…À l’extérieur de ces pièces où les rayons de soleil ne pénètrent déjà que difficilement, nous projetons un large auvent, nous établissons une véranda, pour éloigner davantage la lumière solaire. Et dans l’intérieur de la pièce enfin, les [cloisons en papier] ne laissent entrer, de la lumière renvoyée par le jardin, qu’un reflet tamisé.

Or, c’est précisément cette lumière indirecte et diffuse qui est le facteur essentiel de la beauté de nos demeures.

Dans son essai L’Éloge de l’ombre (1933), Jun’ichirō Tanizaki explore les affinités profondes entre les Japonais et la pénombre. Des latrines à la cuisine, de l’éclairage à l’architecture, il s’attache à mettre en valeur ce véritable génie national qui s’exprime dans l’obscurité entretenue par une lumière rare.

Est-ce pour cela que je ne peux jouer en plein air à une DS ou à une GBA à partir de midi ? Filles de l’ombre, elles ne seraient pas adaptées à la passion occcidentale de la lumière forte… Si vous avez un meilleur argument pour justifier une aussi mauvaise conception des écrans, je suis preneur.