Premièrement, n’achetez pas de PSP. Il y a trois jeux potables sur la portable. Ca now loading pendant des plombes. C’est multimédia, mais que pour les ingénieurs informaticiens. Il n’y a pas assez de RAM pour faire navigateur internet. Non. C’est vraiment une bouse. Sa seule qualité c’est son écran et la résolution, qui font beaucoup de bien après deux ans sur la DS et sa 3D pixellisée à mort.
Après Ultimate Ghost’n Goblins, je continue de découvrir les remakes des jeux cultes que j’avais jamais compris. Et après Capcom, c’est Sega qui ressort ses vieux pots avec l’espoir de retrouver la recette de la bonne soupe.

Deuxièmement n’achetez jamais vos jeux sur 2xmoinscher.com, je me suis encore fait avoir. Ce site de merde favorise systématiquement le vendeur en cas de litige. Je suis une nouvelle fois tombé sur un gars qui essaie de refourger des daubes en douce (Full Auto 2 dans la boîte d‘After Burner). Et pour régler le litige, le site marchand vous fera renvoyer le produit à vos frais (cinq euros) avant de vous rembourser le prix du jeu en excluant les frais de port (encore cinq euros dans la vue). Les vendeurs malhonnêtes n’ayant ainsi aucun argent à perdre à essayer de vous entuber, le site fait son pourcentage de bizness sur cette forme de vente forcée. Pire que Ibaise, c’est dire…



On devait pas parler d’avions ?
Oui, ça va. Alors AfterBurner premier du nom, je n’y ai jamais vraiment joué. Peut-être une fois en arcade, mais j’étais petit et je perdais vite. Il parait qu’il était assez dûr en plus.
Un jeu d’avion d’arcade, c’est un jeu qui refait le flim Top Gun. C’est un jeu où on attend que les ennemis, quelques pixels à l’horizon, soit cerclés de pastilles rouges. Un Biiiiip retentit alors vous empressant de lâcher les têtes-chercheuses. Après ça fait fiouuuuush PAKOUM! Voilà le coeur du gameplay, ça s’appele du dogfight en jargon de steward.
Ah j’en ai pratiqué quelques Ace Combat. J’ai aimé, puis ça m’a gonflé. Encore trop de simulation de “je vole” et pas assez de fiouuuuush PAKOUM! Je suis donc bien content avec mes Aftes Burnés total arcade.

…Un peu comme Guitar Hero quoi
Non, je déconne. Enfin à moitié. Le principe du jeu et de 1) esquiver les balles et missiles, en se planquant dans les coins de l’écran pendant un plan de vol immuable, et 2) de “verrouiller” les cibles en plaçant sur eux la réticule centrale (et alors apparait la pastille rouge), avant de faire feu et d’esquiver. Ca donne donc un rythme de verrouiller/ tirer/ esquiver/ verrouiller…
Les quatres boutons d’actions servent à mitrailler les ennemis au premier plan, tirer les missles en l’air (pour les navions), tirer les roquettes au sol (pour les panavions), et enfin un boutons pour faire des tonneaux d’esquive si on est trop dans la merde. Les ennemis avec des pastilles bleues c’est carré (missiles), avec des pastilles vertes c’est rond (roquettes), et quand ils sont trop près c’est la croix (budabudabuda).
Hé ben pour faire tout ça dans le bon ordre, il faut un sacré sens du rythme. Pastille + rythme = Guitar Hero CQFD



Pimp my tas de ferraille
On a bien compris qu’on était là pour déconner. Alors même si on a une sacré ribambelle de vrais avions officiels, on peut leur rajouter des ailes et une peinture de ouf. Pour vous dire, ça va jusqu’aux flammes de rockeur avec un pot Ninja de pétrolette.
Revenons aussi sur “les ennemis au premier plan” qu’on mitraille. En fait ce sont juste des avions qui arrivent par trois (à la gradius), et qui passe juste devant. Hormis que c’est “même pas possib’ en vré”, ça leur donne des démarches en crabes à crever de rire.
Bref, SEGA au top de sa forme dans le grand non sens, ça faisait longtemps et ça fait plaisir.

J’aime po la culture
Un autre truc de bien dans AfterBurner, c’est le coté OutRun des décors. Tous typés, désert, forêts germaniques, atolls asiatiques etc, et tous kré kré bo. Et j’y arrive : régulièrement on pourra balancer des ogives sur de grand monuments.
Un temple Maya à l’horizon ? Hop, un petit missile, je fais un trou au milieu pour passer dedans, une petite figure trop la classe, et je ressort pendant qu’il s’écroule misérablement. On fera pareil avec châteaux et pyramides. Du grand nihilisme. L’histoire, elle nous emmerde. Alors fais-moi péter tout ça avec style, ça nous fera au moins des $ !



LE défaut
Parce que la légende se construit sur un détail malheureux, il fallait bien qu’il y ait une pouille dans le cotage. Ca n’a l’air de rien, mais le joueur n’a aucune indication visuelle ou auditive explicite lorsqu’il se fait toucher. L’impact sonore des balles et missiles et d’une part discret (un timide “ping”), d’autre part c’est un son très proche de celui utilisé quand on ramasse des bonus. Et visuellement pas de secousse sur l’écran ou de rouge flashant pour nous signaler que la barre de vie se fait la malle. La mort nous cueille donc par surprise, alors qu’on se la donnait grave. Très désagréable, je doute que ce soit un fait exprès. L’erreur bête quoi.

Un bon jeu malgré tout. Répétitif, certes. C’est pas le genre à vous faire tenir des heures d’affilée; plutôt une fois de temps en temps par session de vingt minutes. Mais l’excellent mode carrière nous oblige à refaire les anciennes missions pour gagner des sous, pour améliorer l’avion , pour passer les missions suivantes. On retrouve encore une fois le coté à la Dead Rising “au début j’étais nul, maintenant vous implorez ma pitié bande de larves”, qui s’associe très bien à la répétitivité de l’arcade vieille génération.