Les jeux basés sur des blockbusters sont communément considérés comme daubesques : Harry Potter, Eragon, King Kong, etc. Au mieux, le soft est juste jouable et suffit à peine à maintenir l’enthousiasme provoqués par la licence. Pourtant, régulièrement des exceptions surgissent : Harry Potter Quidditch, Starwars 3 GBA, Ghostrider et heu… plein d’autres plus vieux qui m’échappent.
Bref, un nouveau film d’animation sympatoche sur les toitues va sortir , et les jeux arrivent en éclaireurs. Intéressant pour la DS et très réussi pour la GBA.

TMNT DS
La version DS est très modeste techniquement : pas de vidéos du film, les portraits des persos sont en 256 couleurs, et les menus minimalistes. Les bastons sont catastrophiques : dur de viser, enchainements moches et lents, enemis peu variés. Mais heureusement, l’essentiel du jeu se passe sur des plateformes.
Car tel des reptiles yamakazi, l’accent est mis sur le côté “ninjas qui sautent de toits en toits”. Les boutons Y X A symbolisent les trois directions de saut possible. Il faut suivre les indications du terrain, et décider de la direction du saut suivant avant l’atterissage. Il va falloir garder le rythme entre les poutres, gouttières, et cordes pour éviter la chute et gagner de la vitesse pour rattraper ses frères de carapace. La réalisation de ces phases de déplacement rapide dans les univers 3D du flim est plus que correcte : bons angles de vues, passages secrets discrets, et effets de vitesse réussis.



Cet intéressant concept aurait mérité plus d’attention et de finition, car la pauvreté des autres aspects du jeu entame assez vite l’enthousiasme de la découverte.

TMNT GBA
Avec Starwars III, on a déjà eu droit à un beat’em all fidèle au film, avec des designs travaillés pour la console et une jouabilité faisant référence aux mythes du genres (Double Dragon etc). Même le récent Ghostrider sur la portable est un bel exemple de réalisation 2D soignée et créative. Avec la version des Tortues jeannines, on pourrait s’imaginer la GBA comme le dernier refuge des amateurs du travail sur pixel face à l’impérialiste 3D.
Les designs et les animations surpassent largement les meilleures heures d’arcade sur la version konami de 1989. Premier point important : les quatres tortues sont équitablement soignées au niveau de l’animations, à défaut d’être très différentes (mêmes coups sautés et coup spécial). Le jeu rappelle surtout le classique Vendetta avec de nombreuses utilisations des éléments du décor et autres jetés de punks. Et encore une fois, c’est le côté pois sauteur de nos testudines qui est mis en avant. La combinaison du coup de genoux sauté (à la Guy dans Final Fight) qui vous fera rebondir d’ennemi en ennemi, et du bon vieux coup de pied en l’air vous permet de tabasser pas mal de monde sans poser un pied à terre.



La difficulté est un modèle du genre. On s’y reprend à deux fois pour finir un niveau, quand on a compris les points faibles des méchants et du super-méchant. On gagne des sous pour acheter de nouvelles capacités entre les stages. J’ai pas bien compris le système, mais il y a même des points d’expérience et des défis à réussir. Ni les musiques, ni les dialogues du film ne viennent entamer tout ça. Du très bon.

Et à la fin, il meurt… Le problème qui peut subsister dans les jeux à licence de ce type, c’est les SPOILERS. En effet le jeu sortant bien avant le film, et reprenant son déroulement exact avec force de scènes rejouées, on peut perdre le peu de surprises que le scénario original nous réservait. Fait cocasse: de cette manière, on pouvait même assister dans le jeu de La Revanche des Siths à un dialogue épicé entre Obi Wan et Grevious, qui fut retiré de la version finale du film de Georges.
Un moindre problème que l’on réglera en appuyant diligemment sur START à chaque scène dialogue, en attendant d’avoir payé ses popcorn au multiplex du coin.