Il portait un panneau "Free Hugs", je le viola.

Me voilà donc reviendu. Et quelle aventure. Après des années de vie au milieu d'otaques et de lobotomie Game Onesque, j'avais presque oublié pourquoi j'adorais ce pays.
Mais me voilà de retour les yeux encore pleins d'étoiles, à regarder les reportages de Suzuka sur NoLife en soupirant déjà de nostalgie...

Ceinture Noire d'Otaku
Le premier nirvana atteint sur place est de pouvoir aimer les jeux vidéos et les mangas sans complexe. D'une part parce qu'on doit pas se justifier à chaque coin de bar ou de repas de famille, et expliquer qu'il existe quelque chose entre Miyazaki et Ken le Survivant, ou entre Super Mario et les jeux Hentai. Et d'autre part -surtout- parce qu'on n'est plus confondu, de par sa passion, avec la faune grasse et obtue des otaques d'un Japan Expo.



Car à Akihabara on ne cherche pas le bonheur dans de sombres boutiques puant la sueur, il nous agresse avec des panneaux énormes faits de personnages colorés étalés sur des immeubles remplis de merveilles. Des figurines plus que les yeux ne peuvent en enregistrer, et des magasins de jeux vidéo cultivés, esthétiques, avec des vendeuses souriantes. On oublie vite la France, ses glaireux introvertis, et ses vendeurs moribonds. Ici il y en a pour tous les goûts, de toutes les tailles, à tous les prix, sans la moindre honte.
Consommer ce n'est plus revendiquer, mais s'assimile à cueillir de jolies fleurs en flânant dans les prés (l'Euro étant très fort en ce moment, il faut surtout se retenir de sortir la moissonneuse batteuse).



Dur dans ces conditions de se décider à faire du vrai tourisme dans des temples même pas fluos ou pixellisés...


Tsuzuku !