Cette image a été mirroirée sous Photoshop.

Papa Nouël est un coquin.
Pour que j'arrète de râler, il m'a même offert le Guide avec le jeu. Il sait bien que je pite rien à la 3D avec mon sens de la désorientation. Que je confonds toujours les jointures des textures avec des passages secrets; et inversement. Me voilà donc avec le vrai Link, le gaucher, au petit matin du 25 décembre.

Je commence la journée avec un café, un croissant, et la lecture du EDGE de décembre aux couleurs de la Légende. Il y a un article sur l'épopée des jeux Zelda, appuyé sur le fait qu'ils n'ont jamais décrochés les meilleures notes du magazine. On m'y explique que tout est affaire de Lien (Link) entre le joueur et l'Aventure. Que malgré son succés, le jeu a rarement été copié. Qu'il représente la quintessence de la pureté épique. Bien. Me v'là gonflé comme un fanboy qui attend sa Wii. En vacances dans la famille, je vais même pouvoir profiter du bel écran 16 par 9.

Même pas mal.
*kof kof* On dépoussière la Gamecube. Ca faisait un moment, tiens. Depuis Automodellista (nul, bien sûr) en fait. Coup d'estoc : la version Gamecube n'est pas compatible 16/9ème. Ah ! Sur Wii, aucun problème de souci pour le cinémascope à la maison. Mais sur Gamecube, non, pas moyen, arrète de gratter. Resident Evil 4 l'était pourtant, où est le problème ? Quel mépris ! Pas grave, j'ai un 66cm 4/3 en rab. Il en faudra plus pour m'arrèter.

Shadow of the Triforce
Ce petit côté crado avec luminescence floue me rappele les aventures de Wanda, le casseur de colosses. Et même si on le voit de dos la plupart du temps, il a une bonne gueule le Link cette fois-ci. Présenté comme l'unique adolescent du village, c'est un apprenti berger doux rêveur et idole des rase-mottes. Et d'un coup patatra : monde paralèlle, transformation Okamiesque, Princesse à capuche, collants verts, et monde à sauver. Recette connue.

Un MacZelda à emporter.
Le gros plus de cette édition, c'est la vitesse narrative. En une heure on a eu son chwal, sa canne à pêche, son épée, son lance-pierre, son piaf, et sa lanterne. Ca commencait à friser le ridicule, les vingt heures de jeu pour obtenir une technique ou un objet vu et revu dans les autres versions. Même le boomerang -trésor du premier donjon- est plusse mieux qu'avant. Tornade Powered, il fait le ménage et vous permet d'amener des objets là où vous le voulez : "la bombe tu me la mets là, merci". Les concepteurs commencent enfin à se dire qu'on a peut-être déjà joué à une autre version avant.

tWIIlight
J'ai juste fait le premier Donjon. Et c'est pas vraiment plusse la fête à la bagarre qu'avant : chercher clé, pour prendre objet, pour ouvrir passage, pour avoir grosse clé. C'est dommage d'avoir une si belle épée pour taper des mouches. C'est vraiment le problème des versions 3D. En 2D, il y a toujours un péquenot à baffer en passant... *soupir* Heureusement que j'ai un guide, j'ai pas la force de chercher ce genre de mystères mystèrieux à base de lampes à allumer dans les coins.
Mais ce guide c'est le guide Wii, et aussi Gamecube (mais écrit en petit). Et en fait, les plans de la versions Gamecube sont compilés à la fin. Parce que ? Ben parce que pour que Link devienne droitier au dernier moment pour faire la promo de la Wii, le jeu a simplement été mis en "mode mirroir".
Je sais pas ce que ça implique. Un manga "floppé" comme ça, c'est scandaleux. Parce que les dessins sont fait pour être vus dans un certains sens. Les circuits de Mariokart changent beaucoup en mode mirroir : même à force d'expérience, on a du mal à prendre des trajectoires inversées. Mais je sais pas si, à la conception, le rapport gauche-droite est important dans un jeu d'aventure.

Au final, il est pas mal ce Zelda. Je le préfère même à Windwaker, dont je défendais pourtant le parti pris Cell Shading. Je sais pas si on peut dire que Nintendo s'est inspiré d'Okami et de Shadow of the Colossus; et a bien fait d'enfin regarder ce qu'il se passait du côté de l'évolution des jeux vidéos. Je sais pas si je vais me lasser en cours de route, et me réfugier dans le doublage américain de Yakuza. Ma vie est vraiment devenue une aventure palpitante...