technologie After Burner, développée pour rendre lisible un écran GBA. Concept détruit par Big N à coup de procès, avant d'être récupérée pour la GBA SP.