L’autre jour j’osais modérer l’importance de séries comme Zelda ou Metal Gear qui, passée l’inoubliable expérience de la première fois, m’ennuient fondamentalement. Ampir me demandait quels étaient mes classiques, puisque je suis si critique. HA! bien envoyé.
Je me retrouvais bien penaud, les doigts suspendus dans les airs au-dessus du clavier.

Définition
C’est quoi un classique d’abord ? Pour moi ce n’est pas tant une question de bon souvenirs, que d’un replay-value à l’épreuve du temps. Ce doit être des jeux d’un certain âge, auxquels on peut encore jouer avec le plaisir de la première fois.

Ca fait rebelle à deux balles, mais je vois pas.
Je trouve que les vieux jeux, c’est has-been (et tac). Le retro-gaming, c’est juste de la pignole de conservateur. Essayer de rejouer à Zelda ou Metroid sans pouvoir tirer dans les diagonales, c’est juste du masochisme.
Oh, il y a beaucoup de jeux qui ont une grande place dans mon coeur. Au pif : Final Fight, MGS1, Zelda1, Vagrant Story, Tobal 2, Street Fighter, Vendetta, Symphony of Night, Kung Fu Master, Double dragon, Sunset Riders, etc… Y en aurait pour des heures. Mais est-ce que je pourrais y rejouer au 1er degré, sans en faire une bête madeleine de Proust ?
Gnon. Je me concentrerais sur les souvenirs associés. Je ferais tupa tupa du pied sur le rythme de ces musiques simples et entrainantes. Je m’émerveillerais de comment “pétard ! c’était bien fait avec quelques pixels”. Mais l’enjeu de la partie me passerai complétement au-dessus. Si je meurs au deuxième Boss, c’est pas important.

Live Fast, Play Young
Parce que tous ces jeux, si je les découvrais maintenant je tiendrai pas longtemps. Je me suis forcé récemment sur Metal Gear Solid 2, mais pas moyen. Faut dire, j’ai joué à Resident Evil 4 avant. Alors bon, je fais quoi moi avec ce héros moche, cette maniabilité de merde, ce scénario qui avance pas, et ce rythme de jeu chaotique ? Ben j’abandonne, maudissant les heures perdues et les hordes de fanboys qui en parlent comme de leur première fois dans le foin.

Alors je dis pas que ça existe pas. Il y a toujours des gameurs pour s’éclater sur Bomberman à huit sur une vieille PCEngine, et c’est tant mieux.
Mais un jeu fait partie de l’air du temps, faudrait qu’il soit sacrément omnipotent pour convaincre de nouveaux joueurs dix ans après sa sortie.