- C'est mon jeu, j'appuie sur le bouton que je veux. Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Non, mais sans déc'.

La plupart des jeux se présentent à vous par un impératif méprisant. Fais ceci, fais cela, gna gna gna.
Non mais HO ! Remettons les choses dans l'ordre ! Qui c'est qui s'est levé un cul jusqu'à Carrouf ? Qui qu'a lâché entre 20 et 70 euros en combattant sa bonne conscience ? Qui qui se tape le mode d'emploi pour faire passer plus vite le trajet de retour ? Ben, on dirait que c'est le même couillon qui se fait commander par une machine dont il paie la consommation électrique.

Et encore.
Des fois, bonheur de la localisation, c'est juste un "App.sur start". Y a pas la place pour les conjugaisons dans la mondialisation. La touche Start, ou la touche A, ou la touche B. Quelle importance ?! Certains vous disent Start, et pourtant n'importe quelle touche fera souvent l'affaire pour accéder à l'écran suivant. Alors pourquoi "START" ?
Et même que oui, des fois c'est un autre bouton qui est demandé ou, pour les jeux les plus ouverts, juste une touche quelconque. Trop sympa la machine. Comme quoi elle peut être tolérante...
Donc on est là, on allume la console et on nous demande si on veut jouer (non, j'ai tout branché et allumé juste pour faire joli dans le salon... Keunar !), que si oui faut appuyer sur ci ou sur ça, ou faire le poirier avec un doigt dans le cul. Constat : il y en a un des deux qui prend l'autre pour un débile.

Moi je vous l'dis, on se fait marcher sur les pieds alors qu'on fait tout le boulot. Ou alors on nous prend pour des crétins qui resteraient des heures devant un menu principal en attendant que quelquechose se passe. Encore un archaïsme vidéo ludique hérité d'une longue tradition de "on l'a toujours fait comme ça, y a pas de raison de changer" qui vaudrait un bon zéro à n'importe quel étudiant en ergonomie.