Source de l’image : Curiosity.jp.

Le saviez-vous ? Le premier modèle de la Game Boy Advance a été dessiné par un Français, Gwenaël Nicolas.
Voilà un bout de temps que je croisais son nom dans l’article wiki français, mais bon, wikipédia on sait ce que c’est…

Par exemple le wiki anglais a prétendu pendant un bout de temps que le Game&Watch Spitball Sparky avait été nommé d’après le chat de Gunpei Yokoi, Sparky. Enfin je suppose que c’était Sparky, parce que Spitball serait un nom assez louche.
Mais finalement cette anecdote a été effacée, critique des sources oblige, et c’est bien dommage : les anecdotes à propos de Yokoi ne sont pas nombreuses. Même fausses. ‘Fin bref.

Je suis finalement allé vérifier, et le site de son bureau de design, Curiosity le confirme, tutafé, c’est bien Gwenaël Nicolas qui l’a dessinée (vous connaissez peut-être déjà ce designer né en 1966 pour l’édition spéciale de la bouteille Evian en 2004).

Vous verrez en visitant son site qu’il a multiplié les champs de recherche, allant du design de produits (Issey Miyake, Van Cleef & Arpel) à la conception d’espaces commerciaux (Issey Miyake, Sony, Nissan), de la conception de meubles (l’épurée gamme Boomerang) à celle d’une résidence (la sienne). Foi de Question Maison, elle est d’ailleurs absolument superbe.


Qui ne se damnerait pas pour habiter là-dedans ? Source

Choisi au terme d’un appel d’offre, Curiosity avait la tâche de proposer un design plus contemporain, plus accessible pour cette nouvelle console. Dans Curiosity - 30 designs for products and interiors (Carolien van Tilburg, Birkhäuser, 2002), il indique que son travail a surtout consisté à apporter une touche de douceur (la forme de base étant déjà relativement fixée). Ainsi, il a entre autres travaillé sur l’ergonomie de la console, insisté sur ses courbes (une complète réussite on peut le dire, comparée aux casse-doigts que sont la GBA SP et la Micro).
Il a également recherché une certaine sobriété (corps en plastique blanc, rehaussé de trois teintes, gris, vert ou bleu), que Nintendo n’a pas immédiatement approuvée (avant de s’y engouffrer totalement avec la Game Boy Micro ou la Ds lite).

D’après wiki, il aurait pour cela proposé de nombreux projets, dont une console en forme de fleur, et c’est le modèle “Panda” qui aurait été choisi. Pour autant, c’est plutôt à la gueule d’un lion que Reiko Miyamoto, directrice de Curiosity, compare la console dans le livre : select et start d’un côté les rainures du haut parleur de l’autre figurant ses moustaches.

En tout cas, panda ou lion, cette console a de la gueule. Game B m’en parlait une fois ; rétrospectivement, malgré les problèmes de visibilité de l’écran, cette version de la GBA est de loin la meilleure : prise en main, robustesse, rétrocompatibilité : la SP et la Micro pèchent chacune dans un de ces domaines. Vous êtes d’accord ?