AigriBide.jpg Symbole de la dégénérescence du jeu vidéo, Angry Birds est aussi passionnant que le lancer des boulettes sur des pyramides de canettes vides tout en ayant les yeux bandés
Le “jeu” ne demande aucune intelligence ni dextérité. Il faut simplement envoyer des piafs en forme de produits dérivés sur des châteaux de cartes situés hors de l’écran.
Quand, à force de stations de métro ou de ralentissements automobiles, la répétition du mouvement tactile pour bander le lance-plumes vous octroie la victoire, c’est pour vous dire à quel point vous êtes un(e) sacré(e) gameur(euse).
Pourtant il n’y a aucun jeu vidéo là-dedans. Angry Bird c’est pour faire semblant de jouer. Après on peut même faire semblant de parler jeux vidéo en comparant celui qui a eu le plus de bol au highscore. Parce qu’en fait c’est un jeu socialisant, comme dans les pubs Nintendo: l’important ce n’est pas le jeu ni son contenu - il n’y a pas d’histoire et les protagonistes sont fades/ universels - mais comment il vous intègre socialement.
Dans les pubs Mario, c’est toujours les filles qui gagnent. Dans Angry Bird, c’est les glandeurs en iPhone qui se prennent pour des Progamers.

Tout ça pour dire que certains tentent de positiver, et de transformer ce dernier en vrai jeu impliquant un minimum de dextérité. Pour se faire, ils créent une manette reproduisant toutes les fonctionnalités du lance-pierre du jeu. Idée qui aurait pu venir des concepteurs originaux, s’ils n’étaient autant occupés à gérer leur propriété intellectuelle (!) et à sortir des extensions insipides.

Via Sound+Design