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En ce moment j’essaie de faire les campagnes en coopération de Halo Reach sur Xbox 360 et Lost Planet 2 sur PS3, tant il était inconcevable de jouer seul à ces deux titres. Mais il faut en faire des concessions pour jouer en coopération dans l’internet des jeux vidéo.

D’une part je n’ai jamais fait de Halo, et jouer à un FPS console sans pouvoir épauler son arme avec la gâchette gauche m’oblige à tirer au pif la moitié du temps. Quand de surcroît les projectiles sont des tic-tacs fluos à éviter en zigzaguant, j’ai l’impression de revenir aux premiers Doom. Il vaut mieux alors avoir une équipe pour papoter et réapparaître à chaque fois qu’on meurt en tentant d’intensifier l’action au corps à corps.
D’autre part, Lost Planet 2 s’est fait connaitre pour son IA foireuse. Genre cette gourde de Sheva de Resident Evil 5 (même moteur de jeu, même éditeur) mais qui vous cerne en trois exemplaires. Pour avoir fait le premier épisode, les commandes à la con atypiques du jeu étant les mêmes (les gâchettes L2 et R2 pour faire des quarts de tour), le choc est moins rude. Par contre le jeu en réseau sur Playstation Network est sensiblement plus pénible à organiser que sur Xbox Live, à cause de l’absence de cross-chat et de la conception japonaise archaïque de la gestion des mises en relation (messages, liste de contact, invitations).

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Et donc, dans ces aventures à quatre, il n’est pas rare de devoir refaire le début du jeu quand un nouveau joueur se joint à la partie. Soit parce qu’il veut connaître l’histoire d’Halo : Reach et de son doublage VF catastrophique, soit parce que Lost Planet 2 n’accepte pas qu’un joueur qui n’ait pas fait le premier chapitre commence par le second. Quand on connait le jeu de Capcom, son absence de scénario, le fait que les chapitres 1 et 2 ne concernent pas les mêmes personnages, et le risque mental que l’on encourt si on joue seul, on se demande bien pourquoi cette limitation supplémentaire.

J’ai donc fait trois fois le début de Reach et deux fois celui de Lost Planet 2 sans avancer beaucoup plus loin. Ce qui donne des parties de plusieurs heures dont les seules dernières minutes, avec les yeux rouges, sont inédites.
Mais cet aspect Un jour sans fin n’a pas que des mauvais côtés. A la troisième vision, les dialogues d’Halo sont devenus plus clairs quand j’ai compris que la phrase sortie comme une question aurait dû, pour donner un sens à la cinématique avec la vieille peau dans sa boîte, sonner comme une menace. Et puis les effets dramatiques ratés font bien rigoler quand redoublés à travers le chat. Pour Lost Planet il y a la course au meilleur score entre les joueurs, et l’inlassable plaisir de dégommer des insectes géants au fusil à pompe pour tromper le déjà-vu.

Et avant d’arriver à la fin de tout ça, il va encore falloir affronter les copines d’équipier qui veulent regarder la télé, les repas de famille pour les fêtes, et les heures de sommeil nécessaires à la survie de chacun.