Pourquoi des jeux aussi jolis ne sortent jamais du Japon ?
Ca doit être tellement bien de jouer avec des persos aussi mignons...

Raah, le design de Takeshi Iizuka est super bien repris pour cette figurine !
Moitié motarde-moitié cowgirl. Et puis un pistolet démesuré c'est toujours mignon dans les mains d'une fille...
Pour recharger, suffit de changer le barillet on dirait. Les réserves sont sur le tour du gros chapeau-à-dos.
Pfuu c'est bien pensé tout ça.
Comme Disgea, Summon Night est un tacticalRPG qui s'est surtout fait remarquer par son chara design, mettant en scéne une immense galerie de persos avec un style kawaï-shonen*[1]. En fait c'est fou le nombre de jeu qui marchent sur ce principe : Ragnarok Online, Pangya, Riviera & Yggdra Union, BlackMatrix, Lunar, Thousand Arms. Le genre reste toujours assez mystérieux pour les occidentaux, vu le peu de localisation concernant le genre[2]. L'inconnu est un support à fantasme, et on se voit déjà jouant à un RPG libéré du mauvais goût de l'Héroïc Fantasy Nomuresque[3].

En réalité, le gameplay de ces jeux est rarement extraordinnaire. On se rend vite compte qu'on a pas affaire à du FFTactics niveau finition.
Mais ce sont les designs et la mise en scéne qui nous font tenir. On est prêt à se taper de vieux systèmes de jeu, uniquement pour suivre les persos et la suite de l'histoire. Le premier Lunar par exemple : le système de jeu 2D est du niveau d'un vieux FF alors que le jeu tourne sur PSone (ou MegaCD à l'origine). Mais les persos, arrangés par couples qui s'attirent et se repoussent, les rendent beaucoup plus attachants qu'un Cloud et son mutisme durant les 30 heures de jeu sur FF7.
De la même manière, il suffit de placer une courte séquence animée d'un combat en générique pour, lors de chaque séquence de combat du jeu, se projeter dans l'action de pauvres sprites animés en deux images.

C'est ça la puissance des grands yeux qui brillent des mangas !

Notes

[1] Kawaï-shonen : c'est genre mignon dans les proportions, mais encore assez crédible pour des combats et des scénes dramatiques.

[2] Atlus bosse sur les versions US des épisodes GBA de Summon Night. Mais il ont la bonne idée de commencer par le premier, qui date de quelques années maintenant...

[3] (de Nomura le designer de FF8 et FF10) i.e. Des beaux gosses sorti des pubs pour le gel DOP, vivant une histoire d'amour-Harlequin avec des idols japonaises