Dans sa version papier, Bakchich rapporte cette semaine quelques témoignages savoureux à propos de la revente des jeux vidéo offerts aux journalistes spécialisés.

Un certain Stéphane évoque ainsi un « gros colis » arrivé en novembre dernier contenant « au moins une vingtaine de jeux pour Playstation 3, XBox 360, Wii, DS, PC… ». Une fois revendus à des boutiques ou sur ebay, ça représente tout de même « un quatorzième mois et net d’impôts » sur une année.

Tout de même.

Enfin, loin de moi l’idée de stigmatiser une profession (d’autant que ces jeux revendus à prix cassé, j’en ai été peut-être l’acheteur très consentant). Les bénéficiaires des largesses des départements marketing sont loin d’être aussi bien lotis dans leur ensemble que « Stéphane » (qui travaille d’ailleurs dans une revue généraliste) et son treizième fois contractuel. Ces jeux offerts puis revendus constituent un salaire indirect, compensant un salaire sans doute terne, voire la précarité de leur poste. 

Par contre, entre les résultats financiers des éditeurs cette année et la dématérialisation qui empêche techniquement la revente, l’article de Bakchich arrive un peu tard. Bientôt il ne leur restera plus que la feuille de salaire, la précarité et la fondue au chocolat de Sega. Gloups.

Source : Bakchich hebdo n°7, sorti hier à 2€. Le journal traversant une période financière délicate, ça peut être le bon moment pour en entamer la lecture. ;) La photo provient de Mangavore.