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La fin de l’année arrive et je voulais faire un bilan de 2010. Une manière de parler des sujets que je n’ai pas abordés cette année; par manque de temps ou de confiance en leur pertinence. Donc, ça risque d’être OLD et égocentrique. Je préfère prévenir.
Cela concernera le premier trimestre de cette année et il y a un risque de spoilers de niveau bas à propos de la série Mass Effect.

En Janvier, j’ai joué à LEGO Rock Band. Une vraie daube si ce n’était pour ses quelques morceaux inédits (The Final Countdown et Kung Fu Fighting), et ses découvertes (Tick Tick Boom et Monster). Il faudra que je pense à le revendre, tiens.
En Février, j’avais acheté la version Xbox Live Arcade de Marvel Vs Capcom 2. Ce fut une retro-connerie à mon avis, puisque je n’y pas joué depuis. J’adore le dessin des sprites - en particulier la jolie Son Son - mais je n’ai jamais rien compris au système de jeu. Et à mon avis quand l’envie me reprendra, le fichier et la transaction ne seront plus valables sur le système suivant de Microsoft.

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Et le même mois, je découvrais l’univers de Mass Effect.

Premier Effet

Malgré ses bugs d’affichage pendant les dialogues, et le personnage (ou le véhicule) se plantant dans le décor et bloquant ainsi le jeu, c’était une grande aventure. La musique et les codex parlés détaillant l’univers, alliés à l’exploration spatiale de dizaines de planètes m’ont complètement immergé dans le truc. Après l’avoir terminé deux fois d’affilée, il me fallait la version fanboy Collector de sa suite qui venait de sortir.

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Deuxième Effet moins cool

Un fois passés les désagréments d’une reconstruction faciale qui changeait quelque peu ma Sherpardette, j’ai englouti le second épisode comme un gourmand. Achetant les premiers DLC d’armes et d’apparence dès leur sortie, je refaisais le jeu une seconde fois en niveau démentiel quand survint le drame d’un message d’erreur qui ne me lâcherait plus :

Disque Illisible : veuillez nettoyer le disque avec un chiffon doux

Alors que Microsoft venait de permettre l’installation des jeux sur le disque dur de la console, mon disque neuf qui ne tourne même pas serait rayé ? “Boulechite” me dis-je, “cela vient surement de mon vieux disque dur 60go”. Et que je teste le jeu installé ou pas, la sauvegarde sur une autre console avec le même disque, avec un autre disque, mon jeu avec une autre sauvegarde, une autre sauvegarde avec ma console et mon jeu. Je vais même jusqu’à acheter le nouveau disque dur 250Go, mais rien n’y fait. Mon jeu ne marche plus quelle que soit la sauvegarde.
Frustration et colère varient ainsi sur plus d’un mois. J’oublie un peu le problème en me décevant sur un Brütal Legend d’occasion.
Et en y repensant sur l’internet, au détour des forums anglophones de Bioware, je lis qu’un des DLC payants du jeu était buggé les premières heures de sa distribution. Il aura suffi de retélécharger le pack d’apparences alternatives pour que le disque redevienne lisible.
Le problème concernait une compatibilité uniquement avec la version PAL de Mass Effect 2, et ne concernait donc que les européens. Ce qui explique la discrétion du message officiel signalant le problème, au point que je ne le retrouve plus.

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Mais mon affection pour le jeu en a pris un coup. Ce problème, certainement dû à une des centaines de protections anti-copie, m’a bien fait comprendre que ce que j’avais projeté dans le personnage n’était pas vraiment à moi. Que grâce au réseau Cerberus qui lie le joueur au contenu, le jeu et ses éléments peuvent m’être enlevés à tout moment, quelle que soit la somme investie.

Un sentiment amplifié par l’affaire du patch de Mass Effect 2. Avant lui, quand on répartissait les points entre les différentes capacités des personnages, une petite manipulation permettait d’avoir les-dits points à l’infini. Loin d’être un hack ou une manœuvre complexe, il suffisait d’appuyer sur les boutons X et A au lieu du simple A. Au point que, ivre de fanboyisme, j’y voyais une sorte de Konami Code volontaire permettant au joueur d’expérimenter l’omnipotence.
Et en fait non, c’était une erreur (un peu grosse pour les béta-tests, mais bon…). Et pire : ceux qui ont modifié leurs stats de cette manière seront pénalisés dans Mass Effect 3. Au mieux, ils ne pourront plus faire évoluer leur personnage. Au pire, ils ne pourront même pas entrer.
Après quelques engueulades sur le forum du jeu avec des fanboys de niveau supérieur, j’admets avoir été naïf de croire le glitch volontaire. Mais après les rétractations de Bioware sur la sexualité des Asari (qui, suite au scandale mené par Fox News, ne sont plus des femelles bisexuelles mais un genre neutre asexué), les changements d’épaule de l’éditeur me tiennent maintenant à distance raisonnable de la série.

Est-ce que les comportements d’un développeur ou de son éditeur peuvent nous dégoûter d’un jeu ?
C’est comme de débattre si la connerie des membres d’un groupe de musique peut influer sur le jugement de ses compositions. Même si objectivement ces éléments extérieurs ne pénalisent pas la qualité d’un jeu, son utilisation étant subjective - particulièrement dans le cas de Mass Effect - elle est soumise à notre ressenti. On peut avoir du mal à s’investir dans un univers, si on soupçonne le tenancier d’en changer les règles et le contenu sans prévenir.

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Mass Effect 1 et Mass Effect 2 sont disponibles sur PC et Xbox360 pour moins de trente euros. Le 21 décembre prochain sort une démo du prochain Mass Effect 2 sur PS3. L’année prochaine devrait sortir le troisième et dernier épisode sur les trois supports.
Les billets de cette année sur Mass Effect.