GodeMode
Par Game B le 9 novembre 2011 - Ça dénonce grave.moins d'une minute
Capcom a annoncé un contenu téléchargeable supplémentaire pour le Dead Rising 2 : Off the Record consacré à Frank West (à ne pas confondre avec Dead Rising 2 premier du nom, oui c’est compliqué pour pas grand chose…). Cette fois-ci on nous propose de payer pour utiliser un ensemble de codes de triche allant des armes infinies jusqu’à l’invicibilité.
Nommé “Game Breaker Pack”, les effets de ce DLC se rapprochent de ce que d’autre appellent depuis longtemps un “God Mode”. Parce que, tel un Neo dans la matrice, vous pouvez tordre les règles du jeu à votre avantage. Ce genre de mode était jusque là plutôt l’apanage des bidouilleurs qui savaient quelles lignes de code tripoter. Au mieux certains jeux en proposaient caché derrière des manipulations complexes de manette.
Après les couleurs de sprite alternatives payantes de Street Fighter 3 Online, le département commercial de Capcom continue d’innover. On peut pester, mais cela reste l’argent de ceux qui veulent bien payer et la propriété de ceux qui vendent. Ce qui se passe entre adultes consentants ne regarde qu’eux. Même si ça a l’air de faire mal au fesses…
Source Capcom Unity
Commentaires
Personnellement, je n’ai plus rien contre les DLC révoltants depuis que j’hésite chaque minute pour ne pas m’acheter ce délicieux chapeau à rebord style Renaissance pour mon avatar Xbox…
A propos du Big Head Mode, Sega avait fait plus fort il y a quinze ans : ils avaient carrément sorti une autre version de Virtua Fighter… Et on se plaint des DLC.
Les dlc c’est quand même une arnaque, en général.
je me faisais la réflexion en terminant arkham city: “tu te rends compte, qu’il y a 6 ou 7 ans, pour débloquer les différentes skins du jeu, il t’aurait juste fallu le finir 2 ou 3 fois, ou faire je ne sais quelle action difficile, mais dont le jeu en valait effectivement la chandelle…”
et là, quand je vois nightwing, et robin, disponibles BIEN APRES la sortie du jeu, je peste, je hurle et je m’énerve.
les dlc c’est pas bien. sauf quand c’est gratuit.
et là, je me dis quand même que de l’action replay en dlc, pour ce jeu-là, c’est quand même fort de café. Rien n’est plus frustrant que les cheats, finalement, enfin les cheats de ce genre. “Invincibilité” “Ennemis Idiots” … si on jouait au jeu au départ c’est bien parceque c’est ce qu’il procure qui est l’intérêt du jeu, non ?
enfin, je dis ça, ça n’engage que moi.
@Game A : Achète Scott Pilgrim à moitié prix plutôt !
Bien vu pour la version SD de Virtua Fighters (“Kids” que ça s’appelait, non ?). Ca mériterait un article :P
@ganesh2 : Pire : les costumes de Robinet et Nightwing sont réservés au mode Défi du jeu.
Pour le Gode mode de Dead Rising, c’est un coup à tester la toute-puissance une fois et puis de ne plus y revenir.
Ca m’a fait ça avec Animal Crossing quand j’ai tripatouillé le code pour avoir des objets qui m’auraient pris des mois. J’ai plus jamais touché au jeu depuis.
Allez, allez, tout cet article juste dans le but inavoué de mettre un screen bien salace de DR2.
game B> j’ai bien vu qu’ils n’étaient que pour le mode défi ! et j’ai acheté quand même …….
