Ca fait tellement années 80. On trouvait cet avertissement sur les jeux d'arcade de Konami et autres destinés au marché américain. A l'époque des bandanas et des épaulettes, le jeu vidéo provoquait le rassemblement de plusieurs jeunes au même endroit : les salles d'arcade. On savait déjà que ce genre de réunions c'est la porte ouverte aux troubles sonores et à la consommation de produits qui rendent heureux sans acheter un 4x4.

Bien des années plus tard, on pratique à la maison et on les a bien possédés ces fascistes : les jeux SONT devenus la drogue. Des asiatiques morts devant leur écran, des crimes fratricides pour avoir la manette, le outing geek, des centres hollandais (!) de désintox, des millions de gens qui font WOW au lieu de dormir, des vieux qui ont remplacé les mots croisés par un professeur nippon polygonal, des millions de joueurs rendus agressifs par le manque après deux semaines de Xbox Live rationné, des ruptures de stock de Wii créant la panique... "L'Opium du peuple", comme on dit.
Le vocabulaire et les symptômes habituellement liés à la consommation de stupéfiants s'applique maintenant sans peine au gaming; ainsi que les drames sociaux qui vont avec. Les couples se déchirent à cause de PES. La fuite des problèmes quotidiens se fait dans des MMO aux règles stables et rassurantes. La dépendance pousse à acheter de manière régulière ce qui est disponible sans souci de qualité. Les nerdz sont tels les rastas/ punks-à-chiens de pacotille de ce nouveau monde, essayant de justifier leurs travers par une prétendue culture sans pourtant s'intéresser ni ses origines ni à son devenir.

Je considère réellement ma pratique de la manette comme une addiction. De toutes mes mauvaises habitudes, c'est celle dont je voudrais le plus me débarrasser. J'essaie de la justifier par un pauvre blog. Mais quand on passe sont temps libre à n'avoir que ce sujet de discussion, à raconter ses parties comme des guerres vraiment vécues, à s'étriper pour défendre un éditeur, à partir en voyage au soleil avec plus de consoles que de bras, ça devient vraiment grave.
Reconnaître sa dépendance est la première étape chez les Alcooliques Anonymes. Espérons que ce soit également valable avec les joueurs.