Ces jours-ci, c’est pas la joie. Je suis tout seul et je m’ennuie, ce qui remplit bien mes journées, mais pas d’une manière très satisfaisante.
Alors je me suis dit comme ça, je vais faire de nouvelles connaissances ; perverses, tant qu’à, et virtuelles, faute de.

Ni une ni deux, je ressors la DS, encore tout émoustillé du fonctionnement du Tamagotchi Connexion d’après Wiki (dont on ne m’ôtera pas l’idée qu’il s’agit d’une de ces malveillances poétiques dont, paraît-il, Wikipédia regorge), je cite encore une fois parce que c’est vraiment superbe :
“Au bout d’une semaine à dix jours, il éclot et devient une sorte de poussin mâle ou femelle (selon la couleur de l’écran), libre de ses relations amoureuses avec ses congénères. L’organe sexuel du tamagotchi est une cellule à infrarouge qui lui permet de télécharger un partenaire. L’heureux propriétaire de l’animal se retrouvera ainsi avec un couple numérique dont il pourra observer les ébats.” (Version quasi inchangée depuis le 10 mars 2004, tout de même ; les fans de Tamagotchi n’ont toujours pas atteint l’âge de lire ?)

Gourmand de toutes ces promesses de libéralisme sexuel, j’allume Tamagotchi Connexion Corner Shop 2. Et je suis déçuuuu.

J’ai bien hérité d’un petit personnage, mais pas vraiment le genre que je recherchais. Je voulais un copain coquin, j’ai choppé un partenaire commercial. Ouvrir des boutiques, « styletter » des mini-jeux crétins et répétitifs (faire des hamburgers, astiquer une bagnole), amasser de l’argent, le dépenser en ouvrant de nouvelles boutiques, en gagner encore plus.

Du capitalisme quoi. Et pas le meilleur, parce que le capitaliste, le malin, il exploite le surtravail des autres, pas le sien. Pas fou.

Enfin, il y a bien des moments tendresse. L’onglet “Soin”, où votre partenaire hésite entre 3 phrases aléatoires à chaque clic :
Je suis vraiment en colère, si tu veux savoir.
N-non ! Ne me touche pas là (Pourtant je vous jure que !)
GayA (faites pas attention, 4 caractère maximum pour choisir son nom) a tendance à m’éviter, ces jours-ci.
Hum. Des trois personnages que l’on pouvait choisir au départ, je crois que j’ai pris le chieur de la bande (Kuchipatchi, le vert en bas à droite).

Pour l’amadouer, on peut égayer son appartement, lui acheter des fringues, des amis, des meubles, mais ça ne va pas jamais bien loin dans les effusions ; c’est un ingrat.
C’est que TCCS2, c’est aussi un simulateur de misère affective. Super.