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L’opération annuelle Summer of Arcade de Microsoft, mettant en avant quatre titres durant les mois de Juillet et Août, marche assez bien sur ma personne. La chaleur tétanisante de l’été s’accorde remarquablement avec le vautrage sur canapé, ventilo dans la figure, et manette en main.
Faire des petites quêtes pour avoir des points d’expérience est bien plus facile que d’aller chercher le pain de midi, et j’ai vite pris l’habitude d’associer de très bons souvenirs de aux étés. Par exemple pour la canicule de 2003, c’était la fraîcheur de Zelda : The Windwaker pendant que les papis cassaient leur pipe…
Bref après Castle Crasher en 2008, Shadow Complex l’année dernière, voici venir DeathSpank !

DeathSpank 02

Grosse ficelle

DeathSpank, le chevalier porteur du string pourpre de la Justice, est l’enfant de Ron Gilbert et s’installe bien dans la lignée des fameux Monkey Island de son géniteur. On y retrouve ce qui survit dans les remakes (défigurés) en HD de la saga de Pirates : un univers classique mais absurde, des blagues de connivence avec le joueur, des anachronismes, des jeux de mots pitoyables, et des dialogues hilarant avec les personnages secondaires.

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Sauf qu’ici la recette est appliquée au genre du hack’n’slash, pour donner un mini-Diablo où “le caca de Licorne a le goût de l’innocence”. Les contrées se déroulent sous les pieds du héros, comme sous ceux des fainéants habitants d’Animal Crossing, l’horizon courbé en dévoilant progressivement les décors. Si les personnages sont en 3D (pas celle qui demande des lunettes ridicules, celle avec des polygones), les décors varient d’aplats comme découpés dans du Paper Mario, et le tout reste lisible pour peu que l’on rapproche ou recule un peu la caméra selon les situations entre grottes et plaines.

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Le gameplay se concentre sur la résolution des quêtes, la chasse au butin, et l’extermination de tout ce qui peut faire passer DeathSpank pour un héros dans sa poursuite de l’Artefact et du vil Lord Von Prong. Les petits plus sont situés au niveau du combat, avec une jauge de Furie à remplir, des armes à combiner, et des parades “Just Block” demandant une réelle dextérité de manette.
L’autre point essentiel est la récolte d’objets débiles à “Utiliser avec” d’autres, comme dans les fameux pointer-cliquer de Lucasarts. Mettre du laxatif sur les fruits préférés des licornes permet ainsi de goûter à l’innocence de jolis colombins arc-en-ciel (+1600 HP!).

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Pour le plus grand malheur de foules, il faut quand même signaler que le jeu est en version originale anglaise intégrale. Les jeux de mots étant souvent basés sur de l’argot américain, il faut un minimum de vocabulaire pour les apprécier.
Si vous ne comprenez pas ce qu’il y aurait de cruel envers les phoques à briser un sceau magique (Seal,Magic Seal), ça promet d’être très instructif ou complétement incompréhensible durant les treize heures que dure le jeu.

J’aime

  • L’humour trop golri.
  • Les graphismes propres et colorés.
  • Les mini-quêtes qu’on a envie de faire juste pour voir à quel point elles sont stupides.
  • Les retournements de scénario.
  • L’équipement très réussi et visible sur le héros (l’armure d‘“Awesomeness” <3)
  • L’excellente musique.
  • Les fortune cookies pour obtenir des indices sur les quêtes.

J’aime po

  • Avoir la musique dans la tête pendant des heures après une partie.
  • J’ai gardé une armure polaire tout le jeu sans jamais voir la neige.
  • Facile en normal, et normal en difficile.



Bizarre, il me semblait avoir beaucoup plus râlé que ça… Ca me reviendra peut-être.
Je remarque aussi que la difficulté des titres des Summer of Arcade est régulièrement décevante. Shadow Complex était déjà bien trop facile pour les gameurs, je conseille donc de passer directement en Hard pour devoir utiliser le garde au moins une fois. Mais au moins le jeu n’est pas buggé à sa sortie comme l’était le gâché Castle Crasher (amer souvenirs de sauvegarde effacée, jeu en ligne catastrophique, et patch six mois plus tard).

Byte-size

La consommation de ces jeux est également particulière. Il est très difficile de ne pas manger ces petits en-cas, des jeux courts qu’on se tape sur le pouce, en une seule bouchée. Comme un chou à la crème un peu trop gros pour le goûter, on se régale et s’empifre, et on a du mal à en garder une partie pour plus tard. Moi je m’en mets jusque-là à chaque fois, et si ça me tient sur une semaine c’est le bout du monde. C’est court mais tellement concentré sur l’essentiel, qu’on se rappelle avec bonheur de ce plaisir fugace.

Le prochain titre dans le genre sur XBLA sera un Castlevania 2DHD et multi en ligne. Pff, je rentre déjà plus dans mon maillot…

DeathSpank est disponible sur XBOX Live Arcade pour 1200 points et sur PSN quand et à quel prix je sais pas, j’ai pas de PS3. Il pèse un gros giga, a un mode d’emploi en ligne un peu court, et des options “Evil/Good” dont l’utilité reste encore à expliquer. Le mode deux joueurs en coop à la Mario Galaxy est bien sans plus, avec une barre de vie pour deux et des mouvements de caméra un peu violents.
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