Seule image correcte publiée. Comme elle est petite, on la met deux fois.

Tout aussi discrètement que le précédent, un nouveau jeu de Q-Games vient de sortir sur DSiWare.
Après Reflect Missile qui innovait sur une base de casse-brique, le développeur continue son travail de réécriture des classiques : Starship Patrol mélange cette fois-ci jeux de tir en tableaux (Space Invaders, Galaga) et stratégie en temps réel. Le résultat est toujours d’aussi bon goût.

De Galaga le jeu conserve les vagues d’ennemis bariolées stationnées en haut de l’écran, qui attaquaient en trajectoires prédéfinies (celles-ci s’affichent dans Starship Patrol -pas assez longtemps- avant chacun de leurs assauts).


Galaga (1981) et l’écran supérieur de S.P. (l’ennemi le plus haut est le boss du secteur).

Plus de petit vaisseau pour les repousser, mais une flotte qu’il faudra armer à la manière d’un Tower Defense : pour repousser les adversaires, on devra piocher parmi une dizaine d’armes aux caractéristiques complémentaires (prix, portée, efficacité selon les types d’ennemis…). Il faudra évidemment bien les choisir et, surtout, les placer stratégiquement (sur les zones grisées de votre flotte) pour survivre jusqu’à la destruction du vaisseau amiral ennemi.


Attaque de vaisseaux fantômes. A droite, le centre de contrôle et les armes disponibles (seules les trois marquées d’un F repèrent ces ennemis).

Q-Games, qui a l’expérience des Tower Defense (PixelJunk Monsters sur PS3 et PSP), a quelque peu innové sur les principes du genre : il ne s’agit pas de protéger une zone particulière au bout d’un labyrinthe mais la flotte entière, qui est vulnérable dans son ensemble aux attaques et partage une seule barre de vie.

Chacun des trente secteurs de la carte propose une configuration de bataille différente (forme de la flotte du joueur, types et nombre des ennemis, aléas - chute d’astéroïdes, éruptions solaires). Seule constante, les 240 modules d’énergie avec lesquelles commencer sa ligne de défense. Détruire des ennemis permet d’en récupérer davantage, ainsi qu’un « cristal de puissance » après chaque vague - les cristaux sont nécessaire pour enclencher certaines armes ou certaines actions, en particulier les « carte SOS » (Super bombe, bonus d’énergie…) gagnées lors des batailles précédentes.

La réalisation est encore d’une sobriété sans défaut. Entre la flotte qu’on dirait tracée au stylo et l’espace inter-galactique blanc et quadrillé, c’est peu dire que Starship Patrol a une identité visuelle unique. Épuré et très joli.

Contrairement à Intersect et Reflect Missile, le jeu propose une mise en scène bienvenue (par exemple une arme qui se débloque après une bataille près d’une base scientifique), notamment par l’entremise du bavard androïde de bord. La musique, angoissante et space-opera à souhait, achève de mettre dans l’ambiance et de convaincre que le temps de développement de Starship Patrol a dû être bien plus long que celui de Reflect Missile. Le jeu dépasse en tout cas la seule focalisation sur le gameplay et l’ambiance (genre Bit Generations) et c’est plutôt agréable.


Un jeu qui sait récompenser le joueur perfectionniste.

La durée de vie est également conséquente : chaque bataille dure au moins quinze minutes, et obtenir la médaille et le grade parfait pour chacune d’elles (en ne laissant échapper aucun ennemi et sans aide) s’annonce rude.

Pour les malchanceux qui auront une DSi à Noël (ou pire une carte de points Nintendo), Starship Patrol pourra donc vous consoler un peu. Attention cependant, le challenge est plutôt relevé dès les premières batailles.

Starship Patrol, développé par Q-Games et édité par Nintendo, DSiWare, 500 points. Le jeu qui sortira en janvier aux Etats-Unis se nommera Starship Defense. Comme pour Reflect Missile, seulement six images (floues) ont été mises en ligne ; aucune vidéo officielle. J’en ai enregistrée une du coup d’affreuse qualité. Un Tower Defense plus traditionnel est également disponible sur la plateforme, Viking Invasion (BIP media, 800 points). On peut essayer le premier niveau sur le site officiel.