Question: un god mod dans un jeu über facile cela sert à quoi? (Car si Dead Rising offrait un peu de sueur la première partie… Dead Rising 2 c’est quand même une promenade de santé)
La question est surtout de savoir encore une fois, le poids de ces DLC (qui sortent vraiment peu de temps après la sortie de ces jeux), et si en fait ces DLC ne sont que des pass pour débloquer ce qui est déjà sur les galettes…
Ça, ça me fait vomir…
Le pire étant avec les DLC n’est pas le fait de devoir payer pour un “plus”, après la sortie du jeu. Ce qui me révolte vraiment, c’est que maintenant, on paye (et plein pot) des jeux qui ne sont pas complet. C’est presque comme si on achetait un livre, et qu’il fallait payer pour les vingt dernières pages. Parce que des couleurs supplémentaire pour un perso, ok, je ne paye pas ça, ceux qui le font, c’est pas mon problème. Mais des missions supplémentaires, ou des personnages supplémentaire, je dis non. C’est pas normal de devoir payer pour ça.
Après, le joueur est un con. Si les gens ne payaient pas les DLC, les éditeurs n’en proposeraient pas. Mais ça marche, et je ne vois pas pourquoi ils se priveraient de faire (encore) plus de thune. N’oubliez pas, si le jeu vidéo s’est dégradé au fil des années (c’est un autre débat) c’est au cause du joueur. A force d’accepter les merdes qui sortent, les éditeurs ne vont pas se bouger les fesses, à part les rares passionnés qui subsistent encore. Même ceux que je prenais pour des « bons » comme Kojima, je trouve qu’ils ne valent pas mieux qu’un autre aujourd’hui. Qu’on vienne me dire que Guns of the Patriots est un bon Metal Gear, et je vous rirais au nez. C’est un jeu pour les fans (dont je fais partie) certes, mais le plus mauvais Metal Gear (et depuis les épisodes sur NES). Je crois que je pars un peu hors sujet, c’est parce que le sujet m’énerve.
@erkham : C’est un sujet délicat qui énerve facilement en effet. Peut-être parce qu’on sort un peu du cadre du jeu vidéo, pour entrer dans des considérations économiques et politiques.
Je n’adhère pas à la stigmatisation du joueur que tu sembles partager. Il y est supposé con et désigné responsable de la baisse de qualité des jeux. Tout ça étant expliqué par la logique les lois du marché de l’offre et de la demande.
Tout est alors réduit au concept de “voter avec son portefeuille” - que je trouve stupide - et qui voudrait que le consommateur soit responsable de l’éthique industrielle des produits qu’il achète.
En gros : le connard c’est pas celui qui fait des conneries, mais c’est celui qui les achète. L’autre est un honnête marchand qui est prêt à tout vendre -honneur, décence, principes, et père & mère pour le même prix - pour survivre. Surtout qu’avec les bénéfices il emploie les mecs cons qui achètent.
C’est une idéologie qui libère les industriels de la responsabilité quant à leurs productions, pour la refiler au grand nombre anonyme, auquel on refuse pourtant les facultés de pouvoir de décision ou d’expression (réduction de bugdget des associations de consommateurs, refus des Class-action) pour les présenter en abrutis réduits au simple acte binaire de la consommation et responsables du pire. C’est une pensée libérale.
Mais j’ai le sentiment que les joueurs sont rarement à l’aise pour mélanger Jeu Vidéo et politique. Ce qui expliquerait que le débat sur les DLC tourne systématiquement en rond autour de l’idée de démocratie par le porte-monnaie. Et puis ça demande moins de temps et de documentation de faire des blagues sur des godemichets…
Attention, je ne dis pas que l’industrie n’est pas responsable, mais qu’elle fait son boulot : faire du fric. C’est différent. Évidement que ce sont des connards, ce n’est pas nouveau et ça ne changera pas. Mais ils font leur boulot de connard et je vois difficilement comment changer cela. Il n’y a que le joueur qu’on puisse éduquer à notre échelle, et de ce que je vois, le joueur (en général) est un mouton et un mouton, c’est con.
Alors oui, tout est une question de politique et d’économie. Mais comment passer outre cet aspect là du jeu vidéo puisque c’est ce que c’est devenu ? Les DLC sont un nouveau moyen de se faire de l’argent facilement, ils ne vont pas s’en priver.
