Je viens de recevoir Donkey Kong Hockey (DKH) et, pour une fois, je suis totalement satisfait d'un achat.
Dernier en date de la série Micro Vs. System, quelques minutes de jeu suffisent pour être convaincu qu'il s'agit du meilleur des jeux électroniques LCD de Nintendo, même en solitaire. Oui oui.

Bien sûr le jeu n'est pas parfait. Par exemple le joueur 1 se coltine obligatoirement Mario en salopette ; pour autant, n'apparaissant sur aucun visuel – ni dans le nom du jeu, il n'en est clairement pas la star. Lointaine période où le gros moustachu n'était que le faire-valoir d'un gros singe.

Évidemment aussi, c'est un jeu de sport ignorant scénario et mise en scène, mais c'est ok : après tout, ce jeu de hockey n'est qu'un clone de Pong, amélioré qui plus est.
Ainsi la liberté de mouvement du joueur y est plus grande que dans l'original, la vitesse du palet varie et sa trajectoire n'est pas toujours rectiligne.

Les améliorations sont encore plus salutaires par rapport au Donkey Kong 3 sorti dans la même série quelques mois plus tôt, soporifique au plus haut point.
Au contraire, DKH est extrêmement dynamique, justement grâce aux changements de vitesse et de trajectoire du palet. On lui pardonne donc sans souci ses graphismes un peu moins aguichants que dans le précédent.


Aire de jeu comparée entre DKH (à gauche) et DK3 ; la liberté de mouvement est plus importante et justifie pleinement la croix multidirectionnelle – même s'il est impossible de se déplacer en diagonale.

L'objet lui-même est superbe, avec sa façade métallisée et son large écran LCD. Les manettes s'avèrent un peu petites, mais le système de rangement est si bien pensé qu'on lui pardonne tout, même le plastique un peu tranchant de la croix et la mollesse du bouton de frappe (défauts cependant communs à tous les autres Game & Watch).


"Pose du contrôleur dans l'étui. Embobiner jusqu'à la marque rouge. Emdoiter le contrôleur comme illustré." Sic.

Bref, à tous ceux qui l'oublient trop souvent, Nintendo fournit avec Donkey Kong Hockey une preuve indiscutable de sa maîtrise et de son génie.




En 1984.