Mince les gars, je crois qu’on est has-been…

En voyant deux vieux messieurs se défier à la Neo Geo Pocket dans une ambiance “so naïnetizes”, je me dis que tous ces jeux de baston ne me font plus vibrer comme avant.

Je n’aurais pu imaginer, à l’époque où j’ai lâché 1000 francs pour Street Fighter 2, qu’un jour je trouverais le genre dépassé. Je ne sais pas ce qui m’a usé le plus. La frustration de jouer contre des IA peu créatives, ou la difficulté de trouver le bon adversaire humain ?
C’était soit jouer contre des “casual gamers” qui cherchaient encore à faire une bouldeuf’ pendant qu’on enchaînait sa troisième super combo. Soit jouer contre des “hardcore gamers” du genre à répéter inlassablement la petite technique de pute dans le coin de l’écran (Double J, si tu me lis…).
Bref, je crois que tout mon amour était d’ordre esthétique. Chaque nouveau KOF finissait par prendre la poussière une fois explorées toutes les animations des nombreux personnages. C’est ce côté “dessin-animé interactif” qui me fascinait, alors que l’aspect compétitif-geek m’écoeurait.

Le genre a donc fini, suivant les derniers Virtua Fighter et Dead or Alive là où il avait pris son essor : chez les obsessionnels. Les mêmes qui passent huit heures par jour sur World of Warcraft, ou qui jouent au jeu de cartes Magic. Un monde de hierarchie virtuelle, où les bizutages des plus faibles et la glorification des plus doués forment la binarité des émotions de jeu.

Mais Fatal Fury 3 et Tobal 2 resteront à jamais dans mon coeur.
La finesse de leur système de jeu, basé sur des contres et des esquives, donnait une telle chorégraphie aux matches que la question n’était plus vraiment de gagner ou de perdre…