Je fais partie d’une profession qui a subit des changements économiques semblable au cours des vingt dernières années (je suis opticienne). Métier de base paramédicale mais qui est devenue une course au fric qui me fait vomir. Il y a quelques années, Afflelou a lancé la deuxième paire de lunette à un euro. Tout le monde s’est rué dessus “c’est génial blablabla”. Pauvres cons. Vous la payer votre deuxième paire, avec des verres et montures plus cher sur le premier équipement, mais on fait croire que c’est génial et gratuit (je ne dis pas que c’est une mauvaise chose, mais que l’industrie a pris le consommateur pour un con en lui faisant croire que c’était gratuit, et lui a agit en tant que tel). Et maintenant que c’est « passé de mode » il faut bien trouver un autre subterfuge (vous avez 42 ans ? 42% de réduction … blablabla). J’ai pris cet exemple là car je le connais bien, mais c’est pareil de partout.
Et bien le jeu vidéo, c’est pareil, on aurait pu dire qu’une nouvelle forme d’art était né. Mais ce n’est finalement que du commerce (hors exception, il y en a toujours bien sur). L’industrie fait son boulot, et ça, à part changer la base économique du monde moderne (le capitalisme), ça ne changera pas. Alors oui, je dis que le joueur est con car même si je dis que l’industrie, c’est les méchants, qu’est-ce que ça changera ? Rien. Pas si le grand nombre que sont les joueurs ne réagissent pas. L’industrie fait office d’autorité pour le joueur, et comme toujours le joueur s’y plie. Jusqu’à rébellion, mais ce n’est pas prêt d’arriver.
Je pense que le but d’une entreprise est de fournir un service ou un produit, et ce faisant elle doit faire de l’argent pour développer d’autres produits ou services, embaucher ou autre. D’accord ça se vérifie peu, mais l’objectif de base c’était ça. Une boite qui cherche exclusivement à faire de l’argent on appelle ça une banque.
D’un côté t’as des professionnels qui produisent quelque chose, de l’autre des gens qui n’ont d’autre choix que ce qu’on leur propose. Quelle force active a le consommateur, isolé, avec ses propres gouts, sur un industrie qui fait de la production de masse ?
Tu vas te priver de FPS parce que tu trouves pas ton compte, en pensant que quoi que ce soit va changer ? Tu vas être seule à en souffrir, parce que t’arriveras pas à convaincre la masse, qui a bien raison de faire ce qui lui plait.
L’industrie EST responsable des produits qu’elle sort, et si elle sort de la merde, c’est certainement pas à cause des gens. Espérons que la nullité de certains éditeurs au niveau des DLC laisse de la place pour des boites qui sont conscientes de ça, et propose un vrai produit au consommateur (Free est un peu sur cette ligne, dans un autre domaine).
@erkham : Ton exemple dans l’optique est très intéressant ! Ce genre de rapprochement permet de constater que dans toute l’économie, c’est le marketing qui a pris le pas sur l’éthique et la raison.
Je ne suis pas aussi fataliste, ni sur les industriels ni sur les joueurs consommateurs. Ainsi je ne crois pas que les boîtes de jeu soient toutes avides d’argent, pas plus que les joueurs ne soient des moutons.
Certains veulent faire des jeux et simplement en vivre, modestement, en faisant un boulot créatif, et en créant du lien avec des milliers de joueurs.
Et parmi ces joueurs éclairés, nombre achètent Call of Duty sans être des moutons du marketing. Ils veulent simplement jouer facilement en ligne avec des amis et être sûr de trouver des joueurs. Si c’était dans un univers plus inspiré que la guerre moderne, ça ne les dérangeraient pas, au contraire.
Pour moi c’est l’économie et les lois actuelles qui favorisent les monopoles et la domination de grandes boîtes à fric, comme le manque de choix ou de recours pour les consommateurs.
Et ça arrange bien certains de présenter l’état actuel des choses comme un ordre naturel de l’économie des biens culturels.
Les développeurs ont des conditions de travail de merde et les joueurs se sentent trompés quand ils achètent un jeu : c’est normal, c’est le marché nous dit-on.
Malheureusement qui aujourd’hui ne participe pas d’une chaîne de travail où ceux qui produisent un bien et ceux qui en ont envie ou besoin ont tous l’impression de se faire avoir ? Agriculteurs, artistes, auteurs, artisans… La liste est longue.
Oh, my gode.
Très bon titre :)
C’est très moche tout ça, et je suis un peu de votre avis à tous les deux GameB et erkham. C’est pas tant le côté foutage de gueule du DLC qui compte. Là dessus, d’accord avec erkham, les joueurs ont pris l’habitude de payer 1,2 à 1,5 fois le prix du jeu de base en incluant les DLC (alors que tous ces éléments auraient pu être intégrés d’emblée)… OK pas de problème, c’est leur pognon.
Mais d’autre part, ce DLC Capcom par exemple me semble tellement con que je ne crois pas vraiment qu’il se vendra correctement. A l’industrie alors de méditer et d’éviter à l’avenir de proposer des cheats payants : pas rentable.
Mais telle qu’est la société de consommation, Capcom a tenté le coup, sur un malentendu on sait jamais…
@Game B : “C’est le marketing qui a pris le pas sur l’éthique et la raison.”
Rah mais c’est fini avec le marketing, oui !
Le marketing n’est que l’arme d’une compagnie pour vendre ses produits/services.
Donc, adressons plutôt nos reproches à la main qui tient l’arme et non à l’arme elle-même : c’est la finance qui a pris le pas sur l’éthique (et le marketing qui a pris le pas sur la raison. Parfois seulement, car le marketing ne prend le pas sur la raison que chez les consommateurs qui n’ont pas la discipline intellectuelle pour percevoir l’information à travers les mises en scène souvent grotesques et nauséabondes auxquelles nous a habitué un certain type de marketing amoral). Les errances du marketing ne sont qu’une conséquence de la déviance morale ambiante qui prône le “tout permis pour le profit”.
Comme le dit si bien un homme politique que je ne citerais pas : “C’est l’économie qui doit être au service des humains, pas l’inverse”.
Les revenus colossaux des éditeurs de jv BENEFICIAIRES (pour les autres, il y a matière à discussion) devraient leur servir à se bâtir une communauté qui serait récompensée d’avoir allonger autant de thunes pour un jeu en obtenant des contenus supplémentaires gratuitement.
Au lieu de ça, une fois qu’ils ont attrapé un billet, c’est tout le porte-feuilles qu’ils essaient de récupérer et c’est un peu (voire carrément) abject.
@Ouaicestpasfaux : Zut j’ai encore dérapé. Merci pour les corrections sur le marketing !
Toutes les DLC ajoutant du contenu (et non les skins ou autres tunning) ne sont pas mauvaises. Elles permettent de développer les univers, rajouter du temps de jeu…
“Oui mais ils auraient pu les implémenter directement dans le jeu.” : pas nécessairement. Vu le nombre de features qui sautent sur certain jeu parce que les éditeurs tapent du poing sur la table en déclarant qu’il faut emballer et vendre…
Avec les DLC, ce contenu peut finalement être rajouté au jeu, mais pour ça, les éditeurs (qui paient l’équipe de développement) demande un minimum de rentabilité.
Donc oui, le système de DLC ajoutant du contenu peut être intéressant, mais il est également vrai que certains en profitent pour faire du travail bâclé à vendre : honte sur eux. Heureusement les joueurs peuvent toujours se renseigner sur tel ou tel DLC avant de l’acheter pour savoir si elle mérite son prix.
Par ailleurs, on risque de voir apparaître de plus en plus de DLC vis à vis du mode de consommation introduit par les Free To Play sur internet : Le joueur commence par jouer, puis paie si jeu lui plaît (League of Legends en est l’exemple parfait où tout le contenu peut-être débloqué sans payer).
On verra probablement apparaître des jeux gratuits ou presque avec très peu contenu de base, mais disposant d’une armada de DLC achetable par le joueur si la “démo” du jeu lui plaît. Notamment avec l’arrivée des smart-TVs et du streaming de JV.
http://www.lemonde.fr/technologies/…