Voilà le trailer pas très utile, si ce n’est pour faire chauffer les fans, du flim DVD sur Resident Evil en images de synthèse. Poursuivons avec ma chronique personnelle d’un week end passé sur l’épisode Wii sorti pour les fêtes…

La série des Biohazard a toujours été une frustration. Autant dès le premier épisode avec sa cinématique de série B j’ai accroché à l’univers, autant l’immersion s’arrêtait nette dès la manette entre les mains. Le système de jeu de galérien à la Alone in the Dark, où l’on tourne sur toi-même avec gauche ou droite et haut et bas pour reculer et avancer dans un décor fixe forçant les perspectives, m’a immédiatement paralysé. En clair, on a des balles limitées et des zombies partout, mais il est impossible de viser correctement
Avec Resident Evil 4 et sa caméra à l’épaule du beau Léon allait tout changer. Cette dernière aventure permettait enfin les combinaisons de tir tête-genoux et une gestion pyrotechnique des foules plus convaincante. Devant l’intérêt d’un public plus large des remakes des précédents épisodes ont vu le jour. Mais même assoiffé d’histoire, il est hors de question de se remettre aux Playmobils S.T.A.R.S des premiers volets. La série est devenue le seul jeu vidéo auquel je demandais qu’on joue pour moi. Profitant de l’expérience des autres pour mater les aventures de Jill, Chris, et leurs petits camarades.
Quelle brillante idée donc de sortir un jeu de tir (plus facile à manier tu meurs) retraçant les épisodes 0, 1, et 3 du jeu sur la console amies des gens normaux. Je sais bien que ce “best of” est peu comparable aux aventures originales. Mais il faut savoir que pour la plupart, c’est ça ou rien.

Un jeu de tir sans pistolet
Dès l’écran d’avertissement, où les bras d’un homme essaient de tenir l’objet de manière crédible, on est content de ne pas posséder l’immonde Wii Zapper. Une fois dans le jeu on comprend en plus la futilité de l’objet : les jeux de tirs sur Wii, c’est pas vraiment des jeux de pistolets. En fait on dirige le viseur à l’écran comme on déplacerait le curseur de la souris. On ne vise pas vraiment avec son corps, on essaie juste de placer sans trembler la réticule sur le haut du crâne de ce foutu zombie. C’est pas bien nouveau, vous avez déjà dû croiser ce genre de gameplay dans un jeu Flash quelconque.
Un constat un peu triste, et je me demande maintenant s’il sera possible de faire un jeu de tir arrivant au niveau du Guncon des Playstation sur cette console…


Les minis-QTE intervenant quand un zombie se rapproche trop près de l’écran sont très réussis et immersifs.

Des jolis dossiers à volets rabattables avec des élastiques
Donc REUC (ça fait un peu expectorant comme acronysme) n’est pas vraiment une histoire. Ca commence pas par “bonjour”, suivit de “mon Dieu que nous arrive-t’il”, parsemés de ” derrière toi, c’est troporrib’ !”. Ici on choisi le premier dossier concernant la première partie de RE0, et les autres se dévoilent selon la réussite. Il y a même des histoires parallèles dans le lot. On y suit Wesker la plupart du temps, affrontant des gens encore plus méééchants que lui.
Car il faut bien le dire, c’est ce mystérieux blond gominé que l’on suit en filigrane tout le long du jeu.



Le jeu n’est pas si court que ce que j’ai pu lire. La valeur-rejoue est conséquente avec des armes à améliorer et des stages à débloquer. L’implication du joueur est là, malgré les rails de la caméra, grâce aux tirs sur les objets pour trouver des indices sur Umbrella et à une action plutôt bien rythmée. Le deux premiers épisodes (RE0 et RE1) se jouent plus dans la mémoire du stage et les réflexes, alors que les deux derniers (RE3 et La Chute du Parapluie) sont plus dans l’endurance et la précision des tirs.
Même si l’on ne fait que pointer les ennemis, les tirs dans les genoux et la recherche du tir critique pour exploser le crâne d’un seul coup demandent assez d’investissement au joueur pour être dans l’action. Et même si les nouvelles révélations sont rares, Jill, Rebecca, Chris, Bill, et Carlos ne seront plus des inconnus pour les fans du n°4 et ceux tentés par le futur n°5 (de Charnier). On aura au moins appris une chose cocasse, qui est systématique pour presque tous les boss du jeu, pour tuer les gros monstres il faut tirer dans la bouche.

P.S.(=petit spoil): Chris sort déjà sa petite phrase du trailer du 5 : “i got a job to do, and I’m gonna see it through